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«Journée de la colère» en Cisjordanie occupée contre la décision US sur les colonies

«Journée de la colère» en Cisjordanie occupée contre la décision US sur les colonies
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Par AlAhed avec AFP

Au milieu de l'avenue noire de monde, des manifestants palestiniens ont brulé mardi en Cisjordanie occupée des figurines à l'image de Donald Trump, Mike Pompeo et Benjamin Netanyahu pour protester contre la nouvelle politique américaine à l'égard des colonies israéliennes.

Keffieh sur les épaules, des milliers de Palestiniens ont protesté dans le centre de Naplouse, contre la décision américaine, annoncée la semaine dernière par le secrétaire d'Etat Mike Pompeo, de ne plus considérer les colonies israéliennes comme contraires au droit international.

Ramallah, Al-Khalil (Hébron), Naplouse, les Palestiniens ont participé par milliers à cette «journée de colère», brandissant des drapeaux américains et israéliens en flammes pour dénoncer l'administration américaine qui a infléchi sa politique en faveur d'«Israël».

A Beit El, au centre de la Cisjordanie occupée, Wahida Jihan, keffieh sur la tête, porte un pneu en caoutchouc, pour barrer la route. «Si nous ne nous réveillons pas aujourd'hui», dit-elle, «ils confisqueront notre terre et tueront nos prisonniers».

«Je n'ai pas pris part à de telles manifestations depuis longtemps, mais notre situation devient insupportable», renchérit Ziad Barakat, un instituteur.

Parmi les manifestants, beaucoup arboraient les portraits de Sami Abou Diyak, prisonnier palestinien de 36 ans, condamné dans l’entité sioniste pour «meurtres» selon les autorités israéliennes carcérales, et décédé d'un cancer en détention mardi.

A Ramallah, siège de l'Autorité palestinienne, les manifestants ont été rejoints par le Premier ministre palestinien Mohammad Chtayyeh et des responsables politiques.

«Nous sommes ici pour dire clairement et fortement que nous voulons mettre fin à l'occupation, réclamons notre droit au retour et que les étrangers dans les colonies n'ont pas leur place sur nos terres», a déclaré le chef du gouvernement palestinien.

Le Croissant-rouge palestinien a rapporté des dizaines de blessés sur tout le territoire lors d'affrontements avec les forces de l’occupation israéliennes.

Lundi le 18 novembre, Mike Pompeo avait déclaré que «l'établissement de colonies de civils israéliens en Cisjordanie n'est pas en soi contraire au droit international».

Comme la reconnaissance unilatérale d’al-Qods occupée (Jérusalem) comme «capitale d'Israël», et celle de la «souveraineté» de l'entité sioniste sur le Golan syrien, cette annonce marque une nouvelle rupture avec la tradition diplomatique américaine.

Elle a été saluée comme une «victoire» en «Israël», mais dénoncée par l'Autorité palestinienne et la quasi-totalité de la communauté internationale.

L'annonce américaine a suscité la réprobation d'une bonne partie de la communauté internationale, en particulier des Nations Unies, de l'Union européenne et de la Ligue arabe.

Washington se pose, avec cette position, à contre-courant de résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU considérant les colonies comme une «violation du droit international humanitaire» mettant «gravement en péril» la soi-disant «solution à deux Etats».

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