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Incendies: l’ouest canadien déclare l’état d’urgence, des milliers d’habitants sommés d’évacuer

Incendies: l’ouest canadien déclare l’état d’urgence, des milliers d’habitants sommés d’évacuer
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Par AFP

La Colombie-Britannique, province de l'ouest du Canada, a décrété l'état d'urgence mardi 20 juillet en raison de la progression des incendies qui devraient encore prendre de l'ampleur dans les jours à venir à cause de la chaleur et des vents. «Nous avons atteint un point critique», a annoncé Mike Farnworth, le ministre de la Sécurité publique de cette province, lors d'un point presse. «Sur la base des conseils des responsables de la gestion des urgences et des incendies de forêt, et de la détérioration des conditions météorologiques, je déclare l'état d'urgence provincial», a-t-il ajouté.

Cette décision permet d'envisager une évacuation massive des habitants de la région et fournit au gouvernement les moyens d'assurer l'hébergement pour les personnes déplacées, précise encore le ministre. Plus de 5.700 personnes étaient visées mardi par un ordre d'évacuation dans la province, soit plus du double de la veille, et plus de 32.000 personnes sous le coup d'une alerte d'évacuation, sans obligation pour l'incendie. «S'il vous plaît, préparez un plan d'évacuation pour votre famille», a demandé Cliff Chapman, le chef des opérations contre les incendies en Colombie-Britannique, qui a précisé que 3.000 km² de terres étaient déjà parties en fumée. Selon lui, c'est déjà trois fois plus que la moyenne des dix dernières années.

Le «Bootleg Fire», plus de 1.300 km² de feu

La région compte près de 300 feux de forêts actifs et le temps chaud et sec va se prolonger avec davantage de vent dans les jours qui viennent, notamment dans l'intérieur et le sud-ouest de la province, à la frontière avec les États-Unis. Plus de 3.180 pompiers et personnels sont actuellement à pied d'œuvre dans la province. Ces incendies ravagent l'ouest canadien depuis plusieurs semaines maintenant après un épisode de chaleur très intense fin juin, conséquence du réchauffement climatique pour les experts.

De l'autre côté de la frontière, 83 gros incendies ravagent les États-Unis, certains si dangereux que les pompiers les comparent à des «monstres». Le «Bootleg Fire», dans l'Oregon est de loin le plus impressionnant. Déjà plus grand que la ville de Los Angeles, l'une des plus vastes en superficie des États-Unis avec près de 1.300 km², il ne cesse de grossir, attisé par les vents et une importante sécheresse. «C'est un marathon, pas un sprint», a assuré Rob Allen, en charge de la gestion des feux de la zone. Quelque 2.250 pompiers se relayent nuit et jour pour tenter d'éteindre le brasier. «Nous serons là aussi longtemps qu'il faudra pour contenir ce monstre en toute sécurité», a-t-il promis.

Mardi, dans le comté de San Bernardino, dans le sud de la Californie, un couple a été mis en examen pour homicide involontaire. Ils avaient accidentellement provoqué un incendie majeur, en juillet 2020, en tirant un feu d'artifice par temps sec à l'occasion d'une «gender reveal party» (fête à l'occasion de laquelle les parents découvrent le sexe de l'enfant à venir). L'incendie baptisé «El Dorado Fire» avait brûlé pendant 23 jours avant d'être maîtrisé et avait occasionné la mort d'un pompier. Des centaines de personnes avaient dû être évacuées et cinq maisons avaient été détruites. Les jeunes parents risquent jusqu'à 20 ans de prison.

Même New York, à l'autre bout du pays, a été couverte mardi d'un voile gris au goût de fumée, causé par ces incendies, qui a obligé la ville à émettre une alerte à la qualité de l'air en raison de particules fines flottant dans l'air à faible altitude.

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