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Le spectre du drone « Hassan» poursuit l’ennemi… l’armée israélienne abat un de ses drones

Le spectre du drone « Hassan» poursuit l’ennemi… l’armée israélienne abat un de ses drones
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Par AlAhed

Au plus fort de l'état de mobilisation et des préparatifs sécuritaires sionistes sur plus d'un front, l'ennemi éprouve la crainte et l’anxiété. Il ressent la terreur au moindre mouvement qui se produit à la frontière de la Palestine occupée. C'est ce qui s'est passé, il y a deux jours, lorsque l'ennemi a activé les sirènes d’urgence dans plusieurs colonies du nord. Il a tiré des missiles du «Dôme de fer» et appelé les colons à se rendre dans les abris. Ainsi, la réputation de son armée a été ternie. La cause ? Un drone suspecté hostile, qui s’est avéré, plus tard, relevant des forces israéliennes.

Ce modèle d'échec soulève de grandes questions sur l'état de préparation de l'armée sioniste dans toute guerre future, surtout si elle entre dans une confrontation multipolaire qui l'assiège du sud, du nord, de la terre et de la mer, avec la possibilité de lancement de missiles à plusieurs portées, et un grand nombre de drones en même temps. Comment les forces ennemies réagiront-elles à un tel scénario, ces forces ayant échoué à abattre un avion de reconnaissance, qui s'est finalement avéré appartenir à ses propres forces aériennes ?

On pense immédiatement au drone baptisé «Hassan», lancé par le Hezbollah en février dernier, qui a franchi toutes les mesures et fortifications de l'ennemi, et atteint la mer de la Galilée dans les profondeurs des territoires occupés, sans être touché par les tirs du Dôme ou les missiles qui le pourchassaient, puis il retourna à sa base, au Liban, en toute sécurité.

L'expert militaire, le général à la retraite Dr. Amin Hoteit, dans une interview accordée à Al-Ahed, souligne que lorsque les forces déployées sur le terrain atteignent un état de tension et de moral bas, les faits se confondent et les plongent dans les tensions, ce qui leur fait perdre la capacité de distinguer et d’effectuer des diagnostics. On remarque alors des lacunes dans la structure physique et morale des forces militaires.

D'un point de vue matériel, cela se traduit par un manque des moyens pour distinguer les choses et les réaliser. D'un point de vue moral, l'opérateur de ces dispositifs qui scrutent et observent est soit non-qualifié et manque d’expérience, soit il est dans un état psychologique qui le confond et le rend nerveux, pour le priver de la capacité de juger et de distinguer.

«Dans les deux cas, cela signifie que l'élément humain opérant les dispositifs de surveillance et d'anticipation est dans un état de faiblesse, ce qui indique que la capacité militaire est érodée et le moral est fracturé», a-t-il expliqué.

M. Hoteit a ajouté : «Cette grande et grave erreur s'est produite dans le contexte d’un état d’alerte, au cours duquel les forces "israéliennes" ont effectué des manœuvres, les premières de ce genre depuis la création de l'entité usurpatrice. Malgré cette mobilisation et la planification, cette erreur est commise, alors que serait le cas si l’incident se produit dans des conditions normales ? L'erreur sera plus grande !»

Concernant l'impact de cet incident sur le front intérieur, le général Hoteit a souligné que la performance «israélienne» est toujours sous la surveillance du «public israélien» et du front intérieur. Lorsque les membres de ce front constatent que leur armée est dans son état de confusion et de tension, ils perdent confiance en elle, en ses capacités militaires, et en sa capacité à les protéger. Ils perdent ainsi la confiance en leur sécurité future, promise par les politiciens sionistes.

Ces faits auront des répercussions à trois dimensions, en terme de prestige de l'armée, qui s'est avérée être une armée aux capacités érodées.

En termes d'efficacité, l’armée est apparue plongée dans la confusion, ce qui la prive de la confiance des sionistes.

Et l'expert militaire de conclure : «La situation à laquelle l'armée israélienne est parvenue n'est pas le fruit du hasard, mais plutôt l'influence de l'adversaire, de ses capacités et de sa bonne gestion de la bataille. Nous pouvons affirmer que la résistance qui affronte l’ennemi, a semé la terreur dans l’esprit de ces forces, plongeant ces dernières dans les tensions et la confusion, comme ont bien montré les écrans».

Pour sa part, l'analyste des affaires hébraïques, Hassan Hijazi, a estimé que l'incident de l'avion sioniste est lié à l'état de mobilisation générale face aux manœuvres menées par les forces ennemies, ainsi qu'à l'état d'anxiété face à une percée, après l'opération du drone «Hassan» lancé par le Hezbollah. Cet engin qui a survolé plus 70 km arrivant aux abords du lac de Tibériade, où l'armée d'occupation a relevé le niveau de sensibilité des systèmes de surveillance, Cette opération réussie a créé une sorte de confusion et de peur que la résistance répète cette tentative.

D'autre part, Hijazi a braqué la lumière sur le discours de l'armée d'occupation, concernant le défaut représenté par le manque de coordination ; Le drone qui a provoqué l’incident appartient à une unité de renseignement militaire. Il a survolé une zone précise sans coordination avec les unités de défense aérienne - qui devraient informer l'armée de cette activité. L’armée qui ignorait l’identité du drone, pensa qu'il venait du Liban. Mais les renseignements ont autrement expliqué les faits, dans la mesure que chaque partie essaie de blâmer l’autre et de rejeter la responsabilité.

Selon l'expert en affaires hébraïques, la tension marque la scène de l’ennemi, qui considère que les drones sont une nouvelle arme, qui peut être utilisée à tout moment et les surprendre en toute occasion, soulignant que le problème qui s'est posé était que l'avion n'a pas été abattu par les tirs du Dôme de fer, ce problème qui s’ajoute à la mauvaise coordination et à la confusion. Un problème illustré dans l’incapacité du Dôme de fer à traiter ce type de menace, bien que l’armée ait pris de nombreuses mesures aux frontières, installant des dispositifs de surveillance en plus des engins du brouillage électronique, et des préparatifs pour utiliser le Laser.

Selon Hijazi, toutes ces mesures ont été médiocres face aux drones, capables de se déplacer et de changer de cap, de sorte que la lenteur de leur mouvement pose aussi un problème.

«La fois précédente, lorsque le drone Hassan a franchi la frontière, le Dôme de fer l'a visé avec des missiles et n'a pas réussi à l'abattre, de même, un hélicoptère l'a poursuivi, mais en vain, bien que selon les sionistes, ils surveillaient le mouvement de cet avion depuis le moment où il est entré dans l'espace aérien de la Palestine occupée jusqu'à ce qu'il soit parti. Il est parfois apparu sur les écrans radar et parfois disparu, et c'est une question liée à la géographie et au terrain. En effet, ces engins peuvent être dirigés, prenant en compte la topographie du terrain, des vallées et autres, de sorte qu'ils ne sont plus détectés par les appareils radar, et c'est pourquoi l’armée ennemie est dans un telle état d’alerte.

Hijazi a ajouté : «Qu'ils se tirent dessus eux-mêmes ou contre avion de l'armée de l'air, c'est une insulte à l'armée israélienne», qui dispose de technologies de pointe. Cela a fait l'objet de moqueries notamment sur les réseaux sociaux, d'autant plus que l’erreur a été commise dans des conditions de "paix". Alors, comment cette armée agira-t-elle si la guerre éclate, et qu'il y aura beaucoup d'avions et que l'armée sioniste sera dans un état de grand chaos? Comment vont-ils affronter cette affaire ?»

Cette question révèle un dilemme majeur face aux drones, peut-être plus importante que celle des missiles en cas de guerre.

Bien que les médias israéliens n'aient pas abordé la question en raison du blackout de sécurité, l'accent a été mis sur les responsabilités et comment cette erreur s'est produite, avec l’insistance sur l’ouverture d’une enquête pour éviter la reprise.

Mais, il y a une sorte de frustration dans les niveaux militaires, d'autant plus que l'écho fut retentissant parmi les colons, après le lancement des missiles du «Dôme de fer», le déclenchement des sirènes, et leur entrée dans les abris. Cet état de terreur, que l'armée sioniste voulait éviter. D’ailleurs, l’armée aurait pu éviter une telle erreur, ayant de mauvaises répercussions sur son image et sur le moral des colons.

 

 

 

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