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Ministre adjoint syrien des AE à AlAhed: Le projet américain ourdi contre la Syrie et la région a échoué

Ministre adjoint syrien des AE à AlAhed: Le projet américain ourdi contre la Syrie et la région a échoué
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Par AlAhed

A la suite de plusieurs entretiens de concertations entre la Syrie et la Jordanie et de visites officielles à la capitale jordanienne, Amman, un entretien téléphonique a eu lieu entre le président syrien, Bachar Al-Assad, et le roi Abdallah II de Jordanie. Les deux hauts responsables ont discuté des relations bilatérales et du renforcement de la coopération commune, dans l’intérêt des deux pays. En effet, les prémices de l’ouverture arabe à la Syrie sont apparues de la part des voisins. Quelle est la position syrienne à l’égard de ces évolutions diplomatiques ?

Le ministre adjoint syrien aux Affaires étrangères, Ayman Soussane, interviewé par AlAhed, a expliqué les récents développements diplomatiques.

Il a affirmé que le projet préparé pour la Syrie est en train de vaciller et son sort est un échec certain.

«Les changements qui s'opèrent aujourd'hui au niveau des relations entre la Syrie et les autres pays sont un nouveau signe sur l'évolution de la scène, non seulement à l’égard de la Syrie mais à l’égard de la situation régionale et internationale», a-t-il expliqué.

Il a fait état d’une volonté d’instaurer le calme sur la scène internationale, dans le contexte de la réalité mondiale compliquée.

Selon M. Soussane, «la rencontre américano-russe entre les présidents Biden et Poutine à Genève a ouvert la voie au calme», notant que les rencontres en cours entre les responsables russes et américains conduiraient à des percées sur la scène internationale, y compris dans notre région. Un fait qui se traduira certainement par le retour et la consolidation de la stabilité, ce qui est dans l'intérêt de la paix et de la sécurité internationales.

«S'il y a des changements à l’égard de la Syrie, ils sont bien mérités. Ils découlent de la victoire de la Syrie contre le projet conspirateur occidental, qui visait à reconcevoir la région en général de manière à servir les intérêts d'Israël», a-t-il affirmé.

Il a rappelé dans ce contexte que «les Etats-Unis observent la région avec des yeux israéliens, notant toutefois que le dernier mot fut la Syrie et à ses alliés et à l'axe de résistance».

S'adressant à AlAhed, M. Soussane a ajouté que le projet américain ourdi contre la région a échoué. «Ce pays doit se rendre compte que les méthodes de pression, d'hégémonie et d'imposition de diktats et de conditions aux pays sont d’une ère révolue».

Et de souligner: «Aujourd'hui, il y a un système international en voie de formation, notamment avec la montée croissante de la Russie sur la scène internationale et l'émergence de puissances internationales et régionales qui n'acceptent plus l'imposition de la volonté américaine et le contrôle du sort du monde.  La défaite imposée par la Syrie aux terroristes, a ouvert la voie à la dernière étape de la victoire finale».

Il a expliqué que «le gouvernement syrien adopte des politiques qui servent son peuple et ses intérêts, pas pour plaire à telle ou telle partie».

Concernant l'occupation américaine en Syrie, M. Soussane a confirmé à AlAhed qu'«elle est liée au projet de Washington». «Avec l'échec de ce projet, la présence américaine a commencé à perdre de son utilité et on peut voir à tout moment la scène de la sortie des forces américaines, comme fut le cas en Afghanistan».

Le diplomate syrien a souligné que «l'évolution des relations syro-jordaniennes et les multiples rencontres qui ont eu lieu entre les responsables des deux pays, que ce soit à Amman ou à New York, et le contact qui a eu lieu entre le président Bachar Al-Assad et le roi Abdallah II, reflètent l'état normal des relations entre les deux pays frères».

«Certains parlent de feu vert américain. Il y a des signes que certains saisissent pour changer d'approche, mais il y a un changement clair dans l'atmosphère internationale. Tous ces faits ouvrent la voie à une nouvelle étape qui sera marquée par le retour des relations entre la Syrie et autres pays arabes. Un retour qui est le fruit la victoire contre le terrorisme», a-t-il dit.

Et de poursuivre: «La Syrie construit sa politique étrangère sur des fondements et des constantes qui ne changent pas en raison d'une circonstance politique ou d'une situation spécifique».

«Sur la base de ces constantes, la Syrie aborde ses relations avec les frères arabes, ce qui, elle l'espère, conduira à réformer la situation arabe actuelle afin que nous puissions faire face aux défis», a-t-il estimé, notant que «l'un des objectifs de la guerre contre la Syrie est le concept de l'arabité parce que l'Occident veut que la fragmentation de la nation arabe permette à Israël de dominer la région».

«Nous devons tous agir afin de construire une réalité arabe qui constitue une immunité pour tous les pays du monde arabe», a-t-il martelé.

M. Soussane a souligné que «les politiciens américains devraient revenir à la lecture des principes de Wilson et des théoriciens constitutionnels américains et dans le monde, et se rendre compte que la décision politique dans n'importe quel pays du monde relève du peuple de ce pays, et ne dépend pas de la volonté de tel ou tel pays».

«Par conséquent, le discours arabe est légitime en raison des dangers auxquels la région est exposée», a-t-il affirmé.

«Les pays arabes doivent renforcer les liens communs qui existent entre eux afin de faire face à ces défis, alors que les dénominateurs communs les plus profonds résident dans l’appartenance arabe», a-t-il expliqué.

Concernant le siège de la Syrie dans la Ligue arabe, M. Soussane a rappelé à AlAhed que la Syrie n'a pas quitté l’instance arabe pour être de retour. «La décision de suspendre son adhésion est une erreur juridique majeure, prise dans une conjoncture politique précise. Quand cette erreur est corrigée, les variables politiques mûrissent et les choses reviennent à la situation normale, à la lumière d’une position arabe chaleureuse envers le retour de la Syrie à occuper son siège dans la Ligue, ce sera un grand gain pour les Arabes».

«L’Arabie saoudite et l'Iran sont des acteurs majeurs dans la région. Les bonnes relations entre les pays de la région se refléteront dans l’instauration de la stabilité. De fait, l'Arabie saoudite est un pays arabe frère de la Syrie. Il y a certaines circonstances qui ont poussé les relations au stade actuel. Mais Damas n'a pris aucune mesure contre qui que ce soit. Son regard est dirigé vers l'avenir, ne campe pas sur les évènements du passé et ne traite pas avec ses frères avec la logique de la haine. Nous espérons et voulons que les relations entre les pays arabes soient dans les meilleures conditions», a-t-il insisté.

Le ministre adjoint syrien des Affaires étrangères a conclu que «la prochaine étape est celle du rétablissement des relations avec les pays arabes frères».

«Il y a des contacts annoncés et d’autres non déclarés, ce qui conduira à une réalité arabe saine qui permettra à cette nation de posséder les cartes de la force, d’immuniser ses droits et de se défendre de toute intervention étrangère», a conclu M. Soussane.

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