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Ebola, grippe espagnole, VIH… Le coronavirus comparé aux autres virus modernes

Ebola, grippe espagnole, VIH… Le coronavirus comparé aux autres virus modernes
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Par AlAhed avec AFP

Depuis son apparition en Chine fin décembre, le Covid-19 a fait près d'un million de morts, selon un dernier bilan provisoire. Ce chiffre est bien au-dessus du nombre de victimes occasionnées par d'autres virus émergents récents, mais largement en deçà de celui de la terrible «grippe espagnole» contre laquelle le monde entier devait se battre il y a un siècle. Par ailleurs, le bilan humain du nouveau coronavirus dépasse largement ceux des épidémies de virus émergents du XXIe siècle.

Suscitant une alerte pandémique et une mobilisation mondiale en 2009, l'épidémie de grippe A(H1N1), dite «porcine», a ainsi fait officiellement 18 500 morts. Mais ce bilan a ensuite été revu à la hausse par la revue médicale The Lancet avec une évaluation entre 151 700 et 575 400 morts.

Virus émergent de Chine et premier coronavirus à déclencher une peur mondiale, l'épidémie de Sras (Syndrome respiratoire aigu sévère) n'a, elle, causé au final que 774 morts en 2002-2003.

Épidémies grippales

Régulièrement, le bilan du Covid-19 a été comparé à ceux des grippes saisonnières qui tuent silencieusement chaque année, sans faire de gros titres.

«Au niveau mondial, ces épidémies annuelles sont responsables d'environ 5 millions de cas graves, et 290 000 à 650 000 décès», indique l'OMS.

Au XXe siècle, deux grandes pandémies de grippe liées à de nouveaux virus (pas de type saisonnière), celle de 1957-1958 dite grippe asiatique, et celle de 1968-1970 dite grippe de Hongkong, ont fait chacune environ un million de morts, d'après des comptages réalisés a posteriori, même si elles sont restées dans les oubliettes de l'Histoire.

Elles ont cependant eu lieu dans un contexte très différent, la mondialisation ayant depuis bouleversé la planète, marquée par des échanges économiques bien plus intenses et une circulation des personnes (et donc des virus) bien plus importante et rapide.

La grande grippe de 1918-1919, dite «espagnole» (elle aussi causée par un virus nouveau), avait fait des dégâts effrayants: en trois «vagues», elle a tué au total 50 millions de personnes d'après des travaux publiés au début des années 2000.

Virus tropicaux

Le bilan en termes de décès du nouveau coronavirus est déjà bien plus élevé que celui du pourtant redoutable Ebola, dont l'émergence remonte à 1976.

La dernière flambée de «maladie à virus Ebola» a tué en République démocratique du Congo (RDC) près de 2 300 personnes entre août 2018 et fin juin 2020.

Si on additionne toutes les épidémies d'Ebola depuis plus de quarante ans, ce virus a fait au total environ 15 000 morts, exclusivement en Afrique.

Ebola a pourtant un taux de létalité bien plus élevé que celui du coronavirus Sars-CoV-2: environ 50 % des personnes atteintes en meurent et jusqu'à 90 % pour certaines épidémies, selon l'OMS.

Mais ce virus est moins contagieux que d'autres maladies virales: il se transmet par contacts directs et étroits et ne peut pas se propager par voie aérienne.

D'autres virus tropicaux comme celui de la dengue, ou «grippe tropicale», dont la forme sévère peut entraîner la mort, ont également des conséquences moins lourdes.

Cette infection transmise par les moustiques progresse depuis vingt ans, mais n'entraîne que quelques milliers de morts par an (4 032 en 2015).

Autres épidémies virales

Autre virus tueur, le VIH-sida, pour lequel 50 ans après son apparition il n'existe toujours pas de vaccin efficace, a entraîné de son côté de véritables hécatombes au pire de l'épidémie entre les années 1980 et 2000.

Grâce à la généralisation des thérapies antirétrovirales, le bilan annuel des personnes décédées des suites du sida baisse régulièrement depuis le pic de 2004 (1,7 million de morts).

En 2019, le bilan a été de 690 000 morts selon Onusida.

Mais le sida, qui se traite désormais mais ne se guérit pas, a entraîné la mort de près de 33 millions de personnes depuis son apparition.

Quant aux virus des hépatites B et C, ils affichent un très lourd bilan, tuant annuellement environ 1,3 million de personnes, le plus souvent dans les pays pauvres, par cirrhose ou cancer du foie (900 000 morts pour l'hépatite B et 400 000 pour l'hépatite C).

Source principale des données: Organisation mondiale de la santé (OMS).

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