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Premier voyage à l’étranger pour le président brésilien Lula: l’Argentine

Premier voyage à l’étranger pour le président brésilien Lula: l’Argentine
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Par AlAhed avec AFP

Trois semaines seulement après sa prise de fonction suivie d'une crise majeure à Brasilia, le président de gauche Lula entreprend son premier voyage à l'étranger dimanche, en Argentine, décidé à mettre en acte le retour du Brésil sur la scène internationale.

Si la première sortie d'un président brésilien est traditionnellement réservée au grand voisin, cette visite permettra aussi à Luiz Inacio Lula da Silva de retrouver un fidèle allié et ami, le président Alberto Fernandez, mais aussi ses homologues d'une région où la gauche est revenue au pouvoir, en participant au sommet de la Celac.

«Le Brésil est de retour !», avait lancé Lula au soir de sa victoire le 30 octobre face au président sortant d'extrême droite Jair Bolsonaro, dont les quatre années de mandat ont été marquées par un grand isolement international.

«Tout le monde veut parler avec le Brésil», s'est félicité Lula cette semaine à TV Globo, promettant de «reconstruire» les liens de Brasilia avec la communauté internationale.

L'Amérique latine est donc la première étape de cette normalisation, avant la venue du premier dirigeant européen à Brasilia, le chancelier allemand Olaf Scholz, le 30 janvier, puis une visite de Lula au président américain Joe Biden, à Washington, le 10 février.

La priorité de Lula est de «renouer les liens avec l'Amérique latine, une région essentielle pour le Brésil mais reléguée au second plan» par M. Bolsonaro, explique à l'AFP Joao Daniel Almeida, spécialiste des relations extérieures à l'Université pontificale de Rio.

Lula est attendu dimanche à Buenos Aires où il s'entretiendra le lendemain avec M. Fernandez.

Le dirigeant de centre gauche était allé à Sao Paulo féliciter chaleureusement son «ami» dès le soir de sa victoire.

L'Argentine est «un partenaire très important» du Brésil, a dit le vice-président de Lula, Geraldo Alckmin.

C'est le troisième client des exportations brésiliennes, qui ont dépassé les 15 milliards de dollars l'an dernier.

Les discussions devraient notamment porter sur le commerce, les sciences, la technologie et la défense, a indiqué le ministère brésilien des Affaires étrangères.

«Vague rose»

Le président de gauche pourrait également rencontrer mardi à Buenos Aires ses homologues cubain Miguel Diaz Canel et vénézuélien Nicolas Maduro, avec lequel Brasilia vient de renouer.

Le Brésil de Bolsonaro avait fait partie de la cinquantaine de pays ayant reconnu le principal opposant du président socialiste, Juan Guaido, comme «président intérimaire» du Venezuela.

Lula doit ensuite se rendre en Uruguay pour une rencontre avec le président de centre droit Luis Lacalle Pou.

A Buenos Aires, il participera au VIIe sommet de la Communauté d'Etats latino-américains et caraïbes (Celac), qui regroupe 33 Etats de la région.

Lula avait été à la fin du dernier de ses deux mandats (2003-2010) l'un des fondateurs de cet organisme, lors de la première «vague rose» sur le continent.

Jair Bolsonaro avait suspendu la participation du Brésil à la Celac, accusée selon lui de «donner de l'importance à des régimes non-démocratiques comme le Venezuela, Cuba ou le Nicaragua».

De même, il n'avait pas fréquenté l'Argentine, la Bolivie, le Chili et la Colombie où la gauche était arrivée au pouvoir.

«Une vision idéologique réductrice», a jugé le ministre des Affaires étrangères de Lula, Mauro Vieira.

Lula veut «accorder la priorité à la coopération économique» dans la région, dit M. Almeida.

Il a aussi exprimé cette semaine son intérêt pour «une politique continentale» de préservation de l'Amazonie, un dossier sur lequel il est attendu de pied ferme après la déforestation record de l'ère Bolsonaro.

Le nouveau président brésilien entreprend cette première visite à l'étranger après avoir reçu le soutien entier de la communauté internationale, et au premier rang des capitales latino-américaines, après l'assaut et le saccage le 8 janvier des lieux de pouvoir à Brasilia par des bolsonaristes refusant son accession au pouvoir.

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