Cuba attend une enquête sur l’attaque contre son ambassade aux USA
Par AlAhed avec AFP
Cuba a protesté vendredi après des coups de feu qui ont endommagé la façade de son ambassade à Washington.
Cuba a émis jeudi une «énergique protestation» auprès des États-Unis après des tirs contre son ambassade à Washington, un incident lié selon La Havane à la politique «hostile» du gouvernement américain envers l'île communiste.
Le ministre cubain des Affaires étrangères, Bruno Rodriguez, a convoqué la chargée d'affaires américaine à La Havane, Mara Tekach, à laquelle il a transmis la protestation de son gouvernement devant ce qu'il a appelé «une grave agression terroriste».
«Il n'est pas possible de dissocier un tel acte du renforcement de la politique d'agression et d'hostilité qu'applique le gouvernement des États-Unis contre Cuba, ni du durcissement du blocus» que Washington impose à Cuba, a déclaré le ministre à la télévision d'État cubaine.
L'auteur des tirs inculpé
La mission diplomatique a été touchée jeudi par des coups de feu qui ont endommagé sa façade alors que se trouvaient dans le bâtiment «une dizaine de fonctionnaires diplomatiques qui ont été exposés à un grave danger», a poursuivi M. Rodriguez.
L'auteur des tirs, qui n'ont fait aucun blessé, a été arrêté et identifié par la police américaine: Alexander Alaza, un homme de 42 ans résidant au Texas, qui a été inculpé d'attaque «dans l'intention de tuer».
Pour le chef de la diplomatie cubaine, l'agression «a été encouragée par la rhétorique de plus en plus hostile contre notre pays dans laquelle sont impliqués tant le secrétaire d'État américain (Mike Pompeo, ndlr) que de hauts fonctionnaires du département d'État». Bruno Rodriguez a appelé les États-Unis à élucider les faits, à ne pas les laisser impunis et à garantir qu'ils ne se répéteront pas.
Depuis l'arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche, les relations bilatérales entre Washington et La Havane se sont fortement détériorées, contrastant avec le rapprochement historique survenu auparavant entre Barack Obama et Raul Castro.