Décision US sur les colonies israéliennes: les Palestiniens appellent à une «journée de colère» mardi
Par AlAhed avec sites web
Les factions de la résistance palestiniennes ont appelé à une «journée de colère» mardi pour protester contre la décision de l'administration américaine annoncée par le secrétaire d'État américain Mike Pompeo la semaine dernière, qui prévoit que les implantations israéliennes «ne sont plus contraires au droit international».
De nombreuses manifestations et rassemblements auront lieu en Cisjordanie occupée et dans la bande de Gaza pour marquer ce «jour de colère».
Les factions de la résistance palestiniennes ont préparé une stratégie «d'action sur le terrain à tous les niveaux pour faire face à l'occupation à la lumière de violations [sans précédent] israéliennes contre notre peuple», a déclaré le vice-président du Fatah, Mahmoud al-Aloul.
Il a fermement condamné l'administration Trump et le gouvernement israélien, les qualifiant de «gangs perpétrant plusieurs crimes contre les Palestiniens».
Il a également appelé à «changer le statu quo afin de protéger notre cause nationale et l'avenir de nos enfants».
Mike Pompeo avait cependant assuré lundi soir que «la décision ne porte pas préjudice à un accord de paix entre Israéliens et Palestiniens. Nous constatons simplement que la position américaine qui jusqu'à présent, considérait ces implantations comme illégales, n'a pas servi à faire avancer la paix», selon ses propos.
Lundi le 18 novembre, Mike Pompeo avait déclaré que «l'établissement de colonies de civils israéliens en Cisjordanie n'est pas en soi contraire au droit international».
Comme la reconnaissance unilatérale d’al-Qods occupée (Jérusalem) comme «capitale d'Israël», et celle de la «souveraineté» de l'entité sioniste sur le Golan syrien, cette annonce marque une nouvelle rupture avec la tradition diplomatique américaine.
Elle a été saluée comme une «victoire» en «Israël», mais dénoncée par l'Autorité palestinienne et la quasi-totalité de la communauté internationale.
L'annonce américaine a suscité la réprobation d'une bonne partie de la communauté internationale, en particulier des Nations Unies, de l'Union européenne et de la Ligue arabe.
Washington se pose, avec cette position, à contre-courant de résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU considérant les colonies comme une «violation du droit international humanitaire» mettant «gravement en péril» la soi-disant «solution à deux Etats».