Le pape quitte l’Irak après une visite historique
Par AlAhed avec AFP
Le pape François est parti ce lundi matin d'Irak, mettant fin à la première visite d'un souverain pontife de l'histoire dans le pays.
Depuis vendredi 5 mars, le pape argentin a sillonné le pays en allant à Bagdad, Mossoul et Qaraqosh dans le nord supplicié par les terroristes. Il a porté la cause de l'une des plus anciennes communautés chrétiennes mais aussi l'une des plus dispersées dans le monde jusque devant le grand sayed ayatollah Ali Sistani, référence religieuse de la plupart des musulmans chiites. «L'Irak restera toujours avec moi, dans mon cœur», a lancé dimanche soir le pape de 84 ans, à l'issue d'une messe devant des milliers de fidèles en liesse dans un stade d'Erbil, au Kurdistan irakien.
Le pape François tenait à rencontrer les chrétiens d'Irak (1% de la population contre 6% il y a 20 ans) et a consacré à ce pays majoritairement musulman son premier déplacement à l'étranger en 15 mois. En raison du Covid-19, à l'exception de la messe à Erbil, il n'a à chaque fois pu rencontrer que quelques centaines de personnes et non les foules qu'il salue habituellement à travers le monde. Il a toutefois parcouru 1445 km à travers l'Irak, la plupart du temps en avion ou en hélicoptère pour survoler plutôt que traverser des zones où se terrent toujours des cellules terroristes clandestines.
Dans ses adresses au pays, qui s'est déclaré vainqueur de «Daech» fin 2017, il a dénoncé «le terrorisme qui abuse de la religion», appelé à la «paix» et à «l'unité» au Moyen-Orient et déploré le départ des chrétiens de la région comme un «dommage incalculable». Il a également participé à une prière oecuménique avec les différentes fois présentes en Irak depuis des millénaires, à Ur, ville natale du patriarche Abraham, père des monothéismes.