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Saad Hariri: Michel Sleiman est le partenaire de la Syrie et du Hezbollah duquel il faut se débarasser

Saad Hariri: Michel Sleiman est le partenaire de la Syrie et du Hezbollah duquel il faut se débarasser
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La guerre de juillet 2006 (complots et négociations sous le blocus)
Saad Hariri: Michel Sleiman est le partenaire de la Syrie et du Hezbollah duquel il faut se débarasser.
Le numéro du télégramme: BEIRUT2602
Date: 12 Août 2006    13:38
Sujet: Liban: Saad Hariri réclame la sortie de Lahoud 
De la part de : l'ambassadeur Jeffrey D. Feltman
Résumé:
1. Lors d'une réunion avec l'ambassadeur Feltman et une diplomate politique de l'ambassade (le greffier). Le 12 Août, le leader du courant le Future Saad Hariri et depuis son palais situé à Quraytem parle de ses objectifs fondamentaux pour la période suivant le cessez-le-feu qui s'appliquera entre l'Israel et le Hezbollah. Il a de même semblé convaincu lors de la réunion que le gouvernement libanais approuvera la résolution des Nations-Unies lors de la session qui devrait être lieu à 17 heures de ce même jour. Il a averti la communauté internationale du fait qu'il faut maintenir la Syrie en situation de perte d'équilibre. En outre, il avait l'intention de réclamer de nouveau l'élimination du président Emil Lahoud et des plus grands généraux de l'armée libanaise dont le commandant de l'armée Michel Sleiman. Il croit aussi que le Hezbollah s'est affaibli sur les deux plans militaire et politique suite à ce conflit, et que Nabih Berri profitera de cela à fin de confirmer le Mouvement Amal comme le mouvement shiite le plus important au Liban.
La reconstruction sera un facteur important qui précisera si le gouvernement central pourra avec le support international jouir d'une certaine influence au Sud ou si le vide sera rempli encore une fois par les fonds iraniens à travers le Hezbollah et non pas le gouvernement. Lorsqu'il lui a été demandé de mettre une stratégie visant à contrôler la contrebande d'armes, Saad Hariri a paru non-initié et n'est pas interessé par les détails et affirmé que l'objectif est de garder les Syriens et les Iraniens en situation de perte.
(Fin du résumé)
Attente à l'approbation de la résolution.
2. Répondant à une question si le gouvernement approuvera la résolution 1701 lors de la séssion de l'après-midi, Saad a affirmé et avec confiance que cette "résolution passera". Lors d'un entretien avec le ministre de l'information Ghazi Al-Aridi, ce dernier a affirmé devant l'ambassadeur avant son rencontre avec Hariri qu'aucun problème n'envisagera l'approbation totale du gouvernement sur la résolution. Tout en ajoutant que Nabih Berri (le président de la chambre des représentants) a joué un rôle important pour obtenir l'approbation du Hezbollah. (NB: Cela a eu lieu avant le discours du ministre de l'extérieur iranien au Yémen dans lequel il a décrit la résolution comme étant inacceptable).
De même, l'intensification des activités militaires israeliennes a amené les Libanais à considérer la résolution biaisée.
(Fin du résumé)
Après le cessez-le-feu
Aspirant à la période qui suivra le déploiement de l'armée libanaise et de la FINUL et le retrait espéré d'Israël et du Hezbollah, Saad Hariri espère l'affaiblissement de l'influence de la Syrie et de l'Iran et l'augmentation de la force du gouvernement central autant que possible. Il croit aussi que même si le Hezbollah prétend la victoire, mais il "s'est beaucoup endommagé" et il sortira du conflit plus faible sur les plans militaire et politique. Et selon Hariri, "Nabih Berri" est très en colère contre le Hezbollah". Berri gardera le front shiite uni pour quelques mois après ce conflit, mais il finira par exercer les pressions sur le Hezbollah à fin de le dominer. Finalement, "l'élimination du Hezbollah est le rêve de Berri" pour reprendre la position du mouvement Amal parmi le Shiites. Hariri a affirmé que c'est Berri qui a convaincu le Hezbollah pour accepter le plan de redéploiement de l'armée libanaise; ce qui veut dire que c'est "le début de la fin" pour le Hezbollah; "si on a bien joué nos cartes", ajouta-t-il.
4. Hariri a insisté sur le fait qu'il faut renforcer le pouvoir de Berri à travers le déploiement de l'armée libanaise au Sud, en accordant à Berri un rôle dans la reconstruction en lui passant quelques aides internationales.
Hariri a demandé au gouvernement des Etats-Unis de "tenter certains pays" pour offrir des fonds et des équipements militaires pour le gouvernement, tout en précisant le Japon, l'Arabie Saoudite et les Emirats Arabes Unis. Il a de même ajouté qu'il a parlé avec le prince héritier d'Abou Dhabi Mohamad Ben Zaid et qu'il est prêt à "offrir l'aide". Il a suggéré l'organisation d'une conférence pour les donnateurs suivant les grandes lignes précisées par la Conférence de Beyrouth 1 qui a été organisée l'an dernier.
Il a ajouté que si les Iraniens veulent aider, ils peuvent le faire à travers le gouvernemnt central et non pas à travers le Hezbollah comme ils ont fait dans le passé.
NB: Ghazi Al-Aridi, avec qui l'ambassadeur a parlé brièvement dans la résidence de Hariri, a parlé de la création "d'un fonds arabe et international pour le Liban", ce fonds sera financé à travers les dons des pays, et dirigé par le gouvernement libanais et précisement par Berri. "L'Iran ne pourra pas refuser de faire les dons pour ce fonds." (Fin de la note)
L'ambassadeur a aussi parlé avec Hariri du fait qu'il est important que la famille de Berri ne bénéficie pas sur le plan financier surtout sa femme Randa comme elle a fait avec d'autres fonds de financements crées pour le Sud dans le passé.
5. En ce qui concerne le support du déploiement de l'armée, Hariri a dit que les Français sont prêts pour commander et qu'ils vont envoyer une phalange pour la FINUL, et qu'ils ont même parlé avec les Turcs, les Malisiens et les Espagnols. "Nous avons besoin des Russes", ajouta-t-il avec ambiguité.
Et lorsqu'on lui a demandé en quoi la présence d'une phalange russe dans la FINUL est-elle importante, Saad Hariri a laissé tomber l'histoire.
6. Après avoir réclamé de garder ses remarques secrètes, il murmura et dit "nous devons enlever Lahoud et (le commandant de l'armée libanaise) Michel Sleiman et (le chef des intelligences militaires) Georges Khoury parce qu'ils collaborent avec la Syrie. Ils collaborent avec le Hezbollah." Alors qu'il espère obtenir le support de Nabih Berri qu'il juge nécéssaire, il a réclamé aussi de poursuivre la pression sur l'Iran et la Syrie sans arrêt. "L'Iran et la Syrie doivent rester en situation de perte". En ce qui concerne l'Iran, il a insisté sur le fait qu'il faut garantir une nouvelle résolution sévère liée au sujet du programme nucléaire au début de septembre". Quant à la Syrie, il a insisté sur le fait qu'il faut créer rapidement le TSL à fin de juger ceux qui sont accusés dans l'assassinat de son père.
Il a dit que si le conseil de sécurité parvient à faire passer cette résolution maintenant, le gouvernement pourra l'approuver et ensuite l'envoyer au parlement pour qu'il l'approuve à son tour. Hariri veut "lever l'epée de Damoclès au-dessus de la tête de l'Iran et de la Syrie" pour affaiblir leurs adjoints Libanais.
(Commentaire)
7. Tout en se concentrant sur le long terme, Hariri a négligé certaines préoccupations de base. Interrogé sur le contrôle de la contrebande des armes, il a annoncé qu'il est étonné du fait que l'aéroport international de Beyrouth soit toujours utilisé pour des objectifs honteux, et qu'il pense que le Hezbollah n'a plus de contrôle sur l'aéroport. En ce qui concerne son plan pour un effort de développement dirigé par Berri, Hariri a minimisé les craintes liées à l'histoire du président de la Chambre des députés concernant le vol des fonds du Conseil spécial pour le Sud dans la période suivant la guerre civile, en disant que ces vols ne représentent pas plus que 10 à 15% et que malgré cela Berri "a réussi" à construire le Sud.
8. Hariri souhaite se débarrasser de Lahoud et de Sleiman en particulier, il compte sur les pressions internationales qui s'exerceront sur leurs leaders la Syrie et l'Iran. Mais il  a dit qu'il ne sait pas qui peut succéder à Lahoud et Sleiman. Ayant admis que les sunnites et les chiites ne peuvent pas simplement choisir les alternatives sans consulter les Maronites, puisque le président et le commandant de l'armée libanaise doivent être maronites, Hariri a déclaré que «nos amis maronites» ne sont pas organisés d'une manière qui leur permettra de se mettre d'accord sur les possibles alternatives pour ces deux postes. D'une autre part, il a clairement loué la performance du premier ministre Fouad Siniora pendant cette crise. "Si j'avais choisi Bahij Tabbara (ancien ministre de la justice) l'an dernier", il l'a dit en baissant la voix et secouant la tête. Nous pensons qu'il s'agit d'une reconnaissance claire, et à la manière de Saad, admettant que le conseil que nous lui avons donné avec les Français pour choisir Siniora à la place de Tabbara qu'il avait choisi au début était le bon choix. Mais ce qui est encourageant dans cet hommage fait par  Saad  envers Siniora est que nous pouvons croire que les deux coopéreront loin des rivalités internes et des jalousies qui ont nui à leur relation au début de l'année. Globalement, nous pensons que Siniora a fait mieux lorsqu'il n'avait plus à se soucier des doutes de Saad, qui est moins expérimentés, mais à ses côtés plus puissants politiquement. Mais nous croyons qu'il serait bien si Saad demeure dans le pays: Car l'image de Saad qui réside à Paris et tourne le monde avec un grand entourage, pendant que des milliers de Libanais ont été obligé de quitter leurs maisons n'était pas bonne pour l'avenir du mouvement de 14 Mars.
Feltman 




 
        

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