Palestine : Les détenus en grève de la faim, une bataille qui défie l’occupant
Par AlAhed
Le Club du prisonnier palestinien a annoncé la semaine dernière que six prisonniers palestiniens dans les prisons de l’occupation poursuivent la grève de la faim. Ces prisonniers sont : Khalil Aouawda (107 jours), Hani Becharat (18 jours), Raed Rayyan (70 jours), Abdallah al-Barghouthi (5 jours), ainsi que les deux héros du (Tunnel de la liberté) de la prison de Gilboa, Zakaria al-Zoubeidi (16 jours) et Yaacoub al-Kadri (13 jours).
Dans ce contexte, Dalal Aouawda, l'épouse du gréviste de la faim palestinien, Khalil Aouawda, a confirmé que ce dernier était entré dans la phase du danger après 107 jours de grève et a commencé à souffrir de cécité, de saignements et de douleurs dans tout son corps.
Dans une déclaration à Al-Ahed, l’épouse du prisonnier Aouawda a ajouté avoir essayé de communiquer avec des organisations de droit, notant que ces organisations qui prétendent défendre les droits n’ont point réussi à servir la cause de son mari, précisant que ce dernier a recouru à la grève en raison de l’arrestation administrative par les autorités de l’entité ennemie en décembre 2021.
Elle a précisé que son mari a passé au total 6 ans en prison jusqu’à l’heure actuelle suite à plusieurs arrestations administratives.
Pour sa part, Yehya al-Zoubeidi, frère du prisonnier Zakaria, un des héros du «Tunnel de la liberté» de la prison de Gilboa, a expliqué à Al-Ahed que la grève de la faim observée par Zakaria est une démarche de solidarité avec les autres prisonniers en grève. Il a précisé que cette grève n’est pas limitée à une durée précise.
Selon ses dires, Zakaria ne souffre pas encore de mauvais symptôme et a envoyé un message à sa famille lui affirmant qu'il ne peut ni manger ni boire, alors que d’autres prisonniers sont en grève ou privés de la nourriture.
Al-Zoubeidi a estimé qu’une grève de la faim individuelle ne peut affecter négativement l'ennemi, appelant le peuple et les factions palestiniens à s'unir pour faire face à l'ennemi et restaurer le droit volé.
En outre, Ayoub al-Kadri, frère du second héros du Tunnel de la liberté, Yaacoub al-Kadri, a expliqué à notre site que la grève de son frère est le résultat de sa privation de ses droits à l’intérieur de la prison, notant qu’il est privé des visites et de tous les droits stipulés par les organisations internationales.
Par ailleurs, le frère du prisonnier jordanien, Abdallah Al-Barghouthi, détenu depuis plus de 20 ans, a indiqué n’avoir reçu aucune nouvelle sur l’état de son frère, en raison de la loi qui interdit l’intervention des organisations internationales en faveur de son frère puisqu’il est de nationalité jordanienne.
Il a expliqué que l’épouse du prisonnier l’a rencontré 3 fois durant toute la période de l’incarcération, alors que ces fils ont été interdits de le visiter après avoir atteint les 18 ans, et cela au su et au vu de l’ambassade de son pays et de l’État jordanien.
Raef al-Barghouthi a souligné que les autorités jordaniennes manquent à leur devoir à l’égard des prisonniers jordaniens, comptant 25 détenus dans les prions de l’entité ennemie, malgré les accords entre le régime de Ammane et l’entité sioniste.