Les menaces contre «Israël» 2022: L’Iran et le Hezbollah, deux priorités
Par AlAhed
Les estimations stratégiques 2022 : l’Iran en tête des menaces majeures contre Israël
L’indice des menaces et le rapport stratégique de l’entité ennemie, élaboré par l’Institut des recherches sur la sécurité nationale 2022, a affirmé qu’Israël est dépourvu d’une vision stratégique globale et consistante, à long terme pour affronter la menace iranienne et celle de la scène palestinienne.
Ce rapport soumis au président de l’entité usurpatrice, Isaac Herzog, place à pied d’égalité la gravité des menaces précédentes, mais estime que le Hezbollah maintient sa position centrale et influente dans le système interne et politique.
Des défis qui suscitent les appréhensions de l’ennemi
«L’Iran est en tête des menaces», affirme le rapport stratégique israélien. Les chercheurs de l’Institut indiquent que Téhéran est au cœur des défis, puisqu’il poursuit ses efforts pour devenir un État du «seuil nucléaire», au moment où il est déterminé à consolider la force de ses alliés dans la région, et de menacer Israël tout au long de ses frontières.
Selon les chercheurs sionistes, un autre important défi est illustré dans la scène palestinienne, ce qui expose la vision de «l’État juif et démocratique aux périls», à la suite de la faiblesse, voire de l’absence de l’action et de la gouvernance au sein de l’autorité palestinienne.
Sur le plan international, le rapport israélien a ajouté qu’Israël est contraint d’agir face au recul du soutien américain. En outre, le texte met en garde contre les confrontations sur la scène intérieure, contre l’absence de la gouvernance et l’érosion de la confiance en les institutions étatiques, notant que ce sont de véritables avertissements contre l’immunité sociale et la sécurité nationale d’Israël.
A cause de l’Iran, «Israël» est exposé à un danger imminent
Le rapport évoque l’Iran, comme une menace essentielle. Il explique que ce pays constitue la plus grande intimidation extérieure à l’égard d’Israël et ce sur fond de la confrontation américaine avec la Chine et le peu d’intérêt accordé par l’administration américaine au Moyen Orient, aux côtés du recul de la disposition de cette administration à donner la priorité aux intérêts de Tel-Aviv et de ses craintes de Téhéran.
Le rapport explique que les négociations nucléaires en cours entre l’Iran et les puissances, placent «Israël» au cœur d’un problème stratégique compliqué. Même les États-Unis, meilleurs amis d’«Israël», provoquent des difficultés. De fait en 2022, le Moyen Orient ne constitue plus une priorité pour Washington, dans le contexte des confrontations sociales croissantes dans ce pays, la lutte contre la Chine, contre le coronavirus et le recul de la volonté américaine d’approfondir les accords entre «Israël» et les pays arabes «modérés».
La situation sécuritaire dans la Cisjordanie est fragile
Selon les estimations stratégiques, «la scène palestinienne occupe en 2022, le centre la tribune. Il s’est avéré que la situation stratégique dans la Cisjordanie est fragile et pourrait s’aggraver en tout moment, en raison de la faiblesse dangereuse de l’autorité palestinienne».
Toujours selon le texte israélien, l’absence de la solution du conflit israélo-palestinien, constitue une menace pour «l’identité de l’Etat juif démocratique d’Israël».
Le rapport stratégique consacre un chapitre pour la scène intérieure, étant une troisième menace pour l’entité ennemie. Il évoque la croissance des clivages et des tensions au sein de la société israélienne, ce qui sape la solidarité sociale et porte atteinte à l’immunité de «l’Etat», en voie d’une désagrégation profonde de la relation entre le public et les institutions étatiques.
Le Hezbollah préserve l’équation de dissuasion
Le front du nord demeure une menace et un défi pour les Sionistes.
Le rapport stratégique considère que le Hezbollah préserve son statut central influent dans le système politique et interne.
Il ajoute que «cette organisation intensifie ses efforts, avec l’aide de l’Iran, pour poursuivre le projet des missiles à grande précision et se munir en systèmes de défense aérienne, tout en préservant l’équation de dissuasion avec l’armée israélienne».
Les chercheurs de l’Institut israélien de la sécurité nationale estiment que l’Iran poursuivra ses efforts pour un positionnement multidimensionnel, afin de maintenir son influence et de transmettre les arsenaux au Hezbollah au Liban, de renforcer les capacités du Liban et de la Syrie en missiles de grande précision et en systèmes de défense aérienne.
Ces chercheurs déduisent que le Hezbollah préservera son influence croissante au Liban à tous les niveaux politiques, militaires, économiques et sociaux, en dépit des pressions exercées par la scène interne et étrangère, évoquant une possibilité minime d’un grand changement dans le système libanais à la suite des législatives de 2022.
Pas de substitut à Assad
Passant en Syrie, les chercheurs israéliens jugent qu’il y a eu un large changement dans le statut régional du président Bachar el-Assad. Un changement illustré par la reconnaissance renouvelée de ce statut par plusieurs pays arabes.
Ils affirment que «la prise de conscience a été renforcée qu'Assad est là pour rester et qu’il n’a point de remplaçant».