Netanyahou a effectué une visite «colonialiste et raciste» à la mosquée Ibrahimi, à Al-Khalil
Par AlAhed avec agences
Le Premier ministre de l’Entité sioniste Benyamin Netanyahou a effectué mercredi une visite controversée sur la mosquée Ibrahimi à Al-Khalil (Hébron), en Cisjordanie occupée.
Qualifiée de provocatrice par le porte-parole du Hamas, Abdel-Latif al-Qanoua, lors d’une interview accordée hier à AlAhed, cette visite intervient au cours de la propagande électorale de Benyamin Netanyahou, faisant face à une menace d’échec dans les législatives du 17 septembre.
Netanyahou et son épouse Sara ont visité un lieu considéré comme sacré à la fois par les musulmans, qui le connaissent sous le nom de «mosquée Ibrahimi», et pour les Juifs, qui le nomment «Grotte des Patriarches».
Au cours d'une cérémonie officielle, Netanyahou a déclaré qu'il était «fier que son gouvernement ait approuvé en 2018 la construction de dizaines de nouveaux logements pour les colons juifs à Hébron».
«Nous ne sommes pas des étrangers à Hébron. Nous resterons ici à jamais», a-t-il affirmé.
Visite colonialiste et raciste
Les Palestiniens ont condamné cette visite, qui était la première visite officielle de Netanyahou à Al-Khalil depuis 1998.
Le ministère palestinien des Affaires étrangères a déclaré dans un communiqué que cette visite était «colonialiste et raciste», et a souligné qu'elle survenait «en plein milieu d'une bataille électorale, avec pour but de s'assurer les votes de la droite et de l'extrême-droite».
Le Premier ministre de l’occupation est en effet en campagne électorale pour essayer de se faire réélire aux élections générales prévues pour le 17 septembre en «Israël». Ce genre de visite et ce type de propos sont de fait très populaires auprès de sa base électorale de droite.
Environ 800 colons israéliens vivent à Al-Khalil dans des enclaves lourdement gardées, entourés de quelque 200 000 Palestiniens.
La ville connaît des tensions et des affrontements fréquents.
En 1994, un colon israélien occupant y a notamment assassiné 29 fidèles palestiniens avant d'être tué par les survivants.
Al-Khalil se trouve dans le sud de la Cisjordanie, une région dont les autorités de l’occupation se sont emparés lors de la Guerre des Six Jours de 1967. La ville est depuis restée sous contrôle israélien, une situation que condamne la communauté internationale.