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Une crise de carburant au Yémen et les hôpitaux luttent pour survivre

Une crise de carburant au Yémen et les hôpitaux luttent pour survivre
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Le correspondant d’AlAhed

Sanaa - Un haut responsable de l'hôpital germano-saoudien a mis en garde contre les graves conséquences de la crise du carburant causé par le blocus imposé à Sanaa.

«Si nous ne recevons pas le diesel dans un délai d’une semaine [pour faire fonctionner des générateurs], nous serons obligés de fermer l'hôpital», a déclaré le directeur général de l'hôpital germano-saoudien Abdul-Aziz al-Da'ai au site AlAhed.

Al-Da'ai a souligné que son hôpital consomme environ 4 000 litres de diesel par jour, c’est le seul hôpital privé à utiliser cette quantité.

«Le manque de diesel provoque une catastrophe humanitaire majeure. Notre unité de soins intensifs, notre salle des opérations et presque tout à l'hôpital dépend du diesel», a ajouté al-Da'ai.

Plus tôt, la «Yemeni Oil Company» a sonné l'alarme et a averti la coalition dirigée par l'Arabie saoudite de l’épuisement de toutes les quantités de carburant en raison de la détention continue des navires transportant les quantités nécessaires.

La 11ème station de la société située au nord de la ville de Sanaa, à proximité de l’aéroport international de Sanaa, se trouve à moins de 100 mètres de l’hôpital. Les hommes chargés de la sécurité de l'hôpital luttent pour empêcher les voitures de faire la queue devant l'entrée principale de l’hôpital car les voitures restent coincées les unes après les autres pendant des heures.

Dans la file d'attente, on peut voir toutes sortes de voitures. Des personnes armées essayent d’éviter la file d'attente pour se rendre à la gare pour avoir une chance d'entrer, mais les soldats les en empêchent.

Jameel al-Haimi, père de cinq enfants qui vit dans une maison louée, a cependant déclaré ne pas être dérangé par ces personnes, bien qu'il soit dans la file d'attente depuis hier.

«Honnêtement, j’attends là depuis hier après-midi. J'ai dormi dans ma voiture et vous pouvez voir ma couverture», a déclaré al-Haimi à AlAhed, soulignant que son taxi était la seule source de subsistance pour sa famille et sa grand-mère malade.

Martin Griffiths, envoyé spécial des Nations Unies pour le Yémen lors de son intervention devant le Conseil de sécurité, avait déclaré que la situation économique au Yémen était extrêmement fragile. «Les navires commerciaux rencontrent des difficultés à accéder à Hudayda et les prix du carburant sont en hausse.»

«C’est cette agression, provoquée par Abed-Rabuh Hadi qui a causé cette crise, ses gangs et ses mercenaires portent l'entière responsabilité de cette crise», a déclaré al-Haimi.

Pour sa part, Yahya Ghuthaim, directeur de la station pétrolière voisine, a confié à AlAhed que plusieurs de ses amis, des soldats et des hommes armés tentaient de le convaincre de leur situation particulière afin de leur permettre de se ravitailler en carburant sans attendre.

«Comme vous le voyez, il s'agit d'une catastrophe humanitaire, tous les gens sont dans la file d’attente, les médecins, les employés, les ouvriers, les agriculteurs, et même mes amis. Comme vous voyez nous vivons une crise humanitaire et un désastre et la rue reflète la situation dans laquelle nous sommes», a expliqué Ghuthaim.

«La coalition [dirigée par l'Arabie saoudite] en porte la responsabilité. Y a-t-il une autre explication à cela» se demanda-t-il.

 

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