A l’ONU, le Venezuela et Cuba dénoncent l’impérialisme des Etats-Unis
Par AlAhed avec AFP
Le président du Venezuela, Nicolas Maduro, a appelé lundi le monde à lutter contre «l'hégémonie» et à «l'emporter contre les idées impérialistes».
Dénonçant «le monde de l'hégémonie, le monde de l'impérialisme» lors d'un discours enregistré à l'Assemblée générale de l'ONU, à l'occasion d'un sommet virtuel célébrant son 75e anniversaire, Nicolas Maduro a insisté sur la nécessité d'être «unis» face à la pandémie.
«Le Venezuela défend un monde multipolaire, un système des Nations unies renouvelé, un système qui sache faire exécuter le droit international et protéger les peuples du monde», a-t-il souligné, en critiquant les attaques américaines, sans nommer les Etats-Unis, contre l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
«Ce n'est pas le moment d'insulter, de menacer l'OMS, il est l'heure aujourd'hui de s'unir en sa faveur», a-t-il plaidé.
«Le monde a su vaincre le fascisme il y a 75 ans. Le monde gagnera aussi contre ceux qui cherchent à l'emporter à titre hégémonique, contre les idées impérialistes, il pourra vaincre le néofascisme (...) pour la construction d'un monde nouveau sans pouvoir hégémonique, un monde appartenant au peuple», a martelé le président du Venezuela dont la légitimité n'est plus reconnue dans de nombreux pays.
Evoquant les prochaines élections législatives dans son pays le 6 décembre, Nicolas Maduro a rappelé avoir demandé au secrétaire général de l'ONU la participation d'une commission technique pouvant accompagner ce scrutin.
Le président du Venezuela doit à nouveau prononcer un discours virtuel mercredi devant l'ONU, dans le cadre de la session annuelle de son Assemblée générale à laquelle il n'a plus participé physiquement depuis 2018.
Intervenant pour Cuba, le chef de la diplomatie de ce pays, Bruno Rodriguez Parrilla, a aussi critiqué les Etats-Unis.
«En cet anniversaire des 75 ans de l'ONU, le multilatéralisme et le droit international sont menacés par la plus grande puissance mondiale. Le comportement irresponsable des Etats-Unis est le danger le plus important pour la paix et la sécurité internationales», a-t-il dit.
«Il semble que (les Etats-Unis) soient en guerre avec la planète (...) et ses habitants», a-t-il déploré en critiquant le «blocus économique, commercial et financier» imposé par Washington à son pays.