Coronavirus: le New York Times va licencier 68 salariés
Par AlAhed avec AFP
Le New York Times va s'ajouter à la liste, vertigineuse, des médias américains qui doivent procéder à des licenciements en raison de la crise due à l'épidémie de coronavirus.
Le directeur général Mark Thomson et la directrice de l'exploitation Meredith Kopit Levien ont annoncé, dans un e-mail que 68 postes allaient être supprimés.
La rédaction et l'équipe en charge des pages d'opinions ne devraient pas être concernées par ces suppressions d'emplois, qui devraient principalement concerner les équipes en charge de la publicité.
Selon PressGazette, le New York Times devrait fermer Fake Love, son agence de marketing spécialisée dans les expériences immersives.
Plus de 6 millions d'abonnés
Au cours du premier trimestre, le New York Times a gagné le nombre record de 587.000 abonnés, portant leur nombre total à plus de six millions (dont 5 millions d'abonnements numériques).
Une stratégie payante, qui lui a permis de faire partie des médias les plus résilients face à la crise du coronavirus.
Les deux tiers des revenus du New York Times sont en effet issus des abonnements.
Or, les revenus publicitaires du quotidien se sont parallèlement effondrés de 15%: -7.9% pour la publicité en ligne, et -20.9% pour la publicité de l'édition papier.
Mark Thompson anticipe une nouvelle baisse des revenus au second trimestre - de l'ordre de 55% par rapport à l'année dernière.
Cette mauvaise passe ne devrait pas empêcher le New York Times d'«investir de manière sûre dans la croissance digitale et de continuer à recruter de nouveaux talents pour y parvenir», veut pourtant croire Mark Thomson.
Le New York Times entend également s'appuyer à l'avenir sur l'élargissement de son lectorat, avide d'informations durant la crise du coronavirus; le quotidien avait décidé de proposer en accès libre certains articles importants sur le sujet.
En mars, le site a accueilli plus de 240 millions de visiteurs uniques.