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Les Palestiniens veulent une conférence de l’ONU, l’unilatéralisme de Trump encore décrié

Les Palestiniens veulent une conférence de l’ONU, l’unilatéralisme de Trump encore décrié
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Par AlAhed avec AFP

Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a réclamé vendredi à l'ONU une conférence internationale sur «le conflit israélo-palestinien» début 2021, dans l'espoir d'un nouveau départ après l'élection présidentielle aux Etats-Unis dont il a dénoncé l'unilatéralisme.

«J'appelle le secrétaire général des Nations unies à commencer les préparatifs» pour «une conférence internationale en début d'année prochaine», a déclaré Mahmoud Abbas lors de son intervention par vidéo à l'Assemblée générale annuelle de l'organisation mondiale.

«Cette conférence doit avoir toute l'autorité nécessaire pour lancer un processus de paix sincère sur la base du droit international», en vue de «mettre fin à l'occupation» israélienne, a-t-il plaidé.

Assis à son bureau, derrière une plaque estampillée «Etat de Palestine», le dirigeant qui n'a qu'un statut d'observateur à l'ONU n'a pas caché que sa demande était une réponse au soi-disant «plan de paix» du président américain Donald Trump et à ses décisions unilatérales favorables à l'Entité israélienne.

«Le monde entier a rejeté» ce plan présenté en début d'année, qui va «à l'encontre de toutes les résolutions internationales» et ne prévoit qu'un Etat palestinien réduit à sa part congrue, a-t-il martelé.

Il a aussi vivement critiqué les accords de normalisation conclus ces dernières semaines par «Israël» avec les Emirats arabes unis et Bahreïn, sous l'égide du président des Etats-Unis.

Le pape contre la «méfiance»

Les Palestiniens se sont entendus pour organiser d'ici six mois leurs premières élections en 15 ans, dans un climat d'union contre ces accords qui brisent le consensus arabe interdisant en principe de reconnaître «Israël» tant qu'un Etat palestinien n'aura pas vu le jour.

Aux Etats-Unis, tout en soutenant «Israël», le candidat démocrate à la présidentielle du 3 novembre, Joe Biden, a lui promis de promouvoir «une solution à deux Etats».

Directement dénoncé ou seulement en creux, le cavalier seul de l'administration Trump est omniprésent cette année lors de la grand-messe diplomatique de l'ONU organisée de manière virtuelle en raison de la pandémie de Covid-19.

Avant même l'ouverture de l'Assemblée générale, Washington s'était retrouvé isolé en proclamant, envers et contre toutes les autres grandes puissances, que les sanctions de l'ONU contre l'Iran étaient de retour au nom d'une procédure contestée à l'unisson par le reste du monde.

Puis, la rivalité entre les Etats-Unis et la Chine s'est traduite par des accusations mutuelles sur la gestion du coronavirus ou l'environnement, dans un climat de nouvelle Guerre froide entre les deux premières puissances de la planète.

Vendredi, c'est le pape François qui a donné de la voix.

«Nous devons mettre un terme à l'actuel climat de méfiance. Nous affrontons à l'heure actuelle une érosion du multilatéralisme qui est d'autant plus grave qu'elle se produit à un moment où de nouvelles technologies militaires se développent», a-t-il prévenu, sans citer les pays responsables.

Le souverain pontife a aussi appelé à un «allègement des sanctions internationales» qui pèsent sur les populations civiles, au moment où Donald Trump, plus que tous ses prédécesseurs, a fait de la «pression maximale» grâce à ces mesures punitives sa principale arme contre les adversaires des Etats-Unis.

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