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Liban: nommé Premier ministre, Hassan Diab tend une main à la rue

Liban: nommé Premier ministre, Hassan Diab tend une main à la rue
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Par AlAhed avec AFP

Le président libanais Michel Aoun a nommé l’universitaire et ex-ministre de l’Education Hassan Diab comme Premier ministre.

Pressenti seulement ces 48 dernières heures, il a reçu 69 des voix dans les consultations parlementaires entamées ce jeudi dans le palais présidentiel à Baabda.

Son principal concurrent Nawaf Salam n’a obtenu que 14 voix. Alors que 42 députés ont préféré s’abstenir.

Le président Michel Aoun a lancé jeudi des consultations parlementaires, reportées à deux reprises, pour choisir un chef de gouvernement.

Mercredi, l’ex-Premier Saad Hariri qui avait démissionné fin octobre, sur fond d’un mouvement de protestation qui se poursuit depuis, a dit renoncer à sa propre succession et son bloc parlementaire n’a nommé aucun candidat pour le remplacer.

Le nom de Hassan Diab, vice-président de l’Université américaine de Beyrouth (AUB) et ex-ministre de l’Education (2011-2014) n’a été véhiculé que ces dernières 48 heures. Ingénieur peu connu du grand public, M. Diab a été ministre de l’Education dans un cabinet présidé par Najib Mikati en 2011, après l’effondrement d’une coalition gouvernementale déjà dirigée à l’époque par M. Hariri.

Après plus de six heures de consultations jeudi, M. Diab a engrangé les soutiens de blocs parlementaires importants: Fidélité à la Résistance du Hezbollah (14 voix), Bloc du Liban fort du Courant patriotique libre (22 voix), bloc Développement et libération du mouvement Amal (17 voix), le courant Volonté et Dignité qui compte 5 députés sunnites. Ainsi que les députés de petites formations.

Quant aux principaux partis qui se sont abstenus, ce sont le Courant du Futur et les Forces libanaises.  Selon l’AFP, de hauts responsables du Courant du futur ont dit qu’ils pourraient ne pas faire partie du prochain gouvernement, faisant craindre l’émergence d’un clivage susceptible de compliquer la mise en œuvre des réformes demandées par les contestataires et la communauté internationale.

Trois jours après le déclenchement de la contestation, M. Diab avait qualifié le mouvement d'«historique», écrivant sur les réseaux sociaux que «le peuple libanais» s’était «uni pour défendre ses droits à une vie libre et digne».

Lors de son point de presse après sa nomination, il s’est engagé à former avec le président Aoun un gouvernement qui puisse répondre aux angoisses des libanais et réaliser leurs aspirations.

Assurant être un indépendant, il considère que la révolte des Libanais a permis de reformuler la vie politique au Liban.

«Les voix des Libanais resteront la sonnette d’alarme. La construction de l’avenir ne peut se réaliser que par le biais de l’interaction avec les revendications des gens», a-t-il souligné.

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