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Venezuela : Maduro installe son pouvoir au Parlement

Venezuela : Maduro installe son pouvoir au Parlement
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Par AlAhed avec AFP

Le parti du président vénézuélien Nicolas Maduro s'installe mardi 5 janvier aux commandes du Parlement, unique institution jusqu'alors aux mains de l'opposition qui avait boycotté le scrutin législatif de décembre. Le Parti socialiste unifié du Venezuela (PSUV) au pouvoir et ses alliés occuperont 256 des 277 sièges du Parlement unicaméral.

Le chef de l'opposition Juan Guaido a promis de résister et d'assurer la continuité des travaux des parlementaires élus en 2015.

Une inflation de 4000% sur un an

Cependant, «cette continuité administrative n'a pas de fondements légaux constitutionnels», souligne le politologue Jesus Castillo-Molleda. Le directeur de l'institut de sondage Datanalisis, Luis Vicente Leon, se demande si cette continuité «permettra ou non le maintien d'un soutien international» à l'opposition et à Juan Guaido.

Le président américain sortant Donald Trump a été le principal allié de Juan Guaido. Sous son administration, la Maison Blanche a imposé de lourdes sanctions financières au Venezuela et à sa compagnie pétrolière d'État PDVSA pour tenter d'évincer Nicolas Maduro du pouvoir. Pour le leader socialiste, «la politique de Donald Trump sur le Venezuela a échoué lamentablement». Il a déjà lancé plusieurs appels au dialogue à l'adresse du futur pensionnaire de la Maison Blanche, le démocrate Joe Biden. «Une partie importante de l'opposition a adopté la vision extrémiste imposée par Washington durant la période Trump (...) Cette ère touche à sa fin et nous allons voir comment va réagir cette partie de l'opposition», a déclaré Nicolas Maduro dans une interview télévisée.

Dans un pays étouffé par une inflation galopante (+4000% sur un an), paralysé dans d'interminables files d'attente pour faire le plein d'essence, fatigué du manque d'approvisionnement en eau et en gaz, et excédé par les brutales coupures de courant, Juan Guaido semble avoir perdu le soutien populaire dont il a bénéficié lorsqu'il s'était autoproclamé président en janvier 2019. À travers une consultation symbolique organisée après les élections boycottées de décembre, il n'a pas réussi à ranimer une opposition déçue de son incapacité à renverser le régime Maduro qui jouit du soutien indéfectible de l'armée. Le scrutin symbolique, organisé durant une semaine sur Internet et en présentiel, n'a guère mobilisé, même si l'opposition assure que plus de 6 millions de Vénézuéliens y ont participé.

Pour le directeur du Centre d'études politiques de l'Université catholique Andrés Bello, la dualité présidentielle ne devrait «pas se poursuivre longtemps, du moins selon les modalités de 2019», lorsque l'opposition détenait constitutionnellement le Parlement.

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