Cheikh Qassem: Seul le champ de bataille mettra fin à cette guerre
Par AlAhed
À l'occasion du quarantième jour après le martyre du secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah, le nouveau secrétaire général du parti, cheikh Naim Qassem, a prononcé un discours dans lequel il a rappelé que la victoire est toujours aux plus croyants, par la réussite sur le terrain ou le martyre.
Au début de son discours, cheikh Qassem a rendu un vibrant homme au grand martyr, sayyed Hassan Nasrallah :
«Sayyed Nasrallah a reçu les plus hautes décorations et distinctions, parmi lesquelles la plus prestigieuse est la médaille du Commandant de la Résistance dans la région, la médaille du proche des combattants résistants et des libres du monde, la médaille de l'amour de l'Imam Hussein, la médaille du Fils dévoué à la Wilaya jusqu'à la fin du chemin, la médaille du père du martyr Hadi, la médaille du Maître des martyrs de la nation, la médaille du Conquérant de l'ère des victoires et le Victorieux de la voie vers Al-Qods.
«Notre chef, le grand martyr sayyed Hassan Nasrallah, a bâti un parti de Résistance qui englobe toutes les catégories de la société. Un parti d'institutions et qui a une structure organisée dans tous les domaines sociaux. Il restera vivant en nous, et la Résistance restera et se développera.
Nous sommes dans une guerre ‘israélienne’ et une agression contre le Liban depuis environ un mois et dix jours. Il n'est plus important de savoir comment la guerre a commencé et ce qui l'a causée. C'est une guerre contre le Liban et Netanyahu dit ne pas fixer de délai à cette guerre. Il parle d'un objectif de changement du Moyen-Orient, un objectif plus grand que le Liban et la Palestine.
Il veut en finir avec le Hezbollah, puis envahir le Liban et travailler à modifier la carte du Moyen-Orient.
Depuis la guerre de 2006, nous nous préparons dans tous les domaines parce que nous prévoyions cette guerre un jour ou l'autre. Nous sommes maintenant dans une phase défensive contre les intentions expansionnistes de l'ennemi.
L'ennemi estimait atteindre son premier objectif avec l’attaque des bipeurs et les assassinats, et avait préparé son armée pour entrer facilement au Liban suite à cela.
L'ennemi ne savait pas qu'il faisait face à un parti et une Résistance dotés de trois facteurs de force : ses combattants qui ont une idéologie islamique solide qui les met du côté du droit, ses résistants qui ne craignent pas la mort ni le combat, et le bon niveau de préparation en termes de moyens, d'armes et de formation.
Par contre, quels sont les facteurs de force des ‘Israéliens’? La barbarie et le massacre des innocents, la suprématie en l’air et dans la technologie, avec le soutien infini des États-Unis, le grand Satan, et enfin ses bataillons sur les frontières.
Les ‘Israéliens’ profitent des avions de chasse il est vrai, mais ils ne tirent aucun profit de leurs massacres ou de leurs soldats, qui n'arrivent pas à avancer. C'est la vérité, parce que le niveau de confrontation est tel qu'ils ne veulent plus entrer profondément dans le territoire.
Selon nos convictions, un seul facteur peut mettre fin à cette guerre : c'est le terrain aux frontières ou par les missiles que nous envoyons à l'intérieur de l’entité ennemie.
Nous avons des dizaines de milliers de combattants biens entrainés qui peuvent tenir face à l'ennemi, et prendre le relais de ceux qui sont aux frontières. En plus, nous possédons les moyens nécessaires à une guerre de longue durée. N'ayez pas de craintes concernant nos capacités : nous les possédons.
Par rapport à l'intérieur ‘israélien’, il y aura toujours plus de missiles et de drones, et aucun endroit n'est inaccessible pour nous. La confrontation va aller en croissance. Nous ne chercherons pas un cessez-le-feu, c'est l'ennemi qui va supplier pour un arrêt des combats.
Le succès de Harris ou Trump à l'élection présidentielle n'a pas d'impact de notre point de vue. Nous ne prenons pas en compte cette élection, ni le fait que Netanyahu va changer d’objectifs : nous attendons qu'il se rende compte de son échec.
Jusqu’à présent, l'ennemi n'a rien pu réussir, ni aux frontières, ni par ses massacres, ni en incitant notre milieu populaire contre nous, ni encore par une volonté de semer la discorde entre les déplacés et les communautés qui les hébergent.
La Résistance a subi des coups malgré sa force, et n'a pas les mêmes moyens que l'ennemi ce qui est normal lorsqu’il s’agit d’une résistance face à une armée. Mais sa force est dans la persévérance et sa volonté d’acier. Nous n'avons d'autre option que de préserver notre dignité et d'aller vers la victoire.
Le prix fort que nous payons ainsi que la population est celui qu'il faut payer pour parvenir à la victoire, et il est moins couteux que celui de la reddition. Cette force ne peut mener qu'à la victoire et nous lutterons sur le terrain jusqu’à que nous vainquions l’ennemi.
Nous n'avons d'autre option que de préserver notre dignité et d'aller vers la victoire.
Netanyahu ne pourra nous vaincre car il ne peut compter que sur ses massacres et sa criminalité, et il n'a même pas l'appui de son peuple, alors que nous tirons notre foi de Dieu.
Quand l'ennemi décidera d'arrêter son agression, nous aurons alors défini un processus de négociations indirectes, par l’intermédiaire du chef du Parlement, Nabih Berri. Ces négociations se basent sur deux facteurs : l'arrêt des agressions et le respect de la souveraineté libanaise.
Concernant la descente effectuée par l’ennemi à Batroun, cheikh Qassem a expliqué : «Que les Israéliens entrent de cette façon est humiliante pour le Liban et pose des points d’interrogation.
L'armée doit publier un communiqué pour expliquer les raisons et demander à la Finul et particulièrement aux Allemands ce qu'ils ont vu cette nuit-là.
Le Liban est en position de force mais souffre. Cependant, sachez que nous les faisons souffrir de même. Il est sûr que nous souffrons davantage mais la Résistance est en train de bâtir un avenir.
Eux ne reconnaissant pas leurs pertes, plus de 45 chars «Merkava», il y a encore plus de déplacés dans le nord d'«Israël», un missile ou un drone qui poussent des milliers à descendre aux abris. C'est une défaite, et leur image dans le monde est très négative.
«Notre seule option est d'empêcher l'occupation d'atteindre les objectifs de son agression, et dans notre vocabulaire, il n'y a que la poursuite de la résistance», a conclu cheikh Qassem.