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Sayyed Nasrallah sur l’«Opération de l’Arbaïn»: Notre riposte est terminée, mais ceci dépend de ses résultats

Sayyed Nasrallah sur l’«Opération de l’Arbaïn»: Notre riposte est terminée, mais ceci dépend de ses résultats
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Par AlAhed

Le secrétaire général du Hezbollah, sayed Hassan Nasrallah, a affirmé, dans un discours prononcé dimanche le 25 août, que la riposte de la Résistance islamique au Liban à l’assassinat du leader martyr Fouad Chokor, menée plus tôt ce matin, est «terminée». Mais «si ses résultats ne sont pas suffisants, nous nous réserverons le droit de riposter à un autre moment».

Après avoir rappelé que ce dimanche est également le quarantième jour depuis les commémorations de l'Achoura, qui marquent le martyre de l'imam Hussein, sayyed Nasrallah a remercié le gouvernement et le généreux peuple irakiens pour la sécurité, la sûreté et le bien-être qu’ils offrent à des millions de visiteurs de l’imam Hussein et pour ce qu’ils dépensent dans cette hospitalité où la générosité n’a pas de limites.

Il a ensuite salué la mémoire de l'ancien Premier ministre Salim Hoss, dont le décès a été annoncé quelques minutes avant le début de son discours. «Salim Hoss était un symbole national d’intégrité et de résistance et qui a soutenu et soutenu la résistance jusqu'à ses derniers instants», a-t-il dit.

Sayyed Nasrallah a par ailleurs salué la ténacité du peuple libanais, notamment dans la Békaa, la Dahyieh (banlieue-sud de Beyrouth) et aussi bien dans le sud du Liban, qui a vécu «depuis les premières heures de la journée des bombardements et raids intenses».

Il a de même remercie les moudjahidines au Liban pour leur fermeté et leur loyauté face aux dangers, et a salué tous les moudjahidines «héroïques et braves» à Gaza, en Cisjordanie, en Irak et au Yémen.

Sayed Nasrallah a annoncé avoir baptisé la grande opération militaire d’aujourd’hui «Opération de l’Arbaïn» car elle intervient avec la commémoration du quarantième de l’imam Hussein.

Et de poursuivre: «Comme vous le savez, l'ennemi israélien a mené une agression contre la banlieue-sud de Beyrouth, franchissant toutes les lignes rouges (...), tuant des civils, dont des femmes et des enfants, et le chef militaire Fouad Chokor (...). La résistance a alors affirmé être déterminée à riposter».

Le retard de la riposte, «une punition pour l'ennemi»

Dans ce contexte, sayyed Nasrallah a expliqué que «le retard de notre opération militaire élargie est du à la mobilisation américaine et israélienne». «Ce retard a été une punition en soi pour l'ennemi».

Il a également justifié le retard par «le besoin de temps pour voir si l'axe de la Résistance allait riposter en même temps ou séparément». A ce propos, il a annoncé que la riposte de l'Iran, pour l'assassinat à Téhéran du chef du Bureau politique du mouvement de résistance palestinien Hamas Ismaïl Haniyé, et du mouvement de résistance yéménite Ansarullah, pour le bombardement intense du port de Hodeïda devait encore avoir lieu. «Ces opérations pourraient prendre des mois». 

«Nous avons aussi attendu pour donner une chance aux négociations. Aujourd'hui, il est clair que (le Premier ministre «israélien» Benjamin) Netanyahu met de nouvelles conditions. Il n'y a donc plus de raison pour attendre», a-t-il ajouté.

Et de souligner: «Nous avons décidé de riposter individuellement pour des raisons qui paraîtront avec le temps. Il est clair que les négociations et que leur aboutissement n'est toujours pas clair».

La cible principale de l'opération: la base de «Glilot»

Concernant cette riposte, sayyed Nasrallah a affirmé avoir établi «plusieurs critères: Notamment que l'objectif ne soit pas civil. Même si nous en avions le droit parce que des civils ont été tués dans la banlieue sud».

«Les cibles devaient avoir un lien avec l'assassinat du sayyed Fouad Chokor», a-t-il ajouté.

Dans ce contexte, sayyed Nasrallah a révélé que «la cible principale de l'opération d'aujourd'hui était la base de Glilot, où se trouve l'unité d'espionnage 8200. La base ciblée est située à 110 km de la frontière libanaise et à 1 500 mètres de Tel-Aviv. C'est une riposte en profondeur».

Selon des médias israéliens, cette base du renseignement militaire abriterait aussi le siège du «Mossad», le «renseignement extérieur israélien».

«La base de Glilot organise des opérations d'assassinat israéliennes. L'unité 8200 abritée dans cette base est spécialisée dans la cyber-défense, chargée des écoutes».

Et de poursuivre: «En plus de Glilot, nous avions choisi une cible technique: une base aérienne et de défense anti-missile située à 75 km du Liban et à 40 km de Tel-Aviv».

Sayyed Nasrallah a par ailleurs détaillé: «Nous avons tiré plus de 300 roquettes de type Katioucha lors des frappes de ce matin, lancées à 5h15. Nous avons également tiré des drones depuis la Békaa pour la première fois».

Echec israélien

«Le but était d'envoyer assez de roquettes, sur des cibles diverses, pour déclencher le Dôme de fer pendant quelques minutes, afin de permettre aux drones de passer la frontière. Les lanceurs de roquettes étaient prêts depuis la nuit dernière, et malgré les raids israéliens, nos drones ont été lancés et franchi la frontière», s’est-il félicité.

«Aucune plate-forme de la résistance n’a été touchée avant le début de l’opération, et la résistance a lancé 340 missiles, et toutes les plateformes de lancement des drones ont fonctionné malgré les raids, et aucune plateforme n’a été exposée à des dommages, ni avant ni après l’opération».

«Selon nos informations, un nombre important de drones ont atteint les objectifs prévus, mais l'ennemi fait le silence sur cela, comme d'habitude», a-t-il également révélé.

Et sayyed Nasrallah de préciser: «Nous n'avions pas l'intention de viser l'aéroport Ben Gourion. Les allégations israéliennes selon lesquelles ils ont détruit des missiles balistiques sont un mensonge. Nous n'avions pas l'intention d'utiliser ce type de munitions dans cette opération, mais nous pourrons les utiliser dans le futur».

«Les allégations d'Israël selon lesquelles le Hezbollah avait l'intention de lancer 8 000 roquettes et drones sont également fausses», a-t-il ajouté.

Sayyed Nasrallah a ensuite indiqué que «l'ennemi israélien a commencé ses raids une demi-heure avant l'opération de la résistance, après avoir détecté le mouvement de nos combattants, et non pas sur la base d'informations de renseignement. Il n'a pas mené une opération préventive, mais une agression».

«Nous sommes face à un récit israélien fait de mensonges, parce que ses services de renseignement ont échoué. Par contre, notre opération a été menée avec précision et rigueur, malgré les circonstances difficiles», a-t-il souligné.

«Nous avons été témoin aujourd’hui d’une scène qui illustre la bravoure de la résistance et de ceux qui la soutiennent lorsqu’elle a pris cette décision en dépit des menaces américaines et occidentales», a-t-il ajouté.

Et de s’ironiser: «Nous avons réussi à perturber l'entité israélienne avec des roquettes de type Katioucha, que ce serait-il passé si nous avions lancé d'autres types de missiles?».

«Le jour viendra peut-être où nous envahirons Israël»

Le secrétaire général du Hezbollah a par ailleurs rappelé que «la riposte d'aujourd'hui est la première opération d'envergure menée par la résistance en l'absence d'un grand chef comme sayyed Fouad Chokor». «Nous croyons que les âmes de nos dirigeants martyrs sont présentes avec nous et nous soutiennent».

Sayyed Nasrallah a ensuite affirmé: «Nous estimons que nous avons accompli la riposte. Mais ceci dépend de ses résultats».

«Nous allons effectuer le suivi de ce qu'il s'est passé et comment l'ennemi a passé cela sous silence. Si nous sommes satisfaits de ces résultats, nous considérerons que notre riposte est terminée. S'ils ne sont pas suffisants, nous nous réserverons le droit de riposter à un autre moment», a-t-il assuré.

Le sourire aux lèvres, sayyed Nasrallah a conclu son discours: «Le jour viendra peut-être où nous vous envahirons avec un groupe de musique».

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