Pour Biden, le refus de Trump de reconnaître sa défaite est «source d’embarras»
Par AlAhed avec AFP
Le refus de Donald Trump de concéder sa défaite à la présidentielle est «source d'embarras», mais n'aura «pas beaucoup d'impact» sur la transition du pouvoir, a déclaré mardi le président élu américain Joe Biden.
«Je pense que c'est une source d'embarras, honnêtement», a répondu le démocrate à un journaliste qui l'interrogeait sur l'attitude du milliardaire républicain.
«Monsieur le président, j'ai hâte de vous parler»
«Je crois que cela ne servira pas l'héritage du président», a-t-il ajouté depuis son fief de Wilmington, dans le Delaware. Mais «le fait qu'ils (les républicains) ne veuillent pas reconnaître à ce stade que nous avons gagné n'a pas beaucoup d'impact sur notre programme» de transition, a-t-il estimé.
À une journaliste qui lui demandait ce qu'il dirait à Donald Trump si ce dernier était en train de regarder sa conférence de presse, Joe Biden a répondu, en fixant la caméra et avec un sourire: «Monsieur le président, j'ai hâte de vous parler».
Le «retour» de l'Amérique
Par ailleurs, Joe Biden a déclaré que l'Amérique était «de retour» sur la scène mondiale et s'est dit «confiant» dans sa capacité à restaurer «le respect» international pour son pays.
Le démocrate a souligné s'être entretenu avec six dirigeants mondiaux.
«Je leur ai dit que l'Amérique était de retour, ce n'est plus l'Amérique seule».
Leur réponse a été très «enthousiaste (...) donc j'ai confiance, nous allons réussir à restaurer le respect dont l'Amérique jouissait auparavant», a-t-il ajouté.
Parmi les six dirigeants évoqués par Joe Biden, on compte Emmanuel Macron.
Le président élu a dit au chef de l'État français qu'il souhaitait «redynamiser les relations bilatérales et transatlantiques, notamment à travers l'Otan et l'Union européenne», souvent malmenées par Donald Trump.
Lors de leur premier échange téléphonique, les deux hommes ont également évoqué leur future coopération sur la lutte contre la pandémie et «la menace du changement climatique», ainsi que sur «la sécurité et le développement en Afrique».