Venezuela: Washington préfère les sanctions à l’option militaire, selon Pompeo
Par AlAhed avec AFP
Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a défendu lundi la «retenue» militaire des États-Unis au Venezuela, semblant écarter une intervention armée pour chasser le dirigeant socialiste Nicolas Maduro dont il a toutefois prédit le départ, «tôt ou tard».
Dans un discours sur la politique de Donald Trump en Amérique latine, il a confirmé que la priorité était de combattre le «socialisme», mais il a théorisé une diplomatie faite de «réalisme, retenue et respect».
«Nous avons dit que toutes les options étaient sur la table pour aider les Vénézuéliens à retrouver leur démocratie et leur prospérité», a-t-il déclaré à Louisville, dans l’État américain du Kentucky.
«C’est absolument toujours le cas», a-t-il ajouté.
Pour autant, il a précisé que la stratégie «réaliste» du président des États-Unis s’agissant du Venezuela prévoyait des pressions économiques et diplomatiques mais aussi de la «retenue».
«Nous avons retenu les leçons historiques sur les risques importants liés à l’utilisation de la force militaire», a ainsi prévenu Mike Pompeo.
Washington a reconnu en janvier l’opposant vénézuélien Juan Guaidó comme «président par intérim» et a imposé des sanctions économiques draconiennes pour pousser Nicolas Maduro à quitter le pouvoir. Mais après l’espoir d’un départ rapide, le bras de fer s’est enlisé.
Mike Pompeo a toutefois appelé à la patience, prédisant que «le président Maduro finirait par être contraint de partir».
«La fin est proche pour Maduro. Nous n’en connaissons simplement pas la date», a-t-il estimé.