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USA: Donald Trump menace de déployer l’armée si les violences continuent

USA: Donald Trump menace de déployer l’armée si les violences continuent
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Par AlAhed avec sites web

Le président américain Donald Trump a promis lundi de restaurer l'ordre dans une Amérique en proie à des manifestations de plus en plus violentes depuis la mort de George Floyd (Afro-Américain de 46 ans, lors de son interpellation), menaçant de déployer l'armée.

A New York, plusieurs grands magasins de la célèbre 5e Avenue ont été pillés lundi soir. Le couvre-feu, instauré dans la ville de 23h à 5h lundi, commencera dès 20h mardi, a annoncé le maire Bill de Blasio.

Appelant les gouverneurs à agir vite et fort pour «dominer les rues» et briser la spirale des violences, le président leur a lancé une mise en garde.

«Si une ville ou un Etat refuse de prendre les décisions nécessaires pour défendre la vie et les biens de ses résidents, je déploierai l'armée américaine pour régler rapidement le problème à leur place», a-t-il lancé, dénonçant des actes de «terrorisme intérieur».

De Boston à Los Angeles, de Philadelphie à Seattle, le mouvement de protestation s'est exprimé jusqu'ici de façon majoritairement pacifique le jour, mais a aussi donné lieu à des embrasements nocturnes et des destructions.

L'agent Derek Chauvin, qui a été inculpé d'homicide involontaire, doit comparaître le 8 juin devant un tribunal, un jour avant les obsèques de George Floyd, qui auront lieu à Houston, sa ville d'origine où vit toujours sa famille.

Trump aux gouverneurs des Etats: «Vous devez dominer»

 «Vous devez dominer» : c'est l'instruction que Donald Trump aurait martelée lors d'un appel privé le 1er juin aux gouverneurs des Etats-Unis, dont des extraits ont été révélés par le New York Times. Exaspéré par les scènes de violences qui secouent le pays depuis la mort de George Floyd au cours de son interpellation, le chef d'Etat a enjoint à riposter fermement aux attaques visant la police.

«Quelqu'un qui lance une pierre, c'est comme tirer avec une arme», aurait-il déclaré, d'après la retranscription du quotidien new-yorkais. «Vous devez réprimer», aurait-il ajouté. Pour le président, les autorités seront discréditées si elles ne font pas preuve de fermeté. «Vous devez dominer. Si vous ne dominez pas vous perdez votre temps. Ils vont vous écraser, vous allez passer pour une bande d'imbéciles», aurait-il martelé.  Dans ses tweets, Donald Trump a publiquement accusé les autorités démocrates en charge du maintien de l'ordre de faire preuve de faiblesse, notamment en référence au maire de Minneapolis Jacob Frey. Il a par ailleurs pointé du doigt la «gauche radicale», les «anarchistes» ou encore les «antifa», accusés d'inciter à la violence.

Après avoir annoncé qu'il allait répertorier ces derniers comme organisation terroriste, Donald Trump a, le 1er juin, relayé en l'approuvant un tweet du sénateur républicain de l'Arkansas Tom Cotton disant que l'«anarchie, les émeutes et les pillages [devaient] finir cette nuit», si besoin avec l'aide de l'armée.

«Si les forces de l'ordre locales sont dépassées et ont besoin de secours, voyons à quel point ces terroristes d'Antifa sont coriaces lorsqu'ils affrontent la 101e Division aéroportée», écrivait encore Tom Cotton. «100% correct», selon Donald Trump.

Agressions, pillages, vandalisme

Des centaines d'arrestations ont eu lieu ces derniers jours sur le territoire américain. Si un grand nombre de manifestations ayant eu lieu dans au moins 140 villes des Etats-Unis le 31 mai étaient pacifiques, des images d'exactions, filmées et largement partagées sur les réseaux sociaux, ont provoqué un vif émoi auprès des internautes.

Parmi elles, celle de l'agression d'un couple survenue le 31 mai à Rochester dans l'Etat de New York. Alors qu'une habitante tentait d'inciter des pillards à cesser d'essayer de fracturer une bijouterie située dans son immeuble, cette dernière a été brutalement frappée à coups de planche par plusieurs individus. Son mari, qui essayait de lui porter secours, a lui aussi été violenté. La sauvagerie de cette agression a provoqué un très grand nombre de réactions sur les réseaux sociaux.

Plus tard, la police de Rochester, qui enquête sur ces violences, a lancé un avis de recherche accompagné d'une vidéo prise d'un autre angle pour tenter d'identifier les agresseurs. La jeune femme, identifiée plus tard comme étant Madison Mavity, 24 ans, a déclaré à la chaîne Spectrum News qu'elle souffrait d'une blessure à la tête et que son mari était blessé à la main.

Toujours à Rochester, où les autorités ont décrété un couvre-feu, la police a indiqué rechercher des individus ayant participé à l'attaque d'un camion de pompiers.

Une journaliste agressée à son domicile en présence de sa fille

Sur Twitter, la journaliste et militante Cassandra Fairbank a posté un message dans la nuit du 1er juin, déclarant que des individus avaient pris d'assaut son domicile de Washington, tirant des «coups de feu et des feux d'artifice» et «frapp[ant]». La jeune femme, qui se trouvait seule à son domicile avec sa fille de 9 ans, a déclaré avoir appelé les secours, qui lui auraient rétorqué qu'ils ne savaient pas s'ils pourraient intervenir dans l'immédiat en raison des rassemblements. La journaliste a déclaré qu'une soixantaine de tubes de feux d'artifices avaient été retrouvés autour de son domicile.

La journaliste, dont l'adresse a été diffusée sur les réseaux sociaux, dit avoir reçu «des centaines de menaces de morts», vraisemblablement en raison de ses commentaires au sujet des manifestations. Elle a déclaré quitter la ville. «Mais vous n'êtes toujours pas oppressés», a-t-elle adressé aux émeutiers, qu'elle n'a pas hésité à qualifier de «racailles terroristes». «Si vous l'étiez ce serait déjà terminé maintenant», a-t-elle ajouté. 

L'émotion a dépassé les frontières des Etats-Unis

Des manifestations contre les brutalités policières et le racisme aux Etats-Unis ont aussi eu lieu ces derniers jours en Grande-Bretagne, en Allemagne, en Irlande, aux Pays-Bas, au Canada et en Nouvelle-Zélande.

 

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