L’expulsion de quatre familles palestiniennes du quartier de Cheikh Jarrah suspendue par la «Cour suprême»
Par AlAhed avec sites web
La «Cour suprême israélienne» a suspendu, mardi 1er mars, les évictions de quatre familles palestiniennes dans le quartier de Cheikh Jarrah à AlQods-Est, la partie de la ville occupée par «Israël». Une décision similaire avait été prise concernant une autre famille mardi dernier.
Ces quatre familles palestiniennes, menacées d'expulsion au profit de colons israéliens, seront considérées par l’occupant comme des «locataires protégés», mais devront payer un loyer annuel d’environ 660 euros à une organisation de colons jusqu'à ce que l'affaire soit définitivement réglée devant la «justice israélienne», a décidé la plus haute juridiction du pays. La Cour suprême a, en outre, autorisé ces familles à faire appel de la décision des tribunaux ayant tranché en faveur de leur éviction.
Un symbole des tensions autour de la colonisation
Des heurts éclatent fréquemment à Cheikh Jarrah entre policiers de l’occupation israélienne et manifestants marquant leur soutien aux familles palestiniennes.
En mai 2021, en défense du quartier, le mouvement palestinien Hamas avait lancé depuis Gaza des roquettes vers «Israël» qui avait répliqué, des violences suivies d'une guerre de 11 jours.
Les familles palestiniennes de Cheikh Jarrah y vivent depuis des décennies et assurent avoir reçu leurs propriétés de la part de la Jordanie, qui contrôlait Al-Qods-Est jusqu'en 1967, quand la ville est passée sous occupation israélienne.
Face à elles, des colons israéliens prétendent que ces parcelles leur reviennent, au titre d'une «loi israélienne» prévoyant que si des juifs peuvent prouver que leur famille vivait à Al-Qods-Est avant l’invasion israélienne de 1948, ils peuvent demander à ce que leur soit rendu leur «droit de propriété». Une telle loi n'existe pas pour les Palestiniens ayant perdu leurs biens pendant l’occupation israélienne de la Palestine.
En 2021, les familles de Cheikh Jarrah avaient rejeté une proposition de «compromis» formulée par la justice israélienne, qui impliquait qu'elles reconnaissent que la propriété de leurs résidences était israélienne.