À peine sorti du Traité FNI, Washington envisage de tester des missiles interdits
Par AlAhed avec Sputnik
Après le retrait unilatéral du Traité sur les Forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI), les États-Unis ont commencé la production de pièces destinées à des tests de missiles non nucléaires interdits par ce document, a annoncé une porte-parole du Pentagone.
Les États-Unis ont lancé la production de pièces nécessaires pour mener les tests de prototypes non nucléaires de missiles basés au sol et interdits à ce jour par le Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire. Contactée par Sputnik, c'est la porte-parole du Pentagone Michelle Baldanza qui a fait part de cette information.
La responsable a ajouté que les militaires américains pourraient suspendre leurs activités si la Russie observait à nouveau l'accord.
Selon elle, Washington «n'a fait pour l'instant aucun pas irréversible».
Dans le même temps, a souligné Michelle Baldanza, les États-Unis doivent être prêts à la fin du FNI.
La porte-parole a refusé de citer les délais de la production des pièces, ajoutant que leur mise au point pouvait être impactée par une série de facteurs.
Le Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI) interdit la production et les essais de missiles terrestres d'une portée comprise entre 500 et 5.500 kilomètres.
Pour rappel, Donald Trump avait annoncé le 1er février que les États-Unis cesseraient dès le lendemain de respecter le Traité FNI, signé en 1987 par Ronald Reagan et Mikhaïl Gorbatchev, et qu'ils s'en retireraient officiellement au bout de six mois, sauf si Moscou cessait de violer l'accord.
Le ministère russe des Affaires étrangères a alors accusé les États-Unis de tester des systèmes interdits par le Traité FNI, ainsi que de déployer des systèmes de lancement Aegis sous la forme de l'ABM sur le territoire européen, qui peuvent en quelques heures se transformer d'un mécanisme défensif en arme d'attaque.
Vladimir Poutine a indiqué, le 2 février, que la Russie suspendait aussi sa participation au Traité, en réponse au retrait unilatéral des États-Unis.
Il a affirmé que Moscou ne se laisserait pas entraîner dans une nouvelle course aux armements onéreuse, avant d'ajouter que toutes les propositions russes sur le désarmement restaient «sur la table» et que les portes restaient «ouvertes».