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Sayed Nasrallah: «Israël» a perdu la guerre en Syrie et est horrifié de l’avenir

Sayed Nasrallah: «Israël» a perdu la guerre en Syrie et est horrifié de l’avenir
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Par AlAhed

A l’occasion de la commémoration annuelle du martyre du dirigeant de la résistance Sayed Mostapha Badredine, le secrétaire général du Hezbollah Sayed Hassan Nasrallah a prononcé une allocution télévisée. Voici les idées principales de son discours :

«(…) En 2011, il y avait un projet américano-israélo-saoudien de prendre le contrôle de la Syrie. C’était un projet très dangereux dans le but de changer l’identité de la Syrie. La Syrie était hors de la domination US et sioniste sur la région et donc il fallait l’assujettir. Les USA qui imposent leurs diktats sur la majorité des pays arabes, fixent les prix de pétrole et s’accaparent des richesses de la région. Les dirigeants de ces pays obéissaient parce qu’ils craignaient beaucoup pour leurs trônes.

Les ennemis ont alors cherché à faire de même avec la Syrie, ce pays riche en ressources naturelles, pétrolières et caractérisé par son emplacement géographique clé. Ils ont voulu sommer la Syrie à changer ses positions politiques en faveur de la résistance. Lors du printemps arabe, ils ont investi et exploité les slogans de la liberté pour inciter le peuple syrien à la révolution. Que dire alors quand on voit tous les pays occidentaux s’allier ensemble pour combattre dans le même rang en Syrie ? Ces mêmes pays s’entretuent et combattent les uns les autres dans d’autres pays. Les ennemis ont voulu que la Syrie renonce à ses choix politiques contre les intérêts d’«Israël». Ils ont aidé les groupes terroristes takfiristes pour mettre la main sur la Syrie en combattant l’Etat et l’armée syrienne.

Nous savions que notre implication en Syrie fera un grand nombre de martyrs et de blessés, et qu’une réaction hostile se fera entendre sur la scène libanaise. Nous savions que certains partis vont exploiter ce choix pour déformer l’image de la résistance. Mais l’ampleur des dégâts escomptés en raison de l’action meurtrière des groupes terroristes nous a convaincu de la nécessité d’y aller.

Le dirigeant martyr sayed Mostapha Badreddine était parmi les premiers à entamer le combat dans le but de défendre la Syrie. On nous a longuement dit que cette bataille est sans horizons, et que nous payons vainement la tribu de cette guerre. Sayed Badreddine et Hajj Qassem Souleimani étaient ensemble à planifier et dresser les plans des batailles, et c’est ainsi que la victoire sur les groupes terroristes a été favorisée. Tout comme la direction syrienne qui combattait et portait tout l’espoir de pouvoir vaincre les terroristes.

Aujourd’hui, nous pouvons dire que la Syrie a remporté la bataille contre les groupes terroristes.

Si nous nous rendons dans les circonscriptions syriennes, nous verrons que toutes les régions sous le contrôle de l’Etat syrien vivent en paix. Nous pouvons trancher que la Syrie est sortie victorieuse. Restent quelques régions qui connaissent des batailles et qui sont sur la voie de la libération. Le front de l’hégémonie mondiale a tout fait pour détruire ce pays, mais grâce à la fermeté et la ténacité de l’Etat et  peuple syriens, la Syrie a pu vaincre ce front et ce projet.

Donc, le sang des martyrs n’est pas tombé en vain, nous avons récolté le fruit de ces sacrifices à travers la victoire.

Après avoir réalisé leur échec, les pays occidentaux ont lancé une bataille politique contre la Syrie et ses alliés, qui est plus dangereuse que la guerre. Là encore, avec l’échec des pressions politiques, les ennemis ont passé à la guerre psychique et le siège économique.

Citons l’exemple des sanctions économiques auxquelles s’ajoutent la pression du coronavirus. Ceux qui assiègent l’Iran, la Syrie, le Yémen, le Venezuela, commencent à souffrir des répercussions du coronavirus.

Le fait de miser sur la fatigue et la capitulation de la Syrie face à ces pressions est futile. La Syrie est depuis toujours un pays fort par rapport aux autres pays arabes.

Dans la guerre psychique, on a commencé à faire circuler des rumeurs comme quoi les alliés de la Syrie l’ont abandonnée en raison de leurs propres problèmes internes.

Pour ce qui est de la République islamique, du Hezbollah et des différentes factions de résistance irakiennes, pakistanaises et autres, il faut savoir que l’Iran ne mène pas une guerre de domination en Syrie.  Son objectif est dès le début d’empêcher que la Syrie ne tombe dans les mains des USA. L’Iran ne s’est jamais impliqué dans les affaires internes comme le font les autres pays. L’Iran veut que la Syrie demeure dans sa position arabe en faveur de la résistance, qu’elle protège son identité.

Oui, il se peut qu’il y ait des divergences entre les alliés au niveau des évaluations de la situation sur le terrain, mais la position iranienne est définitive : soutenir l’indépendance et la ténacité de la Syrie. Que tout le monde sache alors qu’il n’existe pas de guerre de domination entre les alliés dans ce pays.

Un autre mot sur la Syrie : ces dernières semaines, le ministre israélien de la guerre a menti sur son peuple sur la présence iranienne en Syrie.

Les Israéliens ont misé sur les groupes terroristes surtout dans le sud syrien. Il a favorisé tout type d’aides aux groupes terroristes. «Israël» est depuis 2011 présent en Syrie, et voulait se débarrasser du régime syrien en place. Suite à leur échec et à leur perte de la guerre, les Israéliens ont réalisé que leur objectif a échoué et ont opté pour d’autres objectifs, par peur de nouveaux potentiels militaires de l’armée syrienne. Pour cette raison, ils attaquent les usines de fabrication d’armes. La Syrie représente pour les Israéliens une menace future et trouvent que la présence de l’Iran et des groupes de résistance en Syrie est une grande menace. Les Israéliens sont horrifiés de la conjoncture actuelle en Syrie. Ils ont alors fixé un objectif nouveau, celui de l’expulsion de l’Iran de la Syrie. Ils ont même fixé un ultimatum pour le départ de l’Iran de ce pays, et a promis à son peuple de chasser les Iraniens d’ici fin 2020.

Ils ont alors opté pour les bombardements aériens contre les positions et les dépôts d’armes en Syrie.

Mais les Israéliens tentent de présenter certains détails comme étant une victoire sur la Syrie. Ils prétendent par exemple que la diminution du nombre d’effectifs iraniens, l’évacuation de certaines positions, sont une preuve sur le début du retrait iranien de la Syrie.

C’est une politique de mensonges et de déformation. Depuis 2011, des conseillers et experts militaires iraniens se trouvent exclusivement en Syrie. Pas de soldats ni militaires sur le terrain. Leur nombre s’est multiplié avec le temps en raison de la guerre. Ceux-ci entrainent et équipent des formations militaires de combat, et fournissent du soutien logistique à la direction syrienne. Oui, un nombre de ces experts sont tombés en martyre lors des combats, mais ce ne sont pas de soldats.

Donc, les Israéliens prétendent avoir réalisé un objectif en Syrie, mais en réalité les allégations sur la présence de soldats iraniens sont mensongères. Ils dressent des objectifs pour une bataille illusoire et fictive.

En effet, à la fin de chaque bataille, et lorsque la présence de ces experts n’est plus nécessaire dans les régions libérées et sécurisées, il est normal que les Iraniens et autres évacuent ces régions et abandonnent leurs positions. Ensuite, un grand nombre d’experts iraniens et de combattants du Hezbollah ont commencé à se retirer de la Syrie suite à la libération de la plupart des régions syriennes. Ce retrait n’a rien à voir avec les attaques et agressions israéliennes en Syrie. L’armée syrienne a remporté les batailles, et donc ce grand déploiement de combattants n’est plus nécessaire sur le terrain en Syrie.

Ainsi, les allégations sionistes sur le retrait et la diminution du nombre de combattants sont illusoires.

Bref, je m’adresse au peuple israélien de ne pas croire aux mensonges de leurs responsables. Ce sont des mensonges qui peuvent entrainer la région dans l’inconnu. Le retrait des experts iraniens et celui des combattants du Hezbollah est impossible. C’est un objectif irréalisable. C’est une simple aventure et simplicité d’esprit.

Au Liban, celui qui mise sur un changement en Syrie et qui attend de tels changements a tort. Le Liban a besoin de réorganiser les rapports avec la Syrie. Les Libanais ont peur de la famine et de la crise économique. Si le gouvernement libanais projette de demander l’aide internationale, sachez que la Syrie est à nos frontières.

Nous avons exprimé nos réserves sur la demande d’aide au FMI, mais nous ne nous sommes pas opposés catégoriquement, dans l’attente des conditions du FMI.

Chers frères, sachez que le Liban peut trouver une issue à sa crise économique à travers les bonnes relations avec la Syrie. De qui le Liban attend-il l’aide ? les USA et autres pays vont eux-mêmes emprunter des fonds pour régler leurs problèmes économiques en raison du coronavirus.

Nous devons nous ouvrir à la Syrie, nous avons besoin de réactiver le secteur agricole et industriel au Liban. Nous avons besoin de marchés comme en Syrie et en Irak pour acheminer les produits libanais. Nous devons résoudre l’affaire du transit terrestre. Les relations libano-irakiennes sont excellentes. Nous avons besoin de paver la voie aux produits libanais à travers la Syrie. Oui, il existe de passages illégaux, mais nous devons traiter avec la direction syrienne l’affaire du trafic illégal.

Donc, il nous faut une coordination entre les deux pays. L’armée et les services de sécurité libanais ne peuvent pas relever seuls ce défi.

Les appels au déploiement des Nations Unies sont inacceptables. Et c’est une condition imposée par les Israéliens lors de la guerre de juillet 2006 dans le but d’interdire l’acheminement d’armes et de missiles au Hezbollah. Donc, j’appelle le gouvernement à prendre la décision définitive de s’ouvrir à la Syrie parce que tout report et blocage provoquera la famine au Liban. C’est la planche du salut qui pourra sauver rapidement notre pays : soutenir le domaine agricole et industriel, s’ouvrir à la Syrie, transiter nos produits en Irak, permettent de résoudre tous les problèmes du Liban. Nous avons juste besoin d’une décision souveraine. Je termine par appeler le peuple libanais à respecter les mesures sanitaires pour limiter l’expansion du coronavirus. Sinon, tous les efforts seront vains».

 

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