Cheikh Qassem à AlAhed : De prochaines mesures entreprises par le président Nabih Berri pour assurer la formation du gouvernement
Interview réalisée par Maysaa Mokadem
Le secrétaire général adjoint du Hezbollah cheikh Naïm Qassem a révélé que le chef du Parlement Nabih Berri entreprend des mesures sur la voie de la formation du gouvernement, espérant que celles-ci pourront ouvrir la voie à la résolution de la crise politique. «Nous allons attendre cette semaine pour voir directement les résultats», a-t-il dit dans une interview au site d’information AlAhed.
Dans ce qui suit les idées essentielles de l’interview :
«Laisser le pays sans gouvernement signifie la persistance du chaos économique et social, et l’effondrement inexorable en cours. La formation du gouvernement est l’issue normale, nécessaire et exclusive pour le début de la résolution de la situation au Liban.
Nous avons besoin d’un gouvernement qui représente la partie officielle responsable du pays. Même si ce gouvernement n’était pas en mesure de réaliser toutes les aspirations des Libanais, qu’il jette au moins les fondements de la politique de sauvetage pour freiner l’effondrement actuel.
Le chef du Parlement Nabih Berri entreprend des mesures censées ouvrir la voie à la solution et nous nous entraidons pour la réussite de ses efforts. Nous avons besoin d’une semaine pour voir les résultats.
La situation vitale des citoyens
La sécurité sociale relève de la responsabilité de l’Etat, il n’incombe pas à un quelconque parti politique d’assumer cette responsabilité. Quels que soient les efforts d’un tel ou tel parti, il ne sera pas en mesure d’assurer la sécurité sociale des gens. Il comblerait certaines lacunes, traiterait quelques problèmes, mais il est indispensable de former un gouvernement dont l’action sera jugée par le Parlement. Ce gouvernement doit pouvoir rétablir la sécurité sociale et traiter le problème du chaos.
Miser sur l’extérieur dans le cadre de la formation du gouvernement est une perte de temps et des aspirations illusoires.
Les offres iraniennes
Vaut mieux attendre la formation du gouvernement et nous tenterons de coopérer avec l’Etat au sujet des offres iraniennes, russes, chinoises et occidentales. Tout ceci dans le but de régler le plus vite le problème de l’électricité et d’autres problèmes.
Riyad Salamé et l’association d’al-Qard al-Hassan
L’association d’al-Qard al-Hassan est une société sociale caritative qui ne traite pas d’affaire bancaires, et ne fait pas partie du système bancaire au Liban. Quiconque peut faire ses propres investigations juridiques pour se rendre compte de la nature de cette société. Toutes les accusations lancées contre al-Qard el-Hassan sont fausses.
Par rapport à la démission du gouverneur de la Banque du Liban ou de son maintien à son poste, c’est le gouvernement qui en décide. Tout débat hors du cadre du gouvernement n’est que du divertissement.
Le Hezbollah et Bkerki
Le comité de contact entre le Hezbollah et Bkerki poursuit ses rencontres périodiquement et normalement. Aucun changement de la situation n’est à signaler.
La campagne saoudienne contre le Hezbollah
Il faut cesser de relier le trafic de drogues au Hezbollah. Premièrement, le Hezbollah ne trafique pas et n’a aucun rapport avec la drogue et les stupéfiants, voire c’est prohibé tant sur le plan du commerce que sur le plan de la consommation. Les services de sécurité libanais savent bien l’ampleur de la contribution du Hezbollah lorsqu’il s’agit d’arrêter un trafiquant de drogue ou de prendre d’assaut un local pour la fabrication de la drogue.
Les allégations occidentales sur l’implication du Hezbollah dans le trafic de la drogue sont infondées. Les médias de ces pays n’osent même pas pointer de doigt le Hezbollah directement, mais ils prétendent que telle personne entretient des liens avec le Hezbollah et est accusée de trafic de drogue. Nous n’avons aucun lien avec toutes les activités liées au trafic de la drogue. Et nous y sommes complètement opposés.
Deuxièmement, la cargaison portant des grenades renfermant de la drogue appartient à un trafiquant de drogue, et ça n’a aucun rapport avec le Hezbollah ni de loin ni de près.
Accuser le Hezbollah de responsabilité est un jeu politique et une tentative de déformer l’image du Hezbollah. Nous ne commentons plus ces accusations infondées, banales et viles, qui émanent d’une animosité injustifiée envers le Hezbollah. Cette question ne nous concerne pas.
Si nous décidons de porter plainte contre les médias qui diffusent des accusations mensongères contre nous, toutes les instances juridiques du pays seront occupées à traiter les multiples affaires en ce sens. Nous ne sommes pas convaincus de suivre cette voie, mais nous irions recours à la justice pour régler certaines questions.