La base aérienne saoudienne du roi Khaled visée de nouveau par des drones yéménites
Par AlAhed avec PressTV
La base aérienne saoudienne du roi Khaled a été visée de nouveau par des drones yéménites. Cette attaque intervient quelques heures après l'annonce de la première frappe au drone contre un site militaire en plein cœur de Riyad, attaque que le régime saoudien n'a osé jusqu'ici de reconnaître.
Pour les observateurs politiques qui suivent le cours ascendant des frappes au drone et au missile d'Ansarullah, auxquelles il faut désormais ajouter les systèmes de défense aérienne de la Résistance, c'est là que se joue l'avenir de l'une des plus complexes et de loin surprenante, guerres du début du siècle : au Yémen, une force asymétrique sous-armée a mis au pas une coalition composée de 17 pays, dont les meilleurs puissances militaires occidentales.
L’unité de drones de l’armée et d’Ansarullah du Yémen a ainsi mené, lundi dans la soirée, une vaste attaque contre la base aérienne du roi Khaled à Khamis Mushait en Arabie saoudite, a annoncé le porte-parole des forces armées yéménites, le général, Yahya Sarea.
Les drones ont atteint avec précision leurs cibles, c’est-à-dire, des installations de « communication militaire » et des « hangars d’avions de combat saoudiens », a affirmé le général Sarea.
L’attaque yéménite contre la base du roi Khaled intervient peu après une autre menée par des drones Samad-3 contre une cible militaire à Riyad. La frappe contre la capitale saoudienne qui fera l'objet de révélations ultérieures a été la cinquième attaque visant une métropole saoudienne. La série d'attaque a commencé le 14 mai avec l’infiltration spectaculaire de sept drones yéménites qui ont pris pour cible le pipeline Est-ouest, transportant le pétrole de l'est saoudien au port Yanbu à l'ouest. Depuis, Ansarullah n'a cessé de s'en prendre quotidiennement à l'Arabie saoudite.
Les Houthis ont placé les drones au cœur de leur défense aérienne. Cela leur permet de contrôler l’espace aérien, mais aussi de frapper l'ennemi à moindre coût. Le drone a bien servi les Houthis, même plus que les missiles. En ce sens, l'avenir de la guerre au Yémen, ce ne sont ni les Patriot ni les F-16 ni le THAAD qui en décideront. Cet avenir se jouera autour des drones houthis. Comme le disait le commandant Lawrence, seuls survivent à la guerre, ceux qui parviennent à gérer les changements rapides et à s'y adapter. Il est grand temps que le Pentagone regarde de plus près la stratégie de combat exemplaire des Houthis pour en tirer des leçons qui s'imposent, a écrit Micheal Horton, chercheur au American Conservative.