Le Venezuela demande l’aide de l’ONU pour déminer sa frontière
Par AlAhed avec AFP
Le Venezuela va demander une «aide immédiate» aux Nations unies pour désamorcer des mines antipersonnel posées, selon Caracas, dans le sud-est du pays par des groupes armés colombiens lors des combats qui se déroulent depuis le 21 mars à la frontière avec la Colombie, a annoncé le président Nicolas Maduro dimanche à la télévision publique.
Le Venezuela prépare une «communication» qui sera adressée au «secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres (...) pour demander une aide immédiate d'urgence des Nations unies (...) pour désamorcer les champs de mines laissés par ces groupes irréguliers d'assassins et de narcotrafiquants venus de Colombie», a affirmé M. Maduro.
Selon le bilan officiel vénézuélien, 15 personnes (six soldats vénézuéliens et neuf membres des groupes armés qualifiés de «terroristes» par les autorités) ont été tués, alors que l'armée vénézuélienne a diffusé dimanche sur Twitter des images de tirs d'artillerie.
Une trentaine de personnes ont également été arrêtées et des armes, des explosifs et de la drogue saisis depuis le début des combats destinés, selon Caracas, à interdire le territoire vénézuélien aux groupes armés colombiens qui s'y étaient installés.
«Nous les avons délogés (ces groupes) de plusieurs campements. Ils ont laissé un territoire miné (...). Nous avons perdu plusieurs soldats avec ces mines. Assassins!», a poursuivi M. Maduro.
Le président vénézuélien a accusé ces groupes d'être liés «à l'armée colombienne et au gouvernement (du président colombien) Ivan Duque».
«Ils sont vêtus comme des guérilleros pour servir les routes du narcotrafic», a-t-il ajouté.
Malgré 2.200 kilomètres de frontière commune, le Venezuela et la Colombie n'ont plus de relations diplomatiques depuis que Bogota a reconnu l'opposant Juan Guaido comme «président intérimaire» du Venezuela en 2019. Les relations entre les deux voisins opposés idéologiquement sont très tendues.