La trêve au Yémen sous la menace: Les navires des agresseurs cible des forces yéménites
Par AlAhed
Le mouvement Ansarullah a posé trois conditions pour renouveler, pour la quatrième reprise la trêve, avant l’expiration du dernier accord en début du prochain mois.
Les conditions posées par Ansarullah sont les suivantes : décaisser les salaires, mettre fin au blocus imposé sur l’aéroport de Sanaa dans le nord de la capitale et sur le port de Hodeïda dans l’ouest, cesser les violations dans le but d’instaurer une véritable stabilité.
Interviewé sur le déroulement de ces négociations, le membre de la délégation yéménite aux pourparlers, Abdel Majid Al-Hanache, a affirmé que si les agresseurs ne s’engagent pas dans les conditions de la trêve elle sera suspendue, notant que Sanaa n’a point d’autres choix, puisque par défaut de réponse aux conditions, le peuple yéménite réclamera à son commandement la reprise de la guerre.
Al-Hanache a ajouté à AlAhed que la banque des cibles déterminée par le commandement yéménite avant la trêve sera adoptée, mais en ajoutant de nouvelles cibles, à savoir les navires de pétrole.
«Il est impossible que nous tolérons le passage du pétrole vers le Golfe pour le distribuer dans les marchés internationaux alors que notre peuple est assiégé et ses ressources pillées», a-t-il clamé.
Et d’ajouter que si la trêve est suspendue, les forces yéménites feront usage de tous les moyens dans les eaux territoriales pour intercepter les pétroliers et mettre fin au pillage des ressources.
Le responsable yéménite a salué l’axe de la résistance, notant que le peuple yéménite est un ajout de qualité à cet axe et à la cause palestinienne.
Pour sa part, le conseiller du conseil yéménite politique supérieur, Mohammad Taher Anaam, a expliqué à AlAhed, que le non-engagement des agresseurs dans la trêve ne poussera pas le commandement à la reprise des affrontements seulement, mais le poussera à élargir l’accrochage à la lumière de son mécontentement face au pillage des ressources pétrolières et de la conspiration entre les Émirats arabes unis et la compagnie Total et le gouvernement français, dans le pillage du gaz yéménite du gouvernorat de Chabwa.
Il a rappelé que le porte-parole de l’armée yéménite avait adressé des messages aux compagnies étrangères qui cambriolent le gaz et le pétrole yéménite, les appelant à prendre ses déclarations sérieuses en considération, si un accord ne sera pas conclu sur la trêve à la base des conditions posées par le Yémen.
Selon ses dires, les régimes saoudiens et émiratis se sont engagés dans l’application de la trêve à 20 ou 25%, refusant de décaisser les salaires des fonctionnaires des recettes du pétrole et du gaz qui est exporté de Chabwa ou d’ouvrir les routes.
«Certaines parties médiatrices, telles que l'envoyé de l'ONU au Yémen, le Sultanat d'Oman et d'autres pays, tentent de faire pression sur l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis pour qu'ils respectent leurs obligations», a-t-il révélé, souhaitant que les médiations aboutissent à un accord, sinon les forces yéménites prendront pour cible les compagnies et les navires qui pillent le gaz et le pétrole du Yémen.
Et d’ajouter que «le défilé militaire organisé récemment par le gouvernement de Sanaa à l'occasion de l'anniversaire du 21 septembre n'a pas été vain, mais a plutôt porté le message que nous tenons toujours le fusil et que nous sommes à nouveau prêts pour la guerre, comme c'était le cas et de manière plus large», considérant que «le défilé est un avertissement aux régimes saoudien et émirati, selon lequel s'ils ne respectent pas les accords qu'ils ont signés, et ne se retirent pas du territoire tout en payant des indemnités, les missiles développés et les mines marines seront utilisés pour protéger les intérêts du peuple yéménite. »