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Pelosi dit avoir discuté avec l’armée des moyens d’empêcher Trump d’utiliser les codes nucléaires

Pelosi dit avoir discuté avec l’armée des moyens d’empêcher Trump d’utiliser les codes nucléaires
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Par AlAhed avec AFP

La cheffe des démocrates au Congrès américain Nancy Pelosi a déclaré ce vendredi s'être entretenue avec l'armée américaine pour s'assurer que Donald Trump, un «président déséquilibré», ne puisse pas utiliser les codes nucléaires, tout en menaçant d'agir au Congrès s'il ne quittait pas rapidement le pouvoir.

«Ce matin, j'ai parlé avec le chef d'état-major américain Mark Milley pour discuter des précautions disponibles afin d'éviter qu'un président instable ne lance des hostilités militaires ou accède aux codes de lancement et ordonne une frappe nucléaire», a écrit la présidente de la Chambre des représentants dans une lettre à ses collègues parlementaires.

«La situation avec ce président déséquilibré ne pourrait pas être plus dangereuse», a-t-elle poursuivi en promettant que le Congrès agirait si Donald Trump ne quittait pas «de façon imminente et volontairement» la Maison Blanche, sans préciser la nature de cette action.

Ce dernier doit céder le pouvoir à Joe Biden le 20 janvier.

Le porte-parole du général Mark Milley, le colonel Dave Butler, a confirmé à l'AFP cet appel.

Nancy Pelosi «est à l'origine de l'appel avec le chef d'état major. Il a répondu à ses questions sur la chaîne de commande nucléaire», a-t-il indiqué, sans entrer dans le détail de la conversation.

Le président américain est aussi le commandant en chef des armées. C'est lui qui peut donner l'ordre d'activer le code nucléaire au chef du commandement stratégique, qui le répercute aux sites nucléaires, si cet ordre est légal.

Le 45e président des Etats-Unis doit céder le pouvoir à Joe Biden le 20 janvier mais Nancy Pelosi a affirmé jeudi que chacun des quelques jours restant pouvait se convertir en «film d'horreur pour l'Amérique».

Mercredi, des sympathisants de Donald Trump avaient fait irruption au Congrès pendant une séance extraordinaire visant à certifier la victoire de Joe Biden, provoquant de violentes scènes de chaos.

Peu avant, le milliardaire républicain avait refusé une nouvelle fois de reconnaître sa défaite face à ses partisans rassemblés devant la Maison Blanche, les encourageant à se rendre «pacifiquement» devant le Capitole.

«Diviser le pays encore plus»

Nancy Pelosi a accusé jeudi le milliardaire républicain d'avoir «incité une insurrection armée contre l'Amérique» et a exhorté son vice-président Mike Pence à invoquer le 25e amendement de la Constitution, pour écarter Donald Trump du pouvoir.

Sinon, le Congrès «pourrait être prêt à avancer vers une procédure de destitution», avait ajouté la présidente de la Chambre qui a, en cette qualité, le pouvoir d'ouvrir une telle procédure.

«Nous espérons encore qu'il nous donne aussi vite que possible une réponse positive», a-t-elle expliqué vendredi dans sa lettre. «Si le président ne quitte pas ses fonctions de façon imminente et volontairement, le Congrès agira».

Par ailleurs, le chef de la minorité républicaine à la Chambre des représentants, Kevin McCarthy, a mis en garde les démocrates ce vendredi qu'ouvrir une procédure de destitution contre Donald Trump ne ferait «que diviser le pays encore plus», après les violences survenues au Capitole mercredi.

«Lancer une procédure de destitution contre le président à 12 jours seulement de la fin de son mandat ne fera que diviser plus notre pays», a-t-il écrit, en réaction aux propos de Nancy Pelosi.

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