Mobilisation autour du détenu Abu Hawash, gréviste de la faim, dont l’état est critique
Par AlAhed avec sites web
Depuis maintenant 140 jours Hisham Abu Hawash, un prisonnier palestinien, est en grève de la faim pour protester contre sa détention administrative. Arrêté le 27 octobre 2020 il est détenu sans jugement, sans savoir ce qu’on lui reproche et sans possibilité d’avoir accès à un avocat en vertu d’une législation datant du mandat britannique et conservé par l’État sioniste. Et ce régime de détention peut être renouvelé tous les six mois, indéfiniment. Il suffit pour cela que l’armée invoque une «menace à la sécurité de l’État» sans autre justification, ni précision.
Hisham Abu Hawash, 40 ans, père de cinq enfants, se trouve actuellement dans le coma à l’hôpital israélien d’Asaf Harofeh. Il a perdu quarante kilos, ne parle plus, ne voit plus et n’entend plus, mais des personnes qui l’ont approché ont noté des traces de coups sur son corps et soupçonnent de mauvais traitements à son encontre pendant son transfert à l’hôpital. Il a déjà passé huit ans dans différentes prisons israéliennes dont plus de la moitié de ce temps sans aucune charge contre lui. Hisham est l’un des quelque 60 détenus qui ont mené des grèves de la faim individuelles ces derniers mois, la plupart en protestation contre la politique de détention administrative appliquée contre eux par l’occupant israélien. À l’heure actuelle, on estime que sur 4 550 prisonniers politiques palestiniens, près de 500 sont détenus sans charge.
Des manifestations pour sa libération ont lieu en Palestine à Al-Khalil, dans sa ville natale, à Ramallah, à Gaza, et en «Israël» même devant l’hôpital.
Un rassemblement de soutien pour exiger sa libération est prévu mercredi 5 janvier à Paris de 17 à 19 heures à la fontaine des Innocents, à l’angle de la rue Lescott et de la rue Berger (sortie porte Lescot du Forum des Halles ou métro Châtelet).
Le Jihad islamique a menacé de nouvelles attaques
Le Jihad islamique a menacé de nouvelles attaques contre «Israël» si un Abu Hawash tombe en martyre.
Le Comité international de la Croix rouge (CICR) a averti, fin décembre, que suite à sa grève prolongée, Abu Hawash était dorénavant «dans un état critique» pouvant potentiellement entraîner sa mort.
«Il est soumis à une méthode d’assassinat, d’élimination», a fait savoir le Jihad islamique dans un communiqué qui a été émis samedi après-midi. «Nous en prendrons en charge les conséquences, conformément à notre engagement à répondre à tout assassinat criminel de la part de l’ennemi».
Abu Hawash est prisonnier en «Israël» depuis le mois d’octobre 2020, selon ses avocats. Il a été incarcéré dans le cadre d’une détention administrative, ce qui signifie qu’il n’a pas été mis en examen pour un crime.
L’Autorité palestinienne (AP) a également transmis une demande à Israël, réclamant la libération immédiate du détenu, a fait savoir un haut-responsable de l’AP, Hussein al-Sheikh, dimanche.
«Nous tiendrons le gouvernement israélien comme totalement responsable» d’un éventuel décès d’Abu Hawash, a écrit al-Sheikh sur Twitter.