Liban: «Des facteurs externes ont abouti à l’effondrement», dit cheikh Qassem
Par AlAhed avec AlManar
Le secrétaire général adjoint du Hezbollah, cheikh Naïm Qassem, a confirmé que «90% des obstacles à la formation du gouvernement sont internes», appelant à «faire des concessions pour faire face à la crise et alléger les souffrances des citoyens».
Lors d’une interview accordée à la chaine libanaise AlManar, cheikh Qassem a constaté que «les portes se referment toujours après l’ouverture du sujet sur l’audit juricomptable».
Et d’ajouter: «Nous faisons partie de ceux qui œuvrent pour la formation du gouvernement, et nous cherchons toujours à rapprocher les points de vue et à convaincre les autres de l’utilité de présenter des concessions».
«La formation du gouvernement est actuellement entrée dans la phase de l’arrondissement des angles et de l’établissement d’une certaine confiance entre les différentes parties. Il sera difficile de former un gouvernement sans la présentation de quelques concessions», a indiqué cheikh Qassem.
Et de poursuivre: «Beaucoup de choses seront facilitées après la mise en place d’un gouvernement, mais l’audit juricomptable ne doit pas être lié à la formation du cabinet ministériel».
Interrogé sur les aides sociales octroyées aux citoyens, cheikh Qassem a déclaré: «Nous sommes actifs dans les zones dans lesquelles nous pouvons agir, alors que dans d’autres zones l’autre partie rejette notre initiative.»
Et le numéro deux du Hezbollah de souligner: «Les facteurs externes qui ont abouti à l’effondrement sont plus importants que ceux qui sont internes. Ils ont été provoqués par les Américains qui ont joué un rôle majeur. La classe politique corrompue (au Liban) a, pour sa part, contribué à cet effondrement».
«Les projets politiques importés de l’étranger sont la cause de la crise qui frappe aujourd’hui le pays, et non pas les armes du Hezbollah qui ont toujours préservé le Liban», a-t-il encore souligné.
S’agissant de l’accord nucléaire iranien, cheikh Qassem a estimé «qu’il faudra probablement environ deux mois pour qu’il soit mis sur les rails», ajoutant que «les Américains le jugent meilleur à un désaccord».
«Lorsque l’Iran réussit à ramener les USA à cet accord, cela signifie qu’il a remporté une grande victoire. Toute victoire de l’Iran est une victoire de l’axe (de la résistance), bien que l’accord nucléaire soit une question à part entière», a-t-il conclu.