Hamadé : Comme les prostituées, nous nous souvenons de celui qui donne l’argent, non de celui qui construit les ponts
Les informations dévoilées par les télégrammes de l'ambassade américaine à Beyrouth concernant le député Marwan Hamadé montre le rôle central qu'il a joué dans le mouvement du 14 mars. Hamadé a fixé les politiques générales et même suggéré des missions pour le secrétaire général des Nations Unies. Egalement, il cherchait inlassablement à obtenir à son groupe politique des sommes d'argent fournies par des pays étrangers, "parce que l'argent est plus fort que les armes de l'ennemi", selon ses propos dans le télégramme publié ci-dessous.
Câble numéro : 06BEIRUT2703
Date : 20 août 2006, 15:19
Sujet : l'échange d'idées entre Marwan et Nayla: Laissez Annan amener avec lui Nicolas Michel
Envoyé par : Jeffrey Feltman, ambassadeur
Résumé
1-Lors de leur entretien avec l'ambassadeur le 20 août, Marwan Hamadé et Nayla Moawad ont proposé que Kofi Annan soit accompagné par le directeur du bureau des affaires juridiques des Nations unies, Nicolas Michel, lors de son voyage à Beyrouth la semaine prochaine. Ils ont signalé que la présence du Michel au Liban pour achever le brouillon du TSL fixera le contexte réel de la visite d'Annan et gardera la Syrie déséquilibrée.
Soulignant que le groupe du 14 mars prépare une pétition pour réclamer l'ouverture d'une session parlementaire extraordinaire, ils ont affirmé qu'une telle session peut être utilisée pour approuver le TSL, examiner les dossiers de la banque Al Madina et trouver d'autres moyens pour saisir l'initiative du Hezbollah et des pro-syriens. Ils ont admis que le gouvernement libanais devrait faire plus dans le domaine de la reconstruction ajoutant que le Hezbollah est notamment caractérisé par sa capacité à payer de l'argent, ce que le gouvernement libanais ne peut et ne doit pas le faire. Espérant que l'administration américaine exerce des pressions sur les pays du Golfe pour faire passer de l'argent aux politiciens du 14 mars pour l'utiliser dans les népotismes locaux afin de concurrencer le Hezbollah, ils ont dit que nul ne se souviendra de celui qui a construit un pont, mais les gens se souviendront de ceux qui leur ont donné de l'argent. Après le départ de Moawad, Hamadé a dit que la police libanaise interroge un homme d'affaires syrien qui semblait être désigné pour discréditer le président de la commission de l'enquête internationale des Nations Unies, Serge Brammertz. (Fin du résumé).
S'il vous plaît, laissez les Arabes nous donner de l'argent pour le distribuer
2-Le 20 août, l'ambassadeur a rencontré le ministre libanais des Télécoms, Marwan Hamadé, et la ministre des affaires sociales, Nayla Moawad. Alors que l'ambassadeur visait dans cet entretien à exercer une pression sur Hamadé et Moawad pour les pousser à aider dans les questions liées à la résolution onusienne 1701 (les 2 ministres consentent à ce sujet), l'entretien s'est rapidement transformé en une réunion d'échanges d'idées sur la façon de restaurer l'initiative politique par le mouvement du 14 Mars, loin du Hezbollah et du Hassan Nasrallah. Vu le favoritisme libanais politique traditionnel, ce qui intéressait le plus Hamadé et Moawad était de fournir de l'argent aux responsables politiques du 14 mars pour le dépenser dans le secours et la reconstruction, non pas au détriment du gouvernement libanais et des efforts internationaux, mais comme quelque chose de plus dont se souviendront les gens.
Hamadé a signalé qu'il voyagerait la semaine prochaine à l'Arabie Saoudite en compagnie du leader des Druzes, Walid Joumblatt. Il a espéré que les Etats Unis convainquent l'Arabie Saoudite de "fournir à Walid 3 ou 4 millions de dollars afin de garder les Druzes du côté du 14 mars".
Appel à une session parlementaire extraordinaire
3-L'ambassadeur a jugé étranger que les forces du 14 mars ne puissent pas récupérer l'initiative sans de l'argent au temps où le deux tiers des Libanais ne partagent pas avec le Hezbollah sa vision pour le pays. Prétendant avoir tenté, Nayla et Hamadé ont montré à l'ambassadeur une pétition parlementaire signée par les 71 députés du 14 mars qui appellent le président de la République Emile Lahoud à demander au président de la Chambre, Nabih Berry, d'ouvrir une session parlementaire extraordinaire. Moawad a signalé que la poursuite de la pause estivale du Parlement (jusqu'à la troisième semaine de septembre) au temps où le Liban est entré en guerre représente un "scandale". Ils ont prévu que Berry n'a pas d'autres options qu'ouvrir la session parlementaire extraordinaire et que les députés du 14 mars utiliseront, selon Hamadé, cette session pour "rendre les pro-syriens malaisés".
Le Tribunal du Hariri : Que Kofi soit accompagné de Nicolas Michel
4- L'ambassadeur a affirmé que l'administration américaine est intéressée à s'orienter rapidement vers la formation "d'un tribunal spécial à caractère international" pour incriminer les suspectés dans l'assassinat de Rafic Hariri ou les personnes liées à l'affaire Hariri. Hamadé et Moawad ont agréé. L'ambassadeur a dit que "l'adoption du projet d'accord rédigé par le bureau des affaires juridiques des Nations Unies sur le tribunal dépend des Libanais".
Après avoir discuté par téléphone avec le ministre de la Justice Charles Rizik, Hamadé a affirmé que les Libanais sont prêts à recevoir Nicolas Michel (du bureau des affaires juridiques des Nations Unies) pour mettre les derniers détails. En ce moment, la majorité gouvernementale et parlementaire (dans la session extraordinaire prévue) pourra approuver le Tribunal. L'ambassadeur a demandé si la majorité du 14 mars est prête à confronter la retraite des ministres du Hezbollah sur fond du Tribunal. L'ambassadeur a signalé que le Hezbollah en fin de compte semblait utiliser "la souveraineté" comme une prétexte pour retirer son approbation concernant l'application de la résolution onusienne 1701 et il peut également prétendre que le tribunal est une violation de la souveraineté prétendue "sainte". Hamadé et Moawad ont consenti que la majorité gouvernementale aille imposer ce sujet.
5- Hamadé a affirmé qu'il est important d'amener "immédiatement", Nicolas Michel, pour "limiter l'action des Syriens, de nouveau actifs, et les pousser à réfléchir deux fois avant de tuer aucun de nous. Réfléchissant à haute voix, Hamadé a dit : "Que Kofi (Annan) l'accompagne avec lui". Hamadé a expliqué que le problème de la visite hebdomadaire du secrétaire général des Nations Unies est qu'elle est formelle. "Annan sera obligé de visiter le président Emile Lahoud, Annan se rendra à Damas, Annan proférera de belles choses devant les caméras. Il ne sera pas aussi fort qu'il devrait l'être. Cependant, si Annan amène Michel avec lui, "il le laisse à Beyrouth pour mettre les dernières retouches à l'acte du Tribunal et Annan quittera pour voir Bachar". Cela laissera une impression complètement différente. , Nayla a crié : "merveilleux, tu as raison". Hamadé et Moawad ont ajouté que Kofi Annan devrait adresser, lors d'un discours qu'il prononcera avant d'entamer sa tournée dans la région, une lettre ferme autant que possible sur le rôle de la Syrie et de l'Iran dans la contrebande d'armes.
La Banque Al Madina et le pétrole contre la nourriture, deux moyens pour faire chuter Lahoud ?
6-Hamadé et Mouawad ont évoqué la question ordinaire qu'est débarrasser le pays de Lahoud. Ils n'ont avancé aucune nouvelle idée, mais ils ont proposé (chacun à part) d'ouvrir les dossiers de la Banque Al Madina ayant une mauvaise réputation et de profiter du scandale "pétrole contre nourriture" pour diffamer lahoud. Moawad a tenté d'imputer au gouvernement américain la mission d'ouvrir les dossiers de la banque Al Madina, affirmant qu'il faut prétexter des opérations de blanchiment d'argent et du financement du terrorisme, afin de demander au gouvernement libanais de nous remettre les dossiers. L'ambassadeur a répondu que le gouvernement américain ne se dote d'aucune raison convaincante pour réclamer les dossiers de la Banque Al Madina ajoutant que c'est un autre exemple des tentatives menées par les Libanais pour transmettre la responsabilité aux étrangers. Une fois les Libanais réussissent à transférer et imputer la responsabilité d'une question affreuse aux étrangers, ils ne voudraient pas entendre les commentaires de ces derniers sur ce sujet.
Hamadé a agrée et a déclaré que la majorité du 14 mars doit prendre en compte que la session extraordinaire du parlement, qu'ils espèrent la tenir, comprendra des audiences sur la banque Al Madina. Mais, il a mis en garde que certains politiciens du 14 mars seraient touchés par ce scandale.
7-Concernant la question du "pétrole contre nourriture", Hamadé et Moawad l'ont jugée "une matière prometteuse qui doit être évoquée". Cependant, Hamadé a prétendu que fouiller dans les dossiers relatifs à l'affaire "pétrole contre nourriture" afin de trouver une relation qui lie Emile Lahoud à cette question, exigera un travail à temps plein. L'ambassadeur a commenté que Saad pourrait payer un chercheur à temps plein pour accomplir cette mission. Hamadé a répondu : "Il serait mieux si tu le fais tranquillement. Tu as toutes les raisons pour pouvoir jeter un coup d'œil sur les dossiers des Nations Unies. Cependant, nous ne les avons pas. Tu possèdes les personnes qui connaissent comment traiter ces dossiers, parce qu'ils s'occupaient auparavant d'eux".
8-Proposant des idées supplémentaires pour déstabiliser les pro-syriens au Liban, Hamadé et Moawwad ont demandé de fournir d'équipements et de matériels à l'armée libanaise et aux forces de sécurité interne. L'ambassadeur a jugé important que le gouvernement libanais prendra ses propres mesures sur les priorités et la coordination de la reconstruction. Les deux ministres libanais ont reconnu que le travail du gouvernement dans ce cadre n'est pas au niveau demandé. Hamadé a signalé que " du au travail de son ministère, les services de téléphone ont été rétablis ce matin à toutes les régions du Sud, à l'exception de Jizzine ajoutant que cette information sera annoncée bientôt à une portée plus grande.
Le besoin de l'argent se manifeste à nouveau
9- Cependant, la discussion de la reconstruction a ouvert, de nouveau, le sujet de l'argent. Les deux ministres ont affirmé que les Libanais se souviendront de ceux qui leur ont donnés de l'argent et non pas de ceux qui ont construit des ponts. "Dans ce sens, nous sommes des prostituées", a dit Marwan en secouant la tête. Puisque les Etats Unis et l'Union européenne ne peuvent pas envoyer de l'argent vu la demande des comptes, on pourrait, peut être, demander l'aide des Arabes du Golfe, ont-ils dit. Enfin, Hamadé a dit que les Arabes du Golfe sont irrités et effrayés des discours du Bachar Al Assad et du Hassan Nasrallah". "Nous pouvons bientôt se soucier de la réforme et de la demande des comptes", a dit Marwan ajoutant que "nous menons une guerre de présence, l'argent est la meilleure arme de l'ennemi. Nous devrons travailler en même temps sur les projets et l'argent, mais l'argent peut agir rapidement".
10-Après que Moawad a quitté pour rencontrer les deux émissaires des Nations Unies, Terry Rod Larsen et Fijay Nabyar, Hamadé a évoqué un autre sujet disant que les Forces de Sécurité interne (FSI), ont arrêté, il y a deux jours, un citoyen syrien qui a reconnu être dépêché à Beyrouth par les autorités syriennes. Alors que l'enquête menée par les FSI dévoilait plus de détails, (xxxx) a mentionné le nom de l'ancien vice-président syrien Abdel Halim Khaddam pour demander de s'entretenir avec Hamadé en guise de lui livrer certains documents importants. Douteux, Hamadé a envoyé une lettre à Khaddam qui a affirmé que (xxxx) est le représentant de l'entreprise (xxxx) à Damas, mais il est lié aux renseignements militaires syriens. Lorsque (xxxx) est arrivé pour s'entretenir avec Hamadé, il a été arrêté et a reconnu plus tard (sous interrogatoire renforcé, selon Hamadé) avoir des documents falsifiés relatifs à l'assassinat de Hariri.
11-Hamadé a affirmé avoir supposé que (xxxx) a voulu fourvoyer Brammertz afin de l'embarrasser, de la même manière dont le témoin Zouheir Siddik a porté atteinte à la crédibilité d'une partie du travail de Detlev Mehlis. Selon Hamadé, une des choses remarquables dans l'affaire de (xxxx) est qu'un membre de sa famille possède le magasin (xxxx) situé près du (xxxx) à Beyrouth. Hamadé croit qu'il est probable que le magasin soit une façade pour l'une des unités de renseignements syriens.
Commentaire
12-Moawad et Hamadé sont les membres de la majorité du 14 mars les plus enthousiastes et les plus tumultueux. (.....) Ils sont habitués au travail politique libanais traditionnel, ce qui explique le fait que les obsessions reliées à l'argent occupent une grande place de leurs pensées. Franchement, il nous semble qu'il sera une exploitation logique (supposant qu'une certaine personne est prête à poursuivre ce sujet), si certains millions de dollars ont aidé Walid Joumblatt à garder les Druzes du côté des forces du 14 mars, au lieu de les voir commencer à se diriger vers le leader druze pro-syrien Talal Ereslan. Cependant, la proposition que Kofi Annan amène Nicolas Michel avec lui à Beyrouth nous a plus le plus : Annan peut faire montrer que sa visite vient dans le cadre des pourparlers de la résolution 1701 du Conseil de Sécurité. Mais, la présence de Michel rappellerait tout le monde, y compris Damas, que le dernier combat n'a pas détourné notre attention de la nécessité de traduire en justice les assassins de Rafic Hariri.
Feltman
Le 7 septembre 2006 (06BEIRUT2886), l'ambassadeur américain Jeffrey Feltman a reçu dans son bureau le député Mosbah Al Ahdab accompagné d'une équipe de marketing, qui comprenait le directeur exécutif de la société Satchi & Satchi, Elie Khoury, le conseiller politique Sami Nader et la gestionnaire des projets de la société Quantum, Elina Anouti.
Le groupe a discuté avec Feltman de la relance d'une initiative de soutien au secteur privé lors de la période de la reconstruction, ainsi que la formation d'un groupe politique qui aide les forces du 14 mars et rassemble "ceux qui n'ont pas un abri politique". Les visiteurs de Feltman n'avaient pas choisi un nom officiel à leur courant, mais ils ont mentionné le nom "le rassemblement pour la République" confirmant qu'ils exerceront une pression pour la réforme et la demande des comptes. Les membres du rassemblement ont dit que les forces du 14 mars accepteront la présence d'un groupe politique qui exerce une pression pour se conformer aux résolutions 1559 et 1701. De plus, les visiteurs de l'ambassade ont abordé la formation d'un fonds pour soutenir le secteur privé endommagé par la guerre de juillet ajoutant qu'ils ont commencé à chercher d'autres ressources financières. Ils ont réclamé "la bénédiction du gouvernement américain" pour leur fonds.
Réunis le 18 août 2006, l'ambassadeur américain Jeffrey Feltman a mis en garde Fouad Siniora de présenter au public une image erronée de la résolution internationale 1701. Parlant des efforts de la reconstruction, Siniora a dit, selon le télégramme numéro 06BEIRUT2702, qu'il a demandé aux Saoudiens et aux Koweïtiens qui avaient promis d'envoyer deux sommes de 500 millions de dollars et 300 millions de dollars pour la reconstruction de ne pas les transférer, "parce que je ne veux pas que ces sommes arrivent à la poche de Nabih Berry ! Nous avons besoin de demander des comptes !". Siniora a affirmé que les attaques militaires israéliennes fortifient le Hezbollah et ne l'affaiblissent pas, refusant les informations qui rapportent que le gouvernement libanais négligent ses engagements concernant la résolution 1701. Siniora a demandé à Feltman: N'y-a-t-il pas dans votre gouvernement quelqu'un qui comprend que le déploiement de l'armée libanaise au Sud est un évènement historique? Il a reconfirmé ce qu'il avait dit à la Secrétaire d'Etat à la Maison Blanche que la libération des hameaux de Chebaa est "la clé".
Lors de la première réunion de la commission du "dialogue américo-israélien conjoint sur le Liban" tenue au ministère israélien des Affaires étrangères à Al Qods occupée sous la présidence du secrétaire d'Etat adjoint américain pour les Affaires du Proche Orient, Jeffrey Feltman, "Israël" a demandé aux Etats-Unis de fournir leur aide directement aux forces du 14 mars à la place de l'Etat libanais par crainte que le Hezbollah ne s'en empare. Selon le télégramme envoyé par l'ambassade américaine à Tel Aviv le 6 juillet 2008, le chef du Département des recherches politiques au ministère israélien des Affaires étrangères, Namroud Borkane, a dit, lors de la réunion, que les Etats Unis et "Israël" devraient œuvrer pour soutenir "les modérés" au Liban, soulignant que les forces du 14 mars sont "braves mais eunuques". Ripostant à l'intervention de Feltman sur la nécessité de soutenir "les forces armées libanaises" pour faire face au Hezbollah, Bourkane a jugé "inutile" le soutien de ces forces parce qu'elles ne confronteront jamais directement le Hezbollah et elles seraient sous son contrôle en fin de compte". En revanche, Bourkane a proposé d'œuvrer pour renforcer les Forces de Sécurité interne (FSI) comme étant une milice sunnite".
Le 9 mai 2009, la ministre des Affaires sociales Nayla Moawad a tenu dans son domicile un déjeuner en l'honneur du secrétaire d'Etat adjoint américain, David Hale, en présence de l'ambassadrice américaine à Beyrouth, Michel Sisson, et un nombre des responsables des forces du 14 mars, comme les députés Dori Chamaoun et Marwan Hamadé ainsi que l'ancien député Nassib Lahoud. Les réunis ont discuté de la campagne électorale des forces du 14 mars et des perspectives dont témoignerait le pays au cas où les forces de 8 mars gagneraient les élections. Selon le télégramme numéro 09BEIRUT646 envoyé par l'ambassade américaine, le ministre Hamadé a informé les personnes présentes que le député Walid Joumblatt est en route vers l'Arabie Saoudite dans une tentative d'obtenir plus de l'argent. A son tour, Chamaoun a signalé que "certains échecs des forces du 14 mars reviennent au manque d'expérience politique de Hariri. Hariri n'est pas habitué aux exigences de la politique libanaise. Des autres ont confirmé que Hariri, dû aux pertes financières subies par certaines sociétés de sa famille, était étourdi pendant plusieurs mois.