Trump affirme avoir réclamé à l’Opep de faire baisser les prix du pétrole
Par AlAhed avec AFP
Le président américain Donald Trump a affirmé vendredi avoir appelé l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) à faire baisser les prix du baril de pétrole, ce qui aurait déjà eu, selon lui, pour effet de faire reculer le coût de l’essence.
«Les prix de l’essence sont en train de baisser. J’ai appelé l’Opep et leur ai dit, vous devez les faire baisser», a affirmé le locataire de la Maison Blanche devant des journalistes.
L’essence à la pompe valait toutefois vendredi plus qu’il y a quelques jours: selon les chiffres compilés par AAA, l’association nationale des clubs automobiles, un gallon d’essence (environ 3,8 litres) se vendait en moyenne aux Etats-Unis à 2,883 dollars, contre 2,877 dollars il y a une semaine et 2,648 dollars il y a un mois.
Sur le New York Mercantile Exchange, le cours de l’essence pour livraison en mai s’est nettement replié vendredi après les propos du président américain. Mais il reste en nette hausse par rapport au début de l’année.
Le cours du baril de brut coté à Londres chutait aussi de 4% vendredi après les remarques de Donald Trump et s’échangeait à environ 71,70 dollars vers 17H30. Il valait moins de 55 dollars en début d’année.
Ce n’est pas la première fois que le président américain fait des appels du pied au cartel et l’appelle à augmenter sa production pour faire baisser les cours de l’or noir.
Il n’a pas précisé vendredi s’il avait appelé directement un responsable de l’Organisation, basée à Vienne, ou s’il faisait référence à des membres du cartel comme l’Arabie saoudite.
Mais les pressions semblent s’être accentuées depuis que les Etats-Unis ont décidé de mettre fin aux dérogations qui permettaient encore à huit pays l’achat de pétrole iranien.
Donald Trump avait déjà affirmé lundi que l’Arabie saoudite, chef de file du cartel, et d’autres pays allaient «compenser» la perte des barils iraniens sur le marché mondial.
Le ministre saoudien de l’Energie, Khaled al-Faleh, avait dans le même temps assuré que son pays était prêt à «stabiliser» le marché.
Réagissant implicitement à cette annonce, le ministre iranien du Pétrole, Bijan Zanganeh, a indiqué vendredi que l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis (EAU) surestimaient leurs capacités de production pétrolière.