noscript

Please Wait...

«L’étrangeté» de l’Iran et la propagande ciblée

«L’étrangeté» de l’Iran et la propagande ciblée
folder_openRapports access_timedepuis un année
starAJOUTER AUX FAVORIS

Par AlAhed

J’ai lu un article écrit par le grand écrivain islamique irakien Ali Al-Mouemin, intitulé «l’étrangeté des subventions gouvernementales», dont jouit le peuple iranien.

L’écrivain raconte l’expérience d’un jeune Irakien ayant obtenu la nationalité iranienne puisque sa mère était Iranienne. Cet homme est marié et père d’une famille de trois enfants. Il habite dans la ville de Machhad. Il lui a rapporté les conditions de vie et la nature des services en Iran, les comparant à celles du Suède et des Émirats, où il avait vécu plusieurs années.

Ce jeune homme qui possède deux nationalités a indiqué que le gouvernement iranien paye à chaque citoyen une aide mensuelle de 300 mille Tomans, (environ 8 dollars). Et puisque sa famille compte 5 personnes, il reçoit 1.500.000 Tomans par mois, ce qui équivaut à 40 dollars américains.

Il a ajouté que cette somme lui suffit pour payer tous les services étatiques comme ce qui suit :

- Les frais de l’électricité sans aucune rupture à 120 mille Tomans en moyenne par mois, ce qui équivaut à 3 dollars et 20 cents.

- Les frais de l’eau sans aucune rupture ou rationnement: 80 mille Tomans par mois, ce qui équivaut à 2 dollars et 20 cents.

- Les frais du gaz liquéfié pour les ménages, puisque les Iraniens ne connaissent pas les bonbonnes de gaz, à 110 mille Tomans par mois, ce qui équivaut à 3 dollars.

- Les frais des services téléphoniques, englobant l’abonnement, les contacts locaux à 30 mille Tomans par mois, ce qui équivaut à 80 cents.

- Les frais de la connexion internet ouverte à 90 mille Tomans par mois, ce qui équivaut à 2 dollars et 60 cents.

- Les frais de la téléphonie mobile à trois lignes, à 80 mille Tomans par mois, ce qui équivaut à 2 dollars et 60 cents.

- Les frais de la connexion internet de trois téléphones mobiles, à 60 mille Tomans par mois, ce qui équivaut à un dollar et 80 cents.

- Les frais de l’essence de la voiture dont le réservoir est rempli 4 fois par mois à 420 Tomans par mois, ce qui équivaut à 11 dollars. De surcroît, le litre coute 8 cents, et le gouvernement iranien offre à chaque véhicule privé 60 litres par mois au prix de 1500 Tomans le litre, ce qui équivaut à 4 cents. Ainsi le total atteint 5 dollars pour les 60 litres, ce qui constitue le prix le moins chère dans le monde, même dans les pays arabes pétroliers du voisinage. Alors que l’achat de l’essence au prix du marché coute 8 cents pour le litre et n’est point limité.

- Les frais de l’assurance médicale à 5 personnes à 300 mille Tomans par mois, ce qui équivaut à 8 dollars et englobe tous les types du traitement, les médicaments, les radiographies et les échographies.

Ainsi, le total payé par ce citoyen pour couvrir tous les frais de l’électrifié, de l’eau, du gaz, des télécommunications, d’internet, d’assurance médicale et du traitement, et de l’essence monte à environ 1 million et 300 mille Tomans, ce qui équivaut à 34 dollars par mois.

Ce fait signifie que l’aide mensuelle payée par le gouvernement iranien à cet homme dépasse le montant des sommes payées pour couvrir les frais de tous ces services, en un exemple inédit dans tous les pays du monde, y compris les pays occidentaux modernes et les pays arabes riches. On ajoute à ces services, la subvention gouvernementale des secteurs de l’enseignement, de la sécurité sociale et du divertissement.

Le récit de l’écrivain Ali Al-Mouemin citant le témoin irano-irakien se termine là. Une question est alors posée : pourquoi certains Iraniens protestent contre la situation dans leur pays?

Il n’est point facile de narrer ce qui a eu lieu en Iran durant quatre décennies en matière d’évènements et de développements intérieurs et extérieurs, poussant de nombreux Iraniens à adopter des slogans dictés via des médias hostiles, qui travaillent jour et nuit pour convaincre le peuple iranien de sa misère contrairement au «bien-être» des autres populations. Ce bien-être dont jouissent des classes réduites dans des conditions qu’on ne peut comparer au blocus que subit l’Iran. Néanmoins, l'Iran reste plus stable et persistant dans la prestation de services parmi les moins chers au monde.

Ce qui précède ne dément pas l'existence de problèmes politiques internes et de difficultés économiques qui limitent les aspirations des Iraniens et leur capacité à consommer, compte tenu des pressions imposées par le blocus américain depuis plus de quarante ans et intensifiées ces dernières années.

Cependant, force est de constater que le régime de la République islamique d'Iran, qui est aujourd'hui dénoncé par certains qui ignorent ce régime et ce qu'il offre au peuple iranien, a traité d'un esprit pastoral avec ses habitants au niveau des services, sur la base de motivations islamiques et d'un sentiment de la nécessité de réduire la pauvreté dans le pays.

On réalise certainement que les besoins humains ne se limitent pas aux nécessités, mais la propagande anti-iranienne a travaillé sur les titres suivants :

- Diriger une propagande en un matraquage axé sur chaque petit et grand problème de l'Iran, l'exagérant, exacerbant les sentiments de frustration et faisant la promotion de l’expression : «Le peuple iranien est malheureux».

- La marginalisation de toute réalisation urbaine, technologique ou de développement ou de tout service fourni par l'État iranien, au motif qu'il s’agit d’un devoir. Par contre, la propagande évoque l'existence de lacunes et d'obstacles plus importants, changeant les priorités du peuple vers des slogans amples comme les libertés et les droits des femmes, qui sont des libertés disponibles à un degré ou à un autre. En Iran, les femmes ont également une présence prépondérante dans de nombreux domaines (postes exécutifs, législatifs, scientifiques, artistiques et sportifs), malgré la présence de nombreuses remarques.

Il est utile de souligner que le régime en Iran est flexible pour traiter de nombreuses questions qui soulèvent des objections populaires, et qu'il a la capacité de corriger, dans la mesure où cela peut créer une paralysie dans la mise en œuvre de certaines décisions ou lois.

- Manipuler les esprits et les cœurs, jusqu'à dire que l'Iran, et non les États-Unis, est responsable de ce que le peuple iranien subit du blocus, à cause du manque de «flexibilité» politique du premier et non à cause de la tendance à l'hégémonie du second, ce qui signifie qu'ils tiennent pour responsable la victime assiégée, et non le criminel agresseur.

- Montrer que l'Iran est isolé au niveau international et en dehors de la «communauté internationale» dirigée par les États-Unis. Il s'ensuit que selon la propagande, l’Iran doit se conformer aux normes et aux lois de cette communauté, qui interdit même l’entrée de certains médicaments nécessaires au peuple iranien et puis elle prétend que l'Occident soutient le peuple iranien.

- Considérer les dépenses de l'Iran pour soutenir la résistance en Palestine et au Liban comme un gaspillage de la richesse de l'Iran, et c'est là que le slogan «Ni Gaza ni Liban» a été lancé. Ce slogan est répété comme une formule magique pour résoudre des problèmes qui n'ont rien à voir avec le soutien à la résistance au Liban ou à Gaza. Ceux qui adhèrent à ce dicton ignorent que la résistance au Liban et en Palestine a éloigné l'Iran de graves dangers grâce à la formation d'un large axe autour de ce pays.

Il est certain que la République islamique souffre d'une mauvaise gestion économique dans certains aspects résultant de l'ampleur du secteur public parallèlement à de nombreux succès, comme l'a expliqué à plusieurs reprises son plus haut responsable, l'imam sayyed Ali Khamenei.

Certes, ce pays éprouve le besoin d’une nouvelle gouvernance dans la pratique du pouvoir politique dans le but de fortifier l'expérience, de restaurer l'élan de confiance et de combler les brèches par lesquelles pénètre l'ennemi, pour contraindre l'Iran à se soumettre dans une étape cruciale.

Cependant, il est également certain que de nombreux Iraniens ont été dupés par une image trompeuse de leur pays, alors même qu'ils vivent dans son immensité.

La mondialisation, qui s'est transformée en américanisation, a mélangé la réalité avec de fausses images et des rêves qui semblent plus proches de la culture de l'Occident et de sa vision hypothétique de la réalité de l'Iran, plutôt que des hypothèses indépendantes des Iraniens sur l'avenir de leur pays.

Les médias iraniens et les autorités concernées par les affaires culturelles assument ainsi une responsabilité importante dans la correction du discours public et l'adoption de médias actifs au lieu de pratiquer l'autoflagellation et de laisser l'arène aux médias étrangers qui ne cherchent qu'à servir un agenda politique occidental.

* Les autorités de la République islamique ont accordé la nationalité iranienne aux personnes nées d'une mère iranienne et d'un père étranger, tandis que plusieurs pays arabes, dont le Liban, refusent toujours d'accorder la nationalité aux personnes nées d'un père étranger.

Comments

//