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Manouchehr Mottaki en témoignage sur l’offensive israélienne contre le Liban en 2006

Manouchehr Mottaki en témoignage sur l’offensive israélienne contre le Liban en 2006
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Par AlAhed

Dans le contexte du 40e anniversaire de la Résistance islamique et de la commémoration de la victoire divine de juillet 2006, Al-Ahed a interviewé l’ancien ministre iranien des Affaires étrangères Manouchehr Mottaki qui a raconté les circonstances de cette offensive, de sa venue au Liban, ainsi que son contact téléphonique avec le secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah et le commandant de la force Al-Qods, le général Qassem Soleimani.

Juillet 2006 : l’Arabie saoudite, un bras politique de l’offensive

Mottaki a présenté à Al-Ahed, son témoignage sur cette période, où il était ministre iranien des Affaires étrangères.

«Avec le début de l'agression barbare, j'ai appelé le ministre saoudien des Affaires étrangères Saoud Al-Faisal à l'époque, et je lui ai parlé de l'agression, et des massacres odieux commis par l'ennemi. Je lui ai dit que quelque chose devait être fait, et que les Arabes et les Musulmans devaient agir et tenir une conférence islamique et une autre dans la Ligue des États arabes pour discuter de la réponse à l'agression sioniste. La réponse a été que le Hezbollah mène une aventure dans la région. Cette réponse m’a prouvé que l’Arabie saoudite était au courant de cette offensive et s’y préparait, alors que le Hezbollah subit une offensive militaire sioniste, sous le couvert politique du royaume».

En réponse à une question sur son voyage au Liban sous les risques, Mottaki a rappelé que le Conseil iranien supérieur pour la sécurité nationale a décidé à l’époque de la visite du ministère des Affaires étrangères au Liban.

Dès son arrivée au Liban via la Syrie, Mottaki a tenu à recevoir des rapports sur la situation militaire sur le terrain. Ainsi, il a eu un contact téléphonique avec le secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah, qui était en compagnie du commandant de la force Al-Qods, le général Qassem Soleimani.

Selon Mottaki, sayyed Nasrallah lui a expliqué que la situation est bien contrôlée sur la scène des combats. «Nous sortirons victorieux de cette guerre, et l’entité sioniste ne pourra pas nous vaincre dans la guérilla», a rapporté Mottaki, citant sayyed Nasrallah.

Durant cette visite, Mottaki a transmis la décision du Conseil supérieur de la sécurité nationale en Iran de soutenir la Résistance et le gouvernement libanais en face de l’agression sioniste. «Notre position était claire et j’en ai informé le Premier ministre libanais à l’époque, Fouad Siniora. Notre message était que nous nous tenons à vos côtés dans tous les domaines».

Entre le front et les négociations

Motakki a évoqué des détails des négociations, faisant état de différences entre la diplomatie française et britannique.

«Les Britanniques ont voulu communiquer avec nous durant l’offensive, mais nous n’avons effectué aucun contact direct avec eux. Ils possédaient des renseignements imprécis et ont fait de mauvaises évaluations sur les capacités de la Résistance. Mais lorsqu’ils ont perçu les capacités de la résistance, ils furent inquiets, alors que les Français étaient plus actifs et plus réalistes. Ils sont venus au Liban et prévu la tournure que prendraient les faits. Lorsque j’ai rencontré le ministre français des Affaires étrangères, Douste-Blazy, j’ai tenté de convaincre la France du fait qu’«Israël» ne remportera pas la victoire. Selon ses dires, lorsque les Français auront cette conviction, ce fera une grande différence dans le suivi de la guerre.

Le responsable iranien a ajouté qu’au début de la guerre, les sionistes ont convaincu les Américains que le résultat sera en leur faveur et qu’ils détruiront le Hezbollah pour de bon. Pour cette raison, les Américains ont tardé à prendre la décision de la cessation des hostilités, en attendant la victoire de «Tel-Aviv».

Hajj Qassem et la Nation

Mottaki a évoqué la rencontre tenue à Machhad entre l’Ayatollah Ali Khamenei et Hajj Qassem Soleimani de retour de Beyrouth, en présence de hauts responsables iraniens. Hajj Qassem portait alors une carte qui explique la situation sur le front et a expliqué les détails aux personnes présentes. L’imam Khamenei lui a demandé de transmettre un message à sayyed Hassan Nasrallah et à la Résistance, recommandant la lecture de «doaa Al-Jawchane» (un texte de prière dans la culture islamique chiite, demandant le soutien d’Allah aux combattants et la victoire sur l’ennemi dans la guerre) qui a eu de grands effets sur la scène du combat.

Selon Mottaki, cette réunion était unique en son genre, vue la présence d’un grand nombre de hauts responsables iraniens.

Il a ajouté que le peuple iranien, les peuples de la région et du monde, prendront du temps pour réaliser la valeur du rôle joué par le général Soleimani.

Selon lui, Hajj Qassem était un défenseur de la Nation afin d’assurer les intérêts des hommes dans le monde entier, prônant la justice face au system injuste qui contrôle les relations politiques et internationales.

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