Biden minimise l’affaire des documents confidentiels retrouvés chez lui
Par AlAhed avec sites web
Le président Joe Biden a minimisé jeudi 19 janvier le tollé autour de la découverte de documents confidentiels, notamment dans sa maison de famille, affirmant que «c'est du vent».
Le président américain est embarrassé par la découverte, à son domicile notamment, de dossiers classifiés datant de l’époque de sa vice-présidence. «Des documents rangés au mauvais endroit», s’est-il défendu jeudi.
«Ecoutez, nous avons trouvé quelques documents (…) qui étaient rangés au mauvais endroit, nous les avons immédiatement remis aux Archives et au ministère de la justice», a dit le président américain, jeudi 19 janvier, lors d’un déplacement en Californie à des journalistes qui l’interrogeaient sur ce sujet.
«Je pense que vous allez voir que c’est du vent. Je n’ai aucun regret. J’applique ce que les avocats m’ont dit qu’ils voulaient que je fasse. C’est exactement ce qu’on fait», a-t-il poursuivi, ajoutant qu’il coopérait «entièrement» avec la justice.
Il s’agit d’une affaire délicate pour le président démocrate qui envisage de se représenter en 2024, et pour les démocrates dans leur ensemble. Ces derniers ne se sont en effet pas privés de critiquer l’ancien président républicain Donald Trump, visé par une enquête judiciaire pour avoir conservé des cartons entiers de documents à son départ de Washington en 2021.
Une communication dénoncée par les républicains
En ce qui concerne Joe Biden, de premiers documents classés avaient été découverts le 2 novembre au Penn Biden Center, un cercle de réflexion de Washington où il avait autrefois un bureau, et signalés aux Archives nationales. En décembre, les avocats du président avaient ensuite trouvé, dans le garage de sa maison de Wilmington, dans le Delaware, « un petit nombre de documents » potentiellement confidentiels, et averti le ministère de la justice. Et en janvier, ces avocats ont mis au jour un document confidentiel, cette fois dans la pièce adjacente au garage de la maison. Le lendemain, l’avocat de la présidence y a découvert cinq pages supplémentaires.
Pour faire taire les soupçons de «deux poids, deux mesures», le ministère de la justice a confié les investigations sur les dossiers de Joe Biden à un procureur spécial indépendant, comme il l’a fait pour Donald Trump.
L’opposition républicaine a elle dénoncé la communication au compte-gouttes de l’exécutif. Profitant de sa – légère – majorité à la Chambre des représentants, elle a lancé une enquête parlementaire et réclamé plus d’informations.
Une loi de 1978 oblige les présidents et vice-présidents américains à transmettre, à l’issue de leur mandat, l’ensemble de leurs e-mails, lettres et autres documents de travail aux Archives nationales.