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Trump annonce le limogeage de John Bolton, son conseiller à la sécurité nationale

Trump annonce le limogeage de John Bolton, son conseiller à la sécurité nationale
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Par AlAhed avec AFP

Le président des Etats-Unis Donald Trump a annoncé ce mardi sur Twitter le limogeage de John Bolton, son conseiller à la sécurité nationale :

«J'ai informé John Bolton hier soir que ses services ne sont plus nécessaires à la Maison Blanche, a-t-il écrit sur Twitter. Je suis fermement en désaccord avec nombre de ses suggestions, à l'instar d'autres membres de l'administration, et donc... J'ai demandé à John sa démission, qui m'a été remise ce matin. Je le remercie beaucoup pour ses services. Je nommerai un nouveau conseiller à la sécurité nationale la semaine prochaine».

Âgé de 70 ans, John Bolton, qui a notamment occupé le poste d'ambassadeur aux Nations unies sous George W. Bush, était en poste depuis avril 2018.

Le troisième conseiller à la sécurité nationale limogé par Trump

Après l'éphémère Michael Flynn, contraint à la démission moins de quatre semaines après l'investiture de Trump, et Herbert Raymond McMaster, Bolton est le troisième conseiller à la sécurité nationale limogé par Donald Trump.

On le disait fréquemment en désaccord avec le sécrétaire d'Etat Mike Pompeo, l'un des plus fidèles collaborateurs du président américain. Sur Twitter, John Bolton a précisé avoir proposé lundi soir sa démission à Donald Trump, lequel aurait répondu: «Parlons-en demain.»

Cette annonce intervient également moins de 48 heures après l'annulation d'une rencontre secrète prévue à Camp David entre le président américain et les «talibans» avec lesquels Washington négociait depuis plusieurs mois un accord de paix sur l'Afghanistan.

Opposition avec la Corée du Nord

John Bolton était notoirement hostile à la main tendue de Donald Trump au dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, et il avait été directement pris pour cible, au printemps 2018, par le régime de Pyongyang.

«Nous avons déjà, par le passé, évoqué la personnalité de Bolton et nous ne cachons pas le dégoût qu'il nous inspire», avait lancé le ministère des Affaires étrangères. Au début des années 2000, déjà, son extrême fermeté sur ce dossier lui avait valu d'être traité de «déchet humain» dans la presse nord-coréenne. Peu avant son arrivée à la Maison-Blanche, il avait estimé qu'il était «parfaitement légitime pour les États-Unis» de répondre à la menace représentée par une Corée du Nord nucléaire «en frappant les premiers».

Le sénateur républicain Rand Paul a salué avec force l'annonce du limogeage de John Bolton. «Le président a d'excellentes intuitions sur la politique étrangère et sur la nécessité de mettre fin à nos guerres sans fin, a-t-il tweeté. Il devrait être conseillé par ceux qui partagent sa vision.»

«Depuis le début, deux voix murmuraient à l'oreille de Donald Trump : celle recommandant la diplomatie et mettant en garde contre le conflit, et celle poussant à la belligérance et mettant en garde contre le risque d'apparaître faible», résume Robert Malley, président de l'International Crisis Group. «Avec le départ de Bolton, la deuxième a incontestablement perdu son principal avocat. Cela pourrait créer de nouvelles opportunités diplomatiques sur l'Iran, l'Afghanistan, la Corée du Nord et le Venezuela. Espérons que (le président) les saisira», a-t-il ajouté.

 

 

 

 

 

 

 

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