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Réduction des programmes humanitaires au Yémen, «théâtre de la pire crise humanitaire au monde»

Réduction des programmes humanitaires au Yémen, «théâtre de la pire crise humanitaire au monde»
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Par AlAhed avec sites web

Près de 80% de la population yéménite a besoin d’assistance. Selon les Nations Unies, le pays subit la pire crise humanitaire au monde. Et la situation n’ira pas en s’améliorant. L’ONU menace de réduire ou de supprimer des programmes d’assistance, faute de financements.

Les fonds manquent. Le Programme alimentaire mondial (PAM) a déjà appelé à l’aide le 10 juillet dernier. Deux mois plus tard, la situation reste critique.

Les Nations Unis ont déjà supprimé ou réduit 12 programmes alimentaires sur 38 existants. En l’absence de fonds supplémentaires, ce sont 20 autres qui sont menacés.

Les rations alimentaires de huit millions de personnes ont déjà été réduites de moitié dans le nord du pays.

24 millions de Yéménites ont besoin d’assistance, selon l’ONU. Soit plus de deux tiers de la population dont 2 millions d’enfants souffrant de malnutrition.

Ce chiffre pourrait atteindre les 2,4 millions selon l’UNICEF.

Une population dépendante des dons

«Nous avons l’obligation d’avertir le monde que des millions de Yéménites vont souffrir et pourraient mourir parce que nous n’avons pas les fonds nécessaires», explique dans un communiqué, Lise Grande, coordinatrice humanitaire des Nations Unies pour le Yémen.

L’ONU n’a obtenu que 1,35 milliard de dollars de promesse de dons sur les 2,41 demandés par l’organisation, lors d’une conférence virtuelle organisée avec l’Arabie saoudite.

L’année dernière, elle avait obtenu 2,6 milliards de dollars.

Selon CNN, les Etats-Unis et l’Arabie-Saoudite, deux donateurs clés, ont drastiquement réduit leurs dons.

Les Etats-Unis passent de près d’un milliard de dollars à 4,11 millions. Même scénario du côté de l’Arabie-Saoudite, avec seulement 22 millions de dollars de promesse de dons contre un milliard l’année dernière.

Ces fonds ne représentent que 30% des moyens nécessaires pour aider le pays, selon un communiqué co-signé par 24 ONG.

Une double crise

La population déjà accablée par la guerre subit désormais le Covid-19.

Depuis 2015, le pays est plongé dans une guerre civile qui a déjà fait des dizaines de milliers de morts selon divers ONG.

Avec la guerre, le système de santé s’est effondré.

Le Covid-19 n’a fait qu’amplifier l’appel à l’aide et aux infrastructures du Yémen.

Si la guerre continue jusqu’en 2022, le pays pourrait devenir le plus pauvre du monde, selon un récent rapport du Programme des Nations Unies pour le développement (UNPD).

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