Des combattants syriens dans la base américaine Al-Tanaf à Al-Ahed: C’est ainsi qu’on a décidé de retourner à la patrie
Par AlAhed
Des ex-combattants syriens qui servaient dans les rangs de l'armée américaine installée dans la base Al-Tanaf, située dans le triangle frontalier entre la Syrie, la Jordanie et l'Irak, racontent à Al-Ahed comment ils ont eu marre de la soumission à la volonté de l'occupant américain, prenant l'initiative de communiquer avec l'armée syrienne pour leur assurer un retrait sûr de la base occupée par les Américains.
Ils ont expliqué comment ils ont été de retour aux rangs de l'armée loyaliste, défendant leur patrie et refusant de poursuivre le rôle d'agents.
C'est ainsi qu'on a pris la décision
«La vie est différente en liberté et patriotisme», a indiqué Ghannam Samir Khodeir surnommé (Abou Hamza) au site Al-Ahed.
Il a précisé que tout au long de plus d'un an et demi, il travaillait dans le camp Al-Rokbane, de la base occupée par les Américains, Al-Tanaf, dans le rang des dits (Commandos de la Révolution), relevant directement de l'armée américaine.
Cet homme était sorti à plusieurs reprises dans des opérations de reconnaissance et d'attaques contre les postes de l'armée arabe syrienne. Mais plus tard, il a voulu, tout comme les membres de son groupe, revenir au giron de la patrie et coordonner avec l'armée syrienne. Une coordination qui a duré plus de cinq mois, avant de parvenir à un plan pour le retrait progressif et sûr de la base, sans attirer l'attention des militaires américains.
«Nous sommes sortis avec nos jeunes combattants, y compris le commandant du camp et le chef du groupe de surveillance qui a supervisé notre chemin», a-t-il raconté, notant que l'heure H était fixée tard dans la nuit, puisque les drones américains étaient absents de l'espace aérien.
L'accrochage
Abou Hamza et ses compagnons ont affirmé qu'avant leur arrivée avec leurs familles aux postes de l'armée syrienne, à une distance de 7 à 8 km, leur démarche a été découverte. Une patrouille de l'armée d'occupation américaine de la base Al-Tanaf les a interceptés. Un fort accrochage a éclaté avec la force, avec l'aide de l'armée syrienne. Abou Hamza et ses combattants ont réussi à détruire deux véhicules militaires de l'occupant, alors qu'ils ont perdu une voiture en raison de leur préoccupation par les femmes et les enfants.
En fin de compte, ils sont arrivés sains et saufs au poste de l'armée syrienne, qui les a bien accueillis.
Accueil significatif
Khaled Samir Khodeir (Abou Omar), chef de la brigade de reconnaissance des (Commandos de la Révolution), relevant de l'occupation américaine dans la zone 55, a évoqué à Al-Ahed l'accueil chaleureux de l'armée syrienne et les soins que les militaires syriens leur ont prodigué.
«Nous avons conclu un compromis qui a règlementé notre situation dans notre patrie. Actuellement nous vivons en paix, surtout que notre conscience est désormais tranquille», a-t-il affirmé.
Concernant notre vie passée dans la base Al-Tanaf et le camp Al-Rokbane, Abou Omar a qualifié la vie des civiles dans ce camp d'enfer. Il a affirmé que les groupes armés pillaient la plus grande part des aides envoyées par le gouvernement syrien et les organisations internationales.
«Ils tentaient d'exercer le chantage sur le gouvernement syrien qui tenait toujours à assister ses citoyens dans la région», a-t-il ajouté.
Quant aux hommes armés, il a affirmé que la situation était différente, puisqu'ils recevaient des salaires et des denrées alimentaires périodiquement, dans le but d'assurer leur loyauté.
La nature des opérations militaires
L'ancien combattant des (Commandos de la Révolution), Salah Rachid Al-Dhaher (Abou Oudai), a révélé que son ex-mission consistait à surveiller toute intervention de l'armée syrienne dans la zone 55, expliquant la nature des liens entre les groupes armés de la base Al-Tanaf et les forces d'occupation de différentes nationalités au sein de la coalition.
Selon ses dires, le camp était divisé en plusieurs groupes. Il a précisé que les (Commandos de la Révolution) étaient directement liés aux Américains, aux côtés d'autres forces de soutien, qui étaient formées et entrainées par les forces de l'occupation britannique, hors de la zone 55. Cette force était chargée d'agresser l'armée syrienne et les puits de pétrole et de gaz dirigés par le gouvernement syrien. Des Jordaniens, Koweitiens et Irakiens traduisaient les ordres américains et britanniques aux combattants syriens.
Cet homme a raconté en détails les pressions et contraintes imposées aux civiles dans le camp Al-Rokbane, pour leur interdire d'arriver aux zones contrôlées par l'armée syrienne. Ces déplacés étaient privés des besoins élémentaires nécessaires à la vie.
Le retour de ces combattants syriens a été une source de bonheur et une preuve sur l'éveil de leur conscience. «Nous désirons combattre dans les rangs de l'armée syrienne, face à tous ceux qui se permettent de servir l'étranger», ont franchement affirmé ces hommes repentis, alors que les conditions de vie de leurs familles ont été rétablies, en toute sécurité.