Houston rend hommage à George Floyd pendant que Trump réaffirme son soutien à la police
Par AlAhed avec sites web
C’est ce mardi 9 juin que doivent avoir lieu les funérailles de George Floyd à Houston au Texas. La mort de cet Afro-Américain asphyxié le 25 mai à Minneapolis par un policier blanc a suscité une vague d’indignation dans tout le pays.
Ce lundi, le candidat démocrate Joe Biden a fait le déplacement à Houston pour lui rendre hommage tandis que Donald Trump organisait une rencontre avec des responsables de la police à la Maison Blanche.
«Il n'y aura pas de démantèlement de notre police, a déclaré Donald Trump. Notre police nous a permis de vivre en paix et nous voulons nous assurer qu'il n'y a pas de mauvais acteurs là-dedans et parfois nous voyons des choses horribles comme celles dont nous avons été témoins récemment. Mais je dis 99,9 ou au moins 99% d'entre eux sont des gens formidables, et ils ont fait un travail qui bat des records».
Joe Biden a fait savoir qu’il était opposé au démantèlement des forces de l’ordre ou à la baisse de leur budget. Les démocrates souhaitent en revanche encadrer les pratiques de la police. Ils ont présenté un projet de loi en ce sens ce lundi, qui devrait être rapidement adopté par la chambre. Mais on ignore ce qu’il adviendra du texte au Sénat dominé par les républicains.
Devenu dans la mort une icône mondiale de la lutte contre le racisme et les violences policières, George Floyd sera inhumé mardi 9 juin à Houston, la ville où il a grandi. Il sera ensuite enterré à côté de sa mère, Larcenia Floyd, dans le cimetière Houston Memorial Gardens. Seule la famille et quelques invités pourront y assister. Une foule d'anonymes a pu toutefois se recueillir sur sa dépouille lundi en après-midi à l'église The Fountain of Praise, dans le sud-ouest de la ville. En raison de l'épidémie de coronavirus, l'événement était toutefois strictement encadré. Tous les invités devaient être masqués et portés de gants. L'église ne peut accueillir que 15 personnes à la fois et elles ne peuvent rester plus de dix minutes à l'intérieur.
Premier hommage
Un premier hommage avait eu déjà lieu en fin de semaine dernière à Minneapolis. Devant des dizaines d'invités, le révérend Al Sharpton, figure du mouvement de défense des droits civiques, avait à cette occasion prononcé un éloge funèbre très politique. «George Floyd ne devrait pas être parmi les morts. Il n'est pas mort d'un problème de santé commun. Il est mort d'un dysfonctionnement commun du système judiciaire américain», avait-il déclaré, voyant dans le genou qui a écrasé le cou de George Floyd le symbole de l'oppression des Afro-Américains aux États-Unis depuis l'époque de l'esclavage. Son corps avait ensuite été transféré dans sa ville natale Raeford, en Caroline du Nord, où des centaines de personnes ont fait la queue samedi pour lui rendre hommage.
Un apaisement dans les rassemblements
Des milliers de personnes ont encore manifesté tout au long du week-end à travers les États-Unis pour dénoncer les discriminations raciales et les violences policières. Le ton presque festif de ces rassemblements offre un net contraste avec les troubles, attribués à des éléments externes et des criminels, qui ont émaillé de précédentes manifestations durant la semaine. L'apaisement constaté pourrait trouver son origine dans le sentiment que les demandes des manifestants pour une refonte de la police commencent à être entendues. le conseil municipal de Minneapolis s'est prononcé dimanche en faveur d'un démantèlement du département local de la police, pour un nouveau modèle de sécurité publique.