Soleimani, le leader modèle
Par Cheikh Naim Kassem
Son image est publiée dans le monde entier. Son nom, de même, est partout évoqué. C'était une figure de soutien aux moudjahidines; dévoué dans l'obéissance à l'ayatollah, l'imam Ali Khamenei. Il a parcouru les fronts, menant une lutte persévérante, assidue, toujours sous la menace de la mort. Chaque moment de sa vie comptait dans le registre de son jihad. Ses qualités et son action étaient pour l'amour de Dieu.
C'était le général, haj Qassem Soleimani, le Martyr de la Nation, de la Palestine, leader des martyrs de l'axe de la Resistance.
Le Martyr Soleimani, le leader archétype
C'était le chef expert en les scènes du Jihad et du conflit. Il a excellé dans ses plans et réussi dans ses opérations contre les ennemis. De surcroît, il était connaisseur en politique. Il a bien saisi les équations internationales, régionales et locales. Ses approches et actions avaient lieu à la lumière de sa vision clairvoyante, perspicace.
C'était un grand croyant, fidèle et dévoué dans l'amour du prophète Mohammad (PSL) et de Ahel el-Beit.
Il avait bien étudié la Charia et l'histoire des Musulmans, réalisant ce qui est le plus important pour l'Islam et les Musulmans. Il prônait la libération d'Al-Qods et de Palestine, en réponse à l'appel de l'imam de la Nation et de la Révolution, l'imam Khomeini, selon lequel "Israël est une glande cancéreuse qui doit être éradiquée".
Il réalisait que le salut consistait à suivre les ordres et la méthode du commandement de la Nation, illustré dans Wilayat Al-Fakih, l'ayatollah l'imam Khamenei.
C'était le chef qui a bien connu la bonne voie à suivre, avec une profonde prise de conscience et une vision globale des faits. Ce fut le chef des martyrs de l'axe de la Résistance.
Cet homme était un modèle à suivre pour les moudjahidines, avec lesquels il a vécu dans le cœur des batailles. Il était le trait-d'union sécuritaire entre ces moudjahidines et le commandement.
De cet homme le New Yorker avait écrit:"Soleimani est un véritable croyant en l'Islam. Cet homme est très courtois à l'égard des autres. Le surnom qu'il porte, Hajji ou haj Qassem au lieu de ses titres militaires en Irak, en Syrie et dans les pays du Golfe, est un signe sur la prédominance de la personnalité religieuse dans son comportement et ses relations".
Le martyr Soleimani était caractérisé par son leadership populaire charismatique. Il avançait au-devant des moudjahidines lors du début des batailles. Toujours en tête. Il prononçait les discours enthousiastes, pleins de foi et d'adoration divine avant et au terme de chaque opération militaire. Des discours teintés de supplications, de larmes et de la demande du pardon des martyrs, parce qu'il n'est pas tombé en martyr comme eux sur le front.
Avant chaque offensive, il faisait les adieux à tous les combattants, les embrassait en de longues étreintes. Il pleurait toujours dans ces moments.
Sa vie était humble. Il se réunissait rarement avec sa famille, puisqu'il se déplaçait d'un front à l'autre en Irak, en Syrie, au Liban et en Afghanistan. De ces lieux, il considérait la Palestine et le Yémen. Il visitait d'autres pays pour des exigences politiques et opérationnelles.
Avec le Hezbollah
Depuis son accès au commandement de la Force Al-Qods en 1998, le Hezbollah a remarqué un grand intérêt porté par le martyr Soleimani à la situation du parti, en matière d'équipements, d'armes, d'entrainement, d'expertises et de potentialités.
Il était présent dans les plans essentiels qui ont développé l'action du Hezbollah. Il était également présent pour accompagner la libération du territoire en 2000. Plus tard, il a participé à la direction de la chambre des opérations contre l'offensive israélienne en juillet 2006.
En outre, il dirigeait les opérations militaires sur le terrain contre l'émirat de Daech, à partir de l'Irak, passant par la Syrie et arrivant à l'éradication de leur projet au Liban lors de la deuxième libération en face des forces takfiristes en 2017, durant la bataille des Jurds.
Le martyr Soleimani rencontrait les chefs des moudjahidines du Hezbollah d'un moment à l'autre. Il les informait de sa vision à l'égard des développements de la situation et des plans adéquats de confrontation avec Israël et les ennemis.
Nous étions assoiffés d'écouter ses analyses, ses points de vue et les données et informations qu'il possédait au niveau de la région. Lors de ses discours, il montrait clairement son affection et son respect pour le parti. Une relation spécifique le liait au secrétaire général du Hezbollah, sayed Hassan Nasrallah. Une relation teintée d'estime et d'affection bien apparentes lors de leurs maintes rencontres. Il avait une confiance absolue en sayed Nasrallah.
Par ailleurs, le martyr entretenait une relation de coordination étroite avec le grand chef jihadiste, haj Imad Moghnieh, surtout en ce qui concerne les détails qui font réussir la confrontation et mènent à la victoire. Sa relation était également étroite avec le grand chef jihadiste, sayed Moustapha Badreddine, notamment lorsque ce martyr a pris ses fonctions en Syrie.
Ainsi, le martyr Soleimnai était un chef éminent au sein du Hezbollah. Il n'était jamais loin, ni sur le plan géographique, ni politique, ni dans la prise des positions. Il était au cœur du Hezbollah, de ses réussites, de son jihad, de son développement et de son haut statut.
Les Etats-Unis en plein revers
Si le martyr Soleimani n'avait été une source de malheur pour les Etats-Unis et leur projet arrogant et agressif dans ce monde, Trump n'aurait décidé de l'assassiner ainsi, d'une manière directe et flagrante. Et si ses exploits et les victoires de l'axe de la résistance grâce à sa personne, il n'aurait pas occupé cette place glorieuse dans le cœur du large public.
En effet, le monde n'a jamais assisté à des funérailles similaires à celles du martyr, après ceux de l'imam Khomeini. Les gens se sont rassemblés en masse dans les places, spontanés et passionnés. Un fait qui a prouvé le rôle et l'importance de ce chef pour la Nation.
Il a affronté les Etats-Unis et Israël, et remporté les victoires, en Irak, en Syrie, à Gaza, au Liban, au Yémen et en Afghanistan…dans toutes ses scènes d'action, connues ou inconnues.
De même, il a défié les Etats-Unis dans son martyre, par la riposte contre la base militaire Ain-Al-Assad. Plus tard, le parlement irakien a décidé la sortie des forces américaines de ce pays, grâce à la bénédiction de son martyre et de celui du cher frère, haj Abou Mahdi Al-Mouhandes. Puis a été prise la décision d'expulser les forces américaines de toute la région, suivie du rassemblement des masses de l'axe de la résistance, notamment en Palestine, autour de la cause de la libération, avec une grande détermination sur la priorité d'Al-Qods et de Palestine.
Nous l'avons perdu, mais il a remporté le statut de martyr, qu'il avait toujours désiré.
Nous avons gagné les résultats de ses exploits, et tout ce qu'il a semé durant la voie du Jihad.
Par contre, les Etats-Unis ont cumulé les grandes défaites dans notre région, malgré les offensives menées par Israël contre la Palestine et le Liban, l'offensive de l'Arabie saoudite et des Emirats contre le Yémen, par l'intermédiaires des takfiristes et Daech contre l'Irak, la Syrie et l'Afghanistan, puis par le biais des sanctions imposées contre la République islamique de l'Iran et l'axe de la résistance. Des offensives parrainées et soutenues par les Etats-Unis. Cependant, les Etats-Unis n'ont point réalisé leurs objectifs, et Israël n'a point réussi à déclarer ses frontières.
Bien que nous ne sommes guère concernés par les résultats des élections américaines, nous considérons que la défaite du tyran Trump, constitue une leçon pour les despotiques.
Quant à notre position vis-à-vis de Biden, elle sera tributaire de la politique qu'il adoptera.
Qu'il sache que nous sommes attachés à notre terre et à notre indépendance. Nous poursuivrons la bataille, quels que seront les sacrifices à consentir. De fait, celui qui a résisté et remporté la victoire face à Israël, qui a affronté les sanctions, sans modifier ses positions dans les conjonctures les plus dures, ne gaspillera point les réalisations et le sang des martyrs; le Hezbollah maintiendra son statut jihadiste avec puissance et assurera toutes les potentialités nécessaires à préserver l'équilibre de la terreur et à se défendre face à Israël et les extensions de l'occupation.
L'axe de la résistance est puissant par sa présence, sa lutte et l'équilibre de terreur qu'il a instauré. Un coup d'œil rapide et global sur les conditions de cet axe, malgré les offensives, les pressions et les menaces, prouvera que cet axe doit tous ces exploits aux commandant de la Force Al-Qods, le martyr Qassem Soleimani, et même ses prochaines victoires.
Les populations de notre région et ses moudjahidines dont déterminés, plus que jamais, à poursuivre le projet de la confrontation contre les Etats-Unis et d'Israël, afin de remporter la victoire, de libérer le territoire et de s'affranchir du suivisme, comptant et plaçant leur confiance en Dieu qui n'abandonne jamais ses serviteurs et dont la volonté est accomplie.