Septième exécution fédérale en trois mois aux Etats-Unis
Par AlAhed avec AFP
Les Etats-Unis ont exécuté jeudi un homme noir condamné à la peine capitale pour un double meurtre en 1999, la septième exécution fédérale en trois mois, malgré les appels à la clémence de ses soutiens, qui soulignaient son manque de maturité au moment des faits.
Christopher Andre Vialva, 40 ans, a reçu une injection létale dans le pénitencier de Terre Haute (Indiana), a confirmé le ministère de la Justice.
Son décès a été prononcé à 18h46 (22h46 GMT).
La Cour suprême avait rejeté dans la journée un recours déposé par ses avocats.
Il avait été condamné en 2000 à la peine de mort pour avoir volé la voiture d'un couple, puis tué ses deux victimes par balles avant de mettre le feu au véhicule et aux corps au Texas.
«Malgré la nature très, très horrible du crime pour lequel Christopher a été condamné, ma position, basée sur la science, est que son cerveau n'était pas celui d'un adulte pleinement constitué», a estimé Jason Chein, professeur de psychologie à l'université Temple, cité par CNN.
Aux Etats-Unis, les crimes sont généralement jugés par les tribunaux des Etats, mais la justice fédérale est saisie des cas les plus graves.
Elle prononce rarement des peines de mort et exécute encore plus rarement les condamnés.
De 1988 à 2003, seuls trois condamnés ont été exécutés au niveau fédéral, puis aucun pendant 17 ans.
Mais le gouvernement du président républicain Donald Trump, un fervent partisan de la peine de mort, qui espère décrocher un second mandat le 3 novembre avec un discours de fermeté, a décidé il y a un an de renouer avec les exécutions fédérales.
Après différents rebondissements juridiques, il y est parvenu en juillet.
L'exécution de Christopher Vialva est depuis l'été la septième, après celle d'un Amérindien, malgré l'opposition de la tribu navajo, et de cinq Blancs.
La peine de mort est en déclin aux Etats-Unis, où une poignée d'Etats seulement, notamment dans le Sud, y ont encore recours.
Selon les sondages, le soutien à la peine capitale a reculé dans la population américaine, mais reste fort chez les électeurs républicains.