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Discours à l’occasion du 40ième anniversaire de la Révolution islamique en Iran

Discours à l’occasion du 40ième anniversaire de la Révolution islamique en Iran
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Au nom de Dieu

Je vous remercie d’être aussi nombreux et je vous souhaite la bienvenue à cette fête : Quarante matins, quarante printemps et quarante aubes…

Pour commencer, je voudrais rendre hommage et saluer l’esprit du grand imam l’ayatollah Rouhallah al Moussawi al Khomeiny, qui a réalisé cette victoire extraordinaire, un grand chef historique. Je voudrais aussi rendre hommage aux âmes des martyrs qui l’ont accompagné dans cette grande réalisation, qui l’ont suivi et ont résisté avec lui et qui sont tombés pendant la révolution et après elle, et ceux qui sont morts dans le cadre de la guerre qui a été imposée à la Révolution islamique.

Je voudrais aussi adresser mes félicitations au chef le sayed et ayatollah Ali Khamanéi.

Aux autorités religieuses, aux responsables de la République islamique, à son peuple noble et fidèle, individu par individu, hommes, femmes, enfants et vieux, j’adresse mes vœux et mes félicitations à l’occasion de cette grande victoire qui est aussi certainement la victoire de l’islam, de la oumma et de tous les opprimés, torturés et injustement traités dans le monde.

Je souhaite aussi présenter mes vœux à tous ceux  qui ont appuyé, aimé et aidé cette révolution islamique et ses résultats au cours des quarante dernières années.

Ce soir, je voudrais donner la priorité dans mon discours à cet événement, surtout qu’il y a deux jours j’ai parlé du gouvernement et auparavant, j’ai longuement évoqué les dossiers de la région.

C’est d’ailleurs l’une des rares occasions qui sont offertes à moi et à mes semblables pour parler en détails de la Révolution islamique et de la République islamique en Iran.

Il ne s’agit pas de parler de l’Histoire mais d’arriver au présent, à la situation actuelle, dans laquelle la République islamique a une grande place. Aujourd’hui, elle est même classée comme l’Etat ayant le plus d’influence dans la région. Certaines organisations internationales l’ont aussi classée comme le 13 ième Etat le plus influent du monde, et d’autres, le 9ième.

C’est pourquoi lorsque nous parlons de l’Iran, de la République islamique, un peu dans le passé et beaucoup dans le présent, nous parlons en fait de notre région et de notre avenir à tous, dans le cadre de la grande confrontation qui se déroule aussi et que nous n’avons pas le droit d’occulter ou de na pas lui donner sa juste importance par égard pour notre peuple et pour notre oumma.

J’ai divisé mon discours en trois parties.

La première est un rapide aperçu historique, pour rappeler certaines choses et tirer quelques leçons, sachant que d’une grande partie des nouvelles générations n’ont pas vécu cette grande victoire et ce grand événement historique qui s’est produit il y a quarante ans.

La seconde est consacrée à un rapide survol de la République islamique au cours de ces 40 ans, loin des déformations et de la guerre médiatique visant à la dénigrer.

La troisième  est la plus délicate et la plus importante pour nous, parce qu’elle porte sur la période actuelle et sur la confrontation qui se déroule actuellement et la place qu’y occupe la République islamique. Cela nous concerne et concerne notre avenir à tous. Ce qui me permettra de parler un peu de notre situation en général.

Dans l’aperçu historique, il faut préciser qu’avant la Révolution, l’Iran était gouverné par une monarchie et le shah d’Iran se faisait appelé le Roi des Rois.

Pour ne pas se perdre dans les détails, je dirais que le Shah Mohammed Reda Pahlavi gouvernement le pays depuis les années 60 d’une main de fer. Il n’y avait pas de libertés pour le peuple, ni de volonté ni même de priorités. Sur le plan, interne, le Shah essayait autant que possible d’éloigner son pays de sa culture initiale, de sa religion, de son islam, de son histoire, de ses symboles sacrés et de sa culture et en même temps, il en a fait un Etat qui suit les Etats-Unis et qui est pillé par eux. Les Etats-Unis volaient le pétrole et les autres ressources et dominaient complètement cet Etat au point qu’avant la chute du Shah, il y avait entre 40 000 et 60 000 conseillers américains en Iran dont la population comptait à l’époque 30 millions d’âmes.

Le Shah était aussi  au service des Etats-Unis et un instrument entre de leur politique dans la région. Il était ainsi appelé « Le Gendarme du Golfe ». Pour faire plier les pays du Golfe et piller leurs ressources, les Etats-Unis n’avaient pas besoin d’envoyer ses soldats et ses équipements militaires sur place. Le Shah d’Iran se dévouait pour cette mission. Il avait aussi des relations complètes et stratégiques avec Israël au point de lui envoyer du pétrole gratuitement.

Au début des années 1960, un homme de Qom Rouhallah Moussawi Khomeiny a commencé à émerger à l’ombre de l’autorité religieuse de l’époque  l’ayatollah Projerdi.

Khomeiny était un grand uléma dans un école religieuse et il était suivi par des millions de personnes ; En Iran, il était considéré comme un philosophe, un savant et un maître dans l’islam. Il était aussi un leader et un chef exceptionnel, une personnalités hors norme, logique et charismatique qui ne connaissait pas la peur. Il faut souligner cela avec deux traits. C’était un chef courageux qui ne connaissait pas la peur et qui avait une volonté qui ne connaissait pas la faiblesse.

A mon avis, dans les années 60, ce qu’a fait l’imam Khomeiny n’était pas une réaction, mais un plan mûrement réfléchi.

Il surveillait les développements  et préparait sa révolution. Il préparait ses étudiants, ses partisans et ses adeptes à son projet et à s vision. C’est à mon avis, lui qui a choisi le timing et il ne s’est pas contenté de réagir spontanément.

C’est donc lui qui a choisi le timing de son action contre le Shah, au moment où celui-ci s’apprêtait à adopter une série de projets qui mettaient en cause l’avenir du pays, son économie, son agriculture et sa situation interne. Je ne vais pas entrer dans les détails, car ce serait trop long à expliquer.  Ces projets menaient encore plus les libertés en Iran et plus grande encore, allaient aboutir à une plus grande dépendance à l’égard des Etats-Unis.

L’imam a commencé la révolution tout seul, alors qu’il avait déjà 60 ans. Un grand nombre d’ulémas se sont regroupés autour de lui, ainsi que les élèves des écoles religieuses et de plus en plus de gens de différentes couches populaires, les élites comme les gens simples. C’est ainsi qu’a commencé la révolution.

Dans la logique des choses et si on veut être rationnel, l’imam en menant cette révolution dont nous célébrons les 40 ans d’existence aujourd’hui, devait aller forcément à la pendaison, à la prison ou à l’exil forcé, en Turquie par exemple. Cela semblait inévitable selon les données logiques et rationnelles.

L’imam n’avait pas tenu compte de ces réalités. La grande particularité de cette révolution est qu’elle était le fait d’un homme qui ne songeait qu’à Dieu et il avait sa bénédiction.

L’imam ne faisait pas les calculs que l’on fait dans ce monde. Il ne tenait pas compte des biens matériels, du pouvoir et d’autres considérations de ce genre. Il ne pensait qu’à Dieu et à son soutien et ceux qui l’ont suivi faisaient de même.

C’est pourquoi ils ont tenu bon pendant des années : les ulémas, les étudiants, les partisans, les hommes, les femmes, les enfants, les vieux, ont supporté pendant des années les tueries, les massacres, l’emprisonnement, les tortures, l’exode, le fait d’être affamés, et cela dans toutes les provinces, sans jamais céder et se rétracter.

Dans sa révolution, l’imam a autant parlé de questions religieuses, de l’engagement musulman et du Coran que de questions stratégiques comme l’alignement sur les Etats-Unis et les relations avec Israël. Comme nous étions dans les années 60, il a aussi parlé de la situation interne en Iran, de l’agriculture détruite par le Shah sous le titre de la réforme agraire, de l’appareil judiciaire corrompu, de l’effroyable dilapidation des fonds de la part du Shah et de sa cour, des services secrets, de la politique injuste qui favorisait les villes au détriment des régions rurales, de la destruction aussi de l’industrie, des maladies, de la pauvreté, de l’illettrisme, de l’eau potable…L’imam parlait de tout cela.

J’ai lu récemment tous les discours de l’imam jusqu’à celui de la victoire le 11 février. Il évoquait tous ces sujets. La dignité humaine était aussi importante que la dignité nationale, celle de l’armée, des fonctionnaires, des institutions et la place de l’Iran…

C’est pourquoi, cette révolution était certes islamique et idéologique sur le plan de l’engagement à l’égard du Coran. Elle était aussi nationale iranienne. Il s’agissait d’une révolution populaire, non d’un coup d’Etat militaire et non un renversement par certains partis contre d’autres. Tout le peuple a participé à cette révolution qui était une force de changement, de réforme quotidienne, économique et culturelle. C’était la révolte des opprimés, des va-nu-pieds, des pauvres, des déshérités et c’est sa grande particularité. Elle n’avait donc pas une simple dimension militaire politique ou jihadiste. Elle avait une dimension sociale et en même temps elle était stratégique. Mais le plus important dans cette révolution, c’est la détermination, la patience et la capacité de supporter.

Il y avait une promesse divine pour les faibles, les opprimés, les torturés, les affamés, les délaissés, les patients et les moujahidins et elle s’est réalisée le 11 février 1979. Ce fut donc la grande victoire. Voilà pour l’aperçu historique.

Nous commençons maintenant à évoquer les réalisations. Je me contenterais de mettre les titres. Il y en a un grand nombre.

Le régime du Shah a été renversé et il représentait l’une des pires dictatures de la région et du monde. C’est en soi une réalisation que nul n’avait prévue.

Les Etats-Unis ont été chassés de l’Iran 40 000 ou 60 000 conseillers avec leurs compagnies, leur expertise, leurs pilleurs et leurs corrupteurs.

La rupture des liens avec Israël et le remplacement de son ambassade par l’ambassade de la Palestine.

L’obtention de la véritable indépendance. C’était le plus important slogan de la révolution. Et au bout de 40 ans, cette indépendance a été préservée. C’est là l’une des plus importantes réalisations ; notamment pour ceux qui gèrent les affaires des Etats et qui connaissent l’ampleur des pressions dans le monde, celles du Fonds Monétaire internationale, de la Banque mondiale, du Conseil de sécurité de l’ONU, de la communauté internationale, des Etats-Unis…Face à toutes ces pressions, on comprend combien quelle grande réalisation pour un pays est de préserver son indépendance pendant 40 ans, au niveau de sa décision stratégique et de sa décision interne. La République fait ce qu’elle veut, ce qui est en harmonie avec ses propres intérêts et elle refuse que des décisions lui soient dictées dans n’importe quel domaine. Elle le fait depuis 40 ans et cela c’est une grande réalisation.

Aujourd’hui, l’Iran est l’un des rares Etats indépendants dans le monde. Il n’y en a pas plus de 3 ou 4. Il ne faut pas croire que bon nombre des Etats d’Amérique latine, d’Afrique ou d’Asie et même d’Europe sont indépendants. Ils sont à la solde des Etats-Unis et de leurs décisions. Etre donc un Etat indépendant, ni à l’Est, ni à l’Ouest, ni avec le Nord ni avec le Sud, ayant une volonté nationale propre, issue de celle de son peuple reste l’une des plus importantes réalisations de la Révolution islamique en Iran.

De même, après la Révolution, l’Iran a conservé ses institutions. Les raffineries de pétrole, la Banque centrale etc n’ont pas été pillées. Cela s’est pourtant passé lors des printemps arabes et dans de nombreuses révolutions dans le monde. Les églises n’ont pas été détruites, il n’y a pas eu de conflits ethniques ou religieux, ni de  retournement contre les minorités religieuses et autres. Le tissu social, les ressources, les institutions, le potentiel, tout a été préservé, sous le titre de la protection des biens de la oumma et des gens auxquels selon les préceptes religieux, il ne faut pas toucher, ni les utiliser contrairement à la loi.

Le fait de préserver l’unité nationale, en dépit de tous les efforts américains et britanniques en particulier, pour l’ébranler en faisant bouger les réflexes nationalistes et ethniques (arabe à Ahwaz dans le Khouzistan, kurde au Kurdistan, d’autres au Balouchistan et à Sistan et même chez les chiites en Azerbaïdjan) est aussi une grande réalisation. Sous la houlette de l’imam, les responsables iraniens ont réussi à préserver l’unité nationale du pays et ils continuent de le faire aujourd’hui.

L’Iran a tenu bon face à tous les complots internes ourdis contre ce pays, toutes les tentatives de coups d’Etat pour se venger. Rappelez-vous lors de la première, deuxième et troisième année, des discordes ont été suscitées. Il y a eu des morts : le martyr  Mathari, le martyr Behechti, de grands ulémas, de grands chefs, un président de la République, un Premier ministre, de nombreux ministres et députés, de nombreux représentants de l’imam dans les provinces, des tribuns du vendredi… Mais la révolution a tenu bon et elle a surmonté toutes ces difficultés, toutes ces crises et elle a commencé dès le premier jour à construire un système nouveau, sur la base de la souveraineté populaire, selon la promesse divine. Aujourd’hui, dans le monde arabe, nous appelons cela la démocratie. Les Iraniens ont utilisé un terme plus précis ; la souveraineté populaire islamique ou religieuse. Ce peuple exprime sa souveraineté  de plusieurs façons  dont les élections et le référendum. C’est donc un nouveau régime bâti sur la souveraineté populaire.

Bien que le peuple, surtout lors de la dernière année avant la révolution se soit prononcé en faveur de la République islamique à travers ses slogans, l’imam n’a pas considéré que c’était acquis. Il a exigé l’organisation d’un référendum auquel la grande majorité de la population iranienne a participé. Cette grande majorité a voté en faveur  de la Révolution islamique. Après cela, le Conseil des experts de la Constitution a été élu par le peuple. Ces experts ont élaboré une nouvelle Constitution qui a fait l’objet d’un référendum populaire. Donc, l’imam n’est pas venu dire dès le premier jour de la Révolution que les circonstances sont exceptionnelles et qu’on ne peut pas organiser des élections ou un référendum. Il n’a pas proposé l’instauration d’un état d’urgence pour dix ou 20 ans. Dès le premier jour, il a eu recours à la souveraineté populaire et cela continue de fonctionner jusqu’à aujourd’hui. Pus de 40 consultations, 12 élections présidentielles, des élections législatives, des élections des experts du Commandement, des référendums sur la Constitution et sur son amendement, des élections municipales… Les consultations populaires ne s’arrêtent pas en Iran. Même lorsque Saddam Hussein bombardait leur pays, les Iraniens n’ont pas eu recours à la prorogation ( ce qui n’est pas notre cas au Liban) du mandat du président ou de celui des députés ou même des municipalités. La souveraineté populaire a été strictement respectée. Et les élections ont permis une alternance au pouvoir, des partis ont été lus, d’autres o nt été écartés et ainsi de suite.

Malgré cela, la guerre a été imposée à ce pays dès le premier jour de la Révolution. L’Iran a donc résisté et surmonté des guerres pendant 40 ans. Il y a eu la guerre de 8 ans au cours de laquelle une guerre universelle a été déclarée contre l’Iran, de la part du camp occidental mené par les Etats-Unis. Mais le camp adverse alors mené par l’URSS était aussi avec Saddam Hussein. Les pays du Golfe étaient avec Saddam Hussein ainsi que et les pays arabes, exceptés la Syrie et quelques autres. Il s’agissait d’une véritable guerre universelle. Tous les moyens ont été donnés à Saddam Hussein dont les armes chimiques fournies par Rumsfeld, alors que l’Iran était privée de tout, même des médicaments et des fils barbelés. Elle a pourtant lutté et mis en échec le complot ourdi contre elle. Elle s’est battue avec peu de moyens, avec ses hommes, ses femmes et ses enfants et elle est sortie victorieuse parce qu’elle est restée en place. C’est une grande réalisation. Elle a ensuite entamé une vaste opération de reconstruction qui se poursuit aujourd’hui. Elle ne cesse d’aller de l’avant pour consolider la stabilité intérieure et renforcer la place régionale de ce pays. Même lorsqu’elle était plongée dans cette guerre de 8 ans, l’Iran n’a pas négligé ses responsabilités régionales, ni à l’égard de la Palestine, ni à l’égard du Liban ni même à l’égard de la Syrie ; notamment lors de l’invasion israélienne  du Liban en 1982, ni à l’égard de toute autre pays arabe, ni même à l’égard de l’Afghanistan occupé alors par l’URSS.

Ce sont les grands titres politiques et stratégiques. Mais je voudrais aussi vous communiquer certaines statistiques, loin de la politique. Il y a une tentative systématique de détruire l’image de l’Iran. Mais ceux qui s’y rendent peuvent de prime abord être surpris par les villes iraniennes, qui rivalisent avec les grandes villes du monde. Je parle de Téhéran, Ispahan, Chiraz, Tabriz, Machhad… Elles ne sont pas seulement d’une grande beauté, mais aussi elles sont propres, vertes, répondant à un plan d’urbanisme soigneusement étudié…

C’était une introduction dans les grandes lignes.

Je vais parler maintenant de Wilayet al Fakih, ce régime et cet Etat tels qu’on en parle semblent être une image noire et négative. J’ai demandé il y a quelques jours à des frères de procéder à une comparaison entre l’Iran du Shah et l’Iran sous Wilayet al Fakih. Comment étaient le régime et la situation en général sous le Shah et comment sont-ils maintenant ? Sous le régime de Wilayet al Fakih, dix ans sous l’imam Khomeiny et depuis, sous l’imam Khaménéi ( je demande d’ailleurs chaque jour à Dieu de prendre ce qui me reste à vivre et de le donner à ce chef exceptionnel), l’Iran est un Etat de Droit, une souveraineté populaire et des institutions qui fonctionnent et une Constitution respectée. Je vais donner quelques chiffres qui remontent aux dernières années et qui ont été pris pendant le blocus et les sanctions imposés à l’Iran, qui continuent d’ailleurs. Ces chiffres ont été réalisés alors que l’Iran subit l’animosité de son environnement, une animosité basée sur une rancœur qui n’a aucune raison d’être, une haine aveugle et que la République islamique a hérité du régime du Shah qui a détruit le pays, qui a détruit les habitations et construit les cimetières. Il faut aussi tenir compte du fait que sous le Shah, l’Iran comptait 30 millions de personnes alors qu’aujourd’hui, elle en compte plus de 80 millions.

Je vais donc donner quelques chiffres.

Le PNB ( Le Produit national brut), sous le Shah, l’Iran n’était pas classée, sur le plan de la production, de la créativité, du niveau scientifique. Sous le règne de Wilyet al Fakih, elle occupe la première place sur le plan de la production scientifique et des inventions scientifiques et la 16 ième place dans la production du savoir dans le monde.

L’Iran est première dans la région dans beaucoup de domaines. C’est pourquoi j’ai voulu chercher son classement mondial.

Lorsque la Révolution a pris le pouvoir en 1979, il y avait 223 universités et institutions scientifiques. 40 ans plus tard, il y en a plus de 3000. Pendant toute la période du Shah, il n’y avait trace d’aucun chercheur ou d’aucune invention en provenance d’Iran  dans le monde, qu’il s’agisse du domaine de la Physique, ou des mathématiques ou de la médecine et de l’ingénierie.

Aujourd’hui, les travaux de plus de 200 chercheurs iraniens sont publiés dans le monde. A la fin du règne du Shah, il y avait un peu plus de 5500 professeurs d’université. Selon une étude qui remonte à deux ans, il y en a désormais 8097. Les étudiants universitaires étaient 175000 en 1979, ou peut-être un peu plus. Il y en a aujourd’hui 4 348 000, sachant que le nombre des habitants a plus que doublé. De plus, en 1979, le nombre des étudiantes était 9 pour cent du nombre total d’étudiants. Aujourd’hui, les étudiantes constituent 75 pour cent des étudiants en Iran. Aujourd’hui, il n’y a presque plus d’illettrisme. En 1979, à la fin du régime du Shah, 1500 ouvrages ont été publiés. En 2018, en une seule année seulement, il y en a 107 000. Le nombre d’ouvrages imprimés avant la révolution était de 1100. Après la révolution, il est devenu 1 130 000.

Avant la Révolution, les femmes écrivains étaient à peine50. Elles sont devenues 8000 après la révolution. Avant la révolution, les éditrices étaient 0, elles sont désormais 712. Avant la révolution, il y avait 5900 spécialistes dans le domaine médical ( médecins, laborantins, fabricants de médicaments, dentistes…) Aujourd’hui, ils sont plus de 200 000.

L’Iran occupe aujourd’hui la seconde place, après les Etats-Unis dans la génétique. Avant 1979, il y avait 3080 produits dans les sciences médicales. Aujourd’hui, il y en a plus de 3097.

Sous le Shah, il y avait eu 50 greffes de reins, aujourd’hui, il y en a plus de 50 000. Les Iraniens attendent leur tour désormais pour subir une telle greffe, mais la durée de l’attente est la plus courte du monde.

EN 1979, il y avait 55000 lits d’hôpital. Aujourd’hui, il y en a le triple : 148000. C’est cela le régime de Wilayet al Fakih.

Je n’ai pas obtenu ces chiffres du gouvernement iranien. Ils ont été pris sur internet des chiffres des institutions de l’ONU et de centres de recherche internationaux, mais ils ont été recoupés avec les chiffres iraniens.

Au sujet de la fabrication des médicaments, c’est un sujet qui intéresse le Liban, en 1979, l’Iran importait 70 pour cent de ses besoins en médicaments. Aujourd’hui, elle fabrique 97 pour cent. Elle n’est plus seulement     autosuffisante, mais elle exporte aussi sa production. C’est d’ailleurs pourquoi les Etats-Unis ont peur de l’arrivée des médicaments iraniens au Liban. L’Iran occupe aujourd’hui la onzième place mondiale dans la production de médicaments.

Avant le Shah, il n’y avait rien qui s’appelait la fabrication de vaccins. Aujourd’hui, l’Iran occupe la première place au Moyen Orient dans la fabrication des vaccins. Des opérations de clonage réussies ont été effectuées. L’Iran a même aujourd’hui, l’espérance de vie la plus élevée. Quand on pense que certains déclarent que ce pays est le symbole de la culture de la mort et du martyre.

La nanotechnologie est très, très, précise. L’Iran occupe la quatrième place mondiale dans les publications au sujet de cette technologie. Elle occupe la cinquième place mondiale dans cette science et la sixième place des pays qui possèdent cette technologie. Elle exporte ses produits dans ce domaine à plus de 15 pays.      

Dans le domaine du génie, il y a eu aujourd’hui un reportage sur les chaînes israéliennes concernant la stupeur chez les Israéliens du niveau du génie en Iran. L’Iran occupe la seconde place dans le monde des diplômés dans le domaine du génie, toutes spécialisations et branches comprises. Elle occupe la première place dans la région dans le nombre des diplômés de mathématiques. Elle occupe la treizième place dans le monde des diplômés de mathématiques et de sciences physiques et de technologie spatiale. Les Iraniens envoient des créatures vivantes dans l’espace, des singes. J’aurais souhaité qu’ils envoient certains hommes. L’Iran est en tout cas l’un des 11 pays dans le monde qui possèdent cette technologie. Elle est aussi l’un des six pays dans le monde qui a envoyé une créature vivante dans l’espace et qui est revenue sur terre vivante.

Dans le domaine du développement scientifique, l’Iran est la première dans le monde. L’Iran est le second pays dans le monde dans la production de l’énergie. Elle est le numéro 1 dans la région et le numéro 12 dans le monde dans l’indice du développement énergétique, dans la science de l’énergie t de l’énergie nucléaire. Dans la production technologique, elle est le numéro 1 régional et le numéro 13 dans le monde. Evidemment, tout cela après la chute du Shah, car auparavant, l’Iran n’existait pas dans tous ces  domaines. En 1979, l’Iran avait la 26ième position mondiale  dans l’économie. L’an dernier, elle est passée à la 18ième position.

En 1979, elle avait 540 millions d’exportations de produits non pétroliers. L’an dernier, ils sont devenus 55 milliards de dollars. C’est le résultat de la politique de ne plus se contenter des ressources pétrolières.

Sur le plan des armements, sous le Shah, l’Iran fabriquait 5 pour cent de ses besoins en matière de défense et elle achetait le reste à des prix exorbitants, sans parler des commissions la plupart du temps des Etats-Unis. Aujourd’hui, sous le régime de Wilayet al Fakih, elle fabrique 90 pour cent de ses besoins en matière de défense et elle exporte pour environ 5 milliards de dollars dans le monde. Elle fabrique tous les genres d’armes : les armes légères, les hawns, les canons, les missiles Cruz, les missiles balistiques, les missiles sol-sol, sol-mer, les navires de guerre modernes, la défense antiaérienne, les corvettes rapides, les sous-marins, les véhicules blindés, les chars, les appareils de communication militaire, les radars, les appareils de la technologie militaire, les systèmes militaires complexes, les dispositifs d’alerte, les avions militaires, les drones, les dispositifs aériens, les ordinateurs et les dispositifs électroniques d’aiguillage et d’orientation des missiles. Les Etats-Unis font d’ailleurs jusqu’à aujourd’hui des problèmes au sujet de la production militaire et l’Europe se tient à leurs côtés. Ce qui compte c’est que l’Iran s’est dotée seule de cette technologie et de ce savoir, avec ses fonds et ses cerveaux propres. Demain, un Etat pourrait dire je veux fabriquer des avions et des missiles. Mais il amènera les experts et les savants de l’étranger, de l’Occident et du Japon. Seuls les fonds seront nationaux, mais tout le reste viendra de l’étranger. Cela ne s’appelle pas une production nationale.

Toute cette industrie de défense n’existait pas auparavant. L’Iran fabrique aujourd’hui des navires de guerre, des frégates, des moteurs maritimes pour la première fois dans son histoire. L’Iran fabrique aussi des avions petits et moyens et des voitures, je parle ici de l’industrie civile. Elle occupe la 12ième place mondiale dans la fabrication des voitures et la 16ième place dans la fabrication des différents moyens de transport. Dans le domaine de la construction des barrages hydrauliques, les chiffres sont impressionnants, dans l’industrie de l’acier, elle est la dixième dans le monde. Nous nous sommes attardés sur les médicaments, nous nous attarderons un peu sur l’électricité. Nous avons une superficie de 10452km2, avec une population variable avec les déplacés syriens et nous sommes complètement dépassés et submergés par les problèmes de l’électricité. L’Iran, 80 millions de personnes a une autosuffisance dans la production de l’électricité. Elle vend aussi sa production aux pays voisins, au Pakistan et à l’Afghanistan et à d’autres pays d’Asie centrale et à l’Irak. Je ne sais pas s’ils exportent aujourd’hui de l’électricité en Syrie. Ils étaient prêts en Iran à vendre de l’électricité à l’Irak, lequel la revendrait à la Syrie qui en donnerait une partie au Liban à des prix réduits. 80 millions de personnes et ils n’ont aucun problème à avoir le courant 24h sur 24 . En 1979, seulement 16 pour cent des localités iraniennes avaient le courant électrique. Aujourd’hui, et pour être prudent, je dirais que 99 pour cent des localités l’ont. Le gaz arrivait à 51000 familles iraniennes. Aujourd’hui, il arrive à 20 millions de familles. Le gaz arrive dans les maisons par le biais de tuyaux. Cela se passe dans le pays de wilayet al Fakih. Les gens ne se mettent pas à la file pour acheter des bonbonnes de gaz. Ils ouvrent le robinet dans leurs maisons et ils ont le gaz. L’eau potable arrive chez 96 pour cent des habitants ruraux. Sous le règne du Shah, seulement 30 pour cent des habitants ruraux en recevaient. L’Iran occupe la septième place dans le monde de l’eau potable la moins chère.

L’Iran est aussi le second pays dans le monde à avoir l’essence la moins chère et le troisième pays dans le prix du gazoline. Il y a aujourd’hui plus de 150 000 associations de bienfaisance. Sous le règne du Shah, l’Etat n’avait rien à voir avec ces institutions. Mais sous le régime de la Révolution islamique, elles sont aidées pour s’occuper des orphelins, des pauvres, des miséreux etc. il y a un réseau  d’autoroutes, un réseau routier en excellent état, des tunnels. En 1979, les tunnels avaient une longueur de 5900 kms. Aujourd’hui, ils sont 5 fois plus longs. Les tunnels couvrent 177 000 kms. Il y a des chemins de fer et un métro. L’Iran est le 15 ième pays au monde sur le plan des usagers du métro et le deuxième dans le monde sur le plan de la rapidité de la fabrication du métro. L’Iran occupe aussi la 9ième place dans le nombre des stations de métro. Un mot encore sur les installations sanitaires. En 1979, le réseau était de 550000 kms. Il est aujourd’hui de 2 300 000 kms.

Il y a encore beaucoup de choses à dire. Mais faute de temps, je vais terminer cette partie par le sport. L’Iran occupe des places de premier plan dans plusieurs disciplines de sport individuel. Il y a une longue liste de noms de médaillés. Pour le sport féminin ; avant la révolution, 5 femmes avaient obtenu des médailles olympiques. Après la révolution, elles sont devenues 160, tout en respectant les règles religieuses, c’est-à-dire le port du hijab. De 9 entraîneuses sportives, le chiffre est passé après la révolution à 35 000. Avant, les femmes ne pouvaient pratiquer que 7 disciplines sportives. Aujourd’hui, elles ont le choix entre 143. Tout ce développement et dans tous ces domaines, ont eu lieu dans l’Etat de l’islam, dans l’Etat des valeurs religieuses et morales, dans l’Etat de la souveraineté chiite, l’Etat de wilayet al Fakih, l’Etat de l’imam Khomeiny et de l’imam Khaménéi.

Si je voulais parler des agricultures, des industries métalliques, nous resterions encore jusqu’à demain. Je voudrais encore dire que sous le règne du Shah, il y avait deux ou trois partis et un partage des rôles entre eux qu’il contrôlait. Maintenant, il y a 250 partis et associations politiques  qui se lancent des accusations et se lancent des critiques de façon effrayante.

Voilà, c’est cela l’Iran. Bien sûr, je ne dis pas qu’il n’y a pas de problèmes. Il y a même un certain niveau de pauvreté et de chômage. Les attentes du peuple iranien sont grandes. Il a de grands espoirs et il a raison d’avoir des attentes et des espoirs. Certains problèmes sont dus aux sanctions et d’autres à des questions internes et à des divergences internes. Nul ne nie cela. Le chef Khaménéi, le président de la République, les chefs des différentes forces, les députés, le Conseil des ministres et la presse iranienne en parlent. Ce n’est pas caché. Mais pour être justes, nous devons aussi dire qu’il s’agit d’un Etat, en Asie, en Asie de l’Ouest et au Moyen Orient. Cet Etat se trouve dans le monde arabo-musulman, ce monde qui importe la grande majorité de ses besoins dans tous les domaines, alors que sa présence et sa participation à la fabrication des technologies et du savoir reste limitée. Je ne souhaite pas donner des chiffres au sujet d’autres pays, pour qu’on ne me dise pas : Vous voulez louer l’Iran, faites-le mais laissez de côté les autres Etats du monde. C’est donc l’Iran. Et tout cela n’aurait pas été possible, sans le travail sérieux, les efforts, les sacrifices, la patience et la conviction ainsi que la foi, la discipline, l’homogénéité et l’unité nationale, la présence du Guide, les sacrifices des responsables. L’Iran d’aujourd’hui est le résultat de tout cela. Il n’y a pas seulement des gens qui vont dans les mosquées et qui demandent et que l’on voit ensuite occuper des places importantes dans le développement ou au sein de l’OTAN. Ce n’est pas en se contentant de faire des vœux que l’on obtient de tels résultats. IL faut du travail, des efforts, de la recherche, de la fatigue, se creuser la cervelle, avoir faim, supporter toutes les difficultés, celles des sanctions et les autres auxquelles le peuple iranien a dû et fait toujours face.

J’en arrive à la dernière partie.

Grâce à sa victoire, la Révolution islamique a réussi de grandes réalisations dans la région, qui continuent jusqu’à aujourd’hui. Je vais donner rapidement quelques titres. L’Iran a relancé la religion, non seulement l’islam. La révolution a favorisé le retour des gens vers la religion et leur respect envers elle. On se souvient de la situation dans les années 70 à l’égard de tout ce qui était religieux. La Révolution iranienne a relancé l’islam en tant que tel, sa capacité à réveiller les peuples. Elle a aussi relancé les volontés et les nations, redonné aux peuples confiance en eux et en leur capacité à affronter les tyrans et les dictateurs. Elle a relancé la foi des peuples en leur Dieu et en leur capacité à remporter des victoires qui font bouger les équations en place.  Elle leur a permis de se dresser contre l’hégémonie américaine. L’Imam Khomeiny et derrière lui le peuple iranien, se sont dressés pour dire non aux Etats-Unis. Un non fort et immense, qui ne laissait aucune place au compromis, à la trêve et à la peur, à l’humiliation, à la faiblesse. Un non qui a été dit sur le terrain, en politique, dans l’économie, la technologie et le domaine militaire, sur tous les fronts.

Les positions contre l’hégémonie américaine et son contrôle de l’Iran et de la région font partie des réalisations de cette Révolution.

De même, le barrage établi face au projet sioniste, qui avait enregistré une réalisation historique en sa faveur à travers la signature de l’accord de Camp David et le retrait de l’Egypte du front arabe a été ébranlé par la Révolution islamique qui a rétabli l’équilibre dans la région et qui a contribué à construire un barrage extraordinaire qui s’est consolidé en 40 ans, face au projet sioniste. Le projet de l’unité islamique, dans leur diversité, notamment entre les sunnites et les chiites n’avait pas connu un tel élan et une telle coordination avant la Révolution iranienne. Depuis cette révolution, il y a eu un rapprochement entre les différentes composantes du tissu social régional, musulmans, chrétiens, nationalistes, panarabes, un plus grand appui à la cause palestinienne, à la résistance palestinienne et à la résistance au Liban, aux mouvements de la résistance dans la région et à l’axe de la résistance et aux Etats de la résistance. Ce sont de grandes réalisations, car sans cette Révolution et l’élan qu’elle a soulevé, les Etats-Unis et Israël auraient contrôlé en 40 ans toute la région en raison de la fragilité arabe. En 1982, lorsque les Israéliens sont entrés au Liban, ils ne l’ont pas fait pour en repartir. Le projet de l’époque s’étendait du Nil à l’Euphrate, dans le cadre du Grand Israël. De plus, la République islamique a joué un grand rôle récemment dans la lutte contre la discorde, le terrorisme et le takfirisme.

En toute simplicité, lorsque de l’aveu de Trump lui-même, les Etats-Unis ont créé Daech en Irak pour y revenir, l’autorité religieuse de Najaf, l’ayatollah Sistani a émis une fatwa, le peuple irakien et le gouvernement se sont soulevés. Mais la situation était difficile, sur le plan des armes, des dépôts, de l’organisation, une partie non négligeable des provinces irakiennes sont tombées rapidement aux mains de Daech. La Révolution islamique a rapidement bougé, mobilisant dès les premières heures ses généraux, ses officiers, ses cadres, à leur tête le frère moujahed hajj Kassem Soulaymani. Elle est donc arrivée avec ses canons et ses munitions qui étaient dans les provinces limitrophes de l’Irak. Elle était prête à aller aussi loin que nécessaire pour aider le peuple irakien face à Daech. Imaginez ce qui se serait passé s’il n’y avait pas eu la République islamique ou s’il y avait en Iran le Shah ou une personnalité qui lui ressemble…

Même chose en Syrie. Imaginez un peu si la République islamique n’avait pas soutenu la Syrie dans la guerre universelle qui a été menée contre elle.

Même au Liban, nous nous sommes rendus en Syrie, nous nous sommes battus dans la chaîne orientale, à la frontière. Mais en toute franchise, ce n’est pas un secret, ceux qui ont couvert nos dépenses, ce n’est pas l’Etat libanais qui a couvert les dépenses de l’armée. Mais nous, nous nous sommes battus pendant des années, nos armes, nos munitions, nos médicaments, les traitements de nos blessés, la République islamique nous a aidés. Imaginez donc un peu si elle n’avait pas été là ce qui se serait passé. Je ne vais pas aborder des dossiers plus sensibles comme le Yémen et Bahrein…

Imaginez que le Shah ait été encore au pouvoir ou une personnalité proche des Etats-Unis, ou encore s’il y avait en Iran une personnalité non concernée par tout cela, que se serait-il passé dans la région ? Que se serait-il passé dans la guerre universelle menée contre l’Irak, la Syrie, alors que le Liban était rattaché à cette guerre, dans la guerre universelle contre la Palestine et sa cause, contre Gaza et contre les habitants de la Cisjordanie ? Que seraient devenus les salaires des familles des martyrs, des prisonniers, des otages libérés en Palestine ? Tout cela aussi fait partie des réalisations de la République islamique.

Aujourd’hui, nous devons définir correctement la situation. Aujourd’hui, la plupart des médias arabes et occidentaux donnent une image sombre de l’Iran et se taisent sur des dictatures et des régimes horribles qui affament leurs peuples et les maintiennent dans le chômage et la dépendance. Il ne faut donc pas se laisser prendre par ces propos et ces slogans. Aujourd’hui, il ne s’agit pas d’une guerre entre Israël et l’Iran. Il ne s’agit pas non plus d’un conflit entre l’Iran et l’Arabie saoudite. Je sais que certains de nos amis disent cela, mais indépendamment du conflit entre l’Arabie et l’Iran, nous disons que ces affirmations ne sont pas vraies. Concernant Israël, son conflit est avec toute la région, avec le peuple palestinien, syrien, libanais, jordanien, égyptien, une guerre contre nos croyances et cette guerre avait commencé bien avant la victoire de la Révolution islamique en Iran ( 1979). Elle a commencé en 1948.

Ensuite, il ne s’agit pas d’une bataille entre l’Iran et l’Arabie. La définition exacte est qu’il s’agit d’une guerre américaine contre la République islamique d’Iran déclenchée en 1979 et qui se poursuit encore aujourd’hui. L’Arabie est un instrument dans cette guerre, ainsi que certains Etats du Golfe. Saddam Hussein qui se présentait comme le chevalier de l’Arabité était aussi un petit instrument chez Rumsfeld et chez les Américains, dans cette guerre. Les Américains continuent jusqu’à aujourd’hui, de combattre la République islamique par les médias, la politique, les sanctions, le bannissement, la destruction et le takfirisme. Mohamed ben Selmane a lui-même reconnu qu’après 1979, les Américains leur ont demandé de répandre le wahabisme dans le monde. Pourquoi ? Il ne l’a pas dit, mais c’est clair, car après la Révolution islamique en Iran, le monde est devenu plus ouvert à l’islam. Il y avait l’image de Khomeiny et la version wahabite ; il y en a d’autres aussi. Mais les Américains ont demandé aux Saoudiens de répandre la version wahabite dans le monde. C’est pourquoi nous avons aujourd’hui deux versions, le modèle de la République islamique d’Iran et un autre. Pourquoi insistent-ils pour appeler le second modèle d’Etat islamique ?  parce que quand vous dites République islamique, vous dites technologie, savoir, médecine, industrie, eau potable, gaz dans les maisons, essence et électricité bon marché, souveraineté populaire, élections, libertés, dignité, honneur, foi etc. Alors que quand vous dites Etat islamique, vous dites, coupeur de têtes, destructeur d’églises, de mosquées, brûleur de drapeaux, insultes, destructions totales. Voilà donc l’Etat islamique voulu par les Américains, face à l’Etat islamique voulu par l’imam Khomeiny. Voilà donc l’Etat islamique qu’on a demandé à l’Arabie de répandre dans lequel et pour lequel plus de 200 milliards de dollars ont été dépensés.

Ce sont des instruments dans la guerre. Il n’y a pas de guerre saoudienne ? D’ailleurs qui est l’Arabie pour lancer une guerre ou un projet de confrontation avec l’Iran ? L’Arabie et les autres sont des outils dans la guerre américaine. Ils leurs disent : payez de l’argent et venez en Syrie. Envoyez vos takfiristes, envoyez des armes, ils s’exécutent. Il y a donc une administration et un projet, une gestion stratégique.

C’est la définition exacte de ce qui se passe dans la région – acceptez cette franchise de ma part pour une fois- Je ne dis pas cela pour les Libanais uniquement. Je m’adresse aussi aux Syriens, aux Irakiens, aux peuples de la région et d’Afrique du Nord, au monde arabo-musulman. C’est cela la description exacte de ce qui se passe.

Pourquoi les Etats-Unis tiennent-ils à mener la guerre à l’Iran ? Pour deux raisons. Je dis ici un mot à l’intérieur iranien. L’Iran est un Etat indépendant, souverain qui prend librement sa décision. Il possède du pétrole du gaz, des métaux et des ressources humaines exceptionnelles. Il possède des fleuves, des mers, des ports, un territoire et un espace aérien et tout cela ne plie pas devant les Américains. L’Iran ne travaille pas pour les Américains, mais dans l’intérêt de son peuple et de son pays. Et cela, les Etats-Unis ne le supportent pas.

Aujourd’hui, les Etats-Unis touchent au Vénézuela. Pour la démocratie ? Ou pour le pétrole et l’or dont ce pays constitue la plus grande réserve ? Dans le cerveau de Trump, il n’y a que le dollar et le pétrole. Il ne veut pas la démocratie. Il ne veut que le pétrole. C’est la même chose en Iran. Je le dis aux Iraniens. Ils savent cela, mais il y a certaines erreurs véhiculées par l’extérieur et auxquels certains à l’intérieur sont sensibles. Il y a aussi une autre raison pour la volonté américaine de combattre l’Iran, la première étant son indépendance et ses capacités internes ainsi que l’incapacité américaine d’en profiter.  
La seconde raison pour laquelle les Américains veulent mener la guerre à l’Iran, c’est la position régionale de ce pays et son appui aux opprimés et aux plus faibles, sa position honorable à l’égard de la cause palestinienne, de Jérusalem et des symboles sacrés ainsi que son appui aux mouvements de résistance. Je peux l’affirmer : le monde entier pourrait lâcher la Palestine, Jérusalem et les Lieux sacrés, mais la République islamique d’Iran ne le fera jamais. Il y a aussi une autre raison, c’est l’appui de l’Iran au Hezbollah, au Hamas, au Jihad islamique et à toutes les factions de la résistance palestinienne. L’Iran a aussi aidé en Irak et elle est intervenue en Syrie et elle a une position particulière à l’égard de ce qui se passe au Yémen et à Bahrein. C’est pour cela que les Américains exercent des pressions sur ce pays. Mais pour être précis, ce n’est que la seconde raison. Car en 1979, lorsque les Américains ont mobilisé le monde entier contre la République islamique et contre l’imam Khomeiny, il n’y avait pas de Hezbollah, ni de Jihad islamique. L’Iran n’appuyait pas les organisations palestiniennes. Elle avait simplement une position politique. Elle n’était pas intervenue en Syrie et n’avait rien fait en Irak. Il n’y avait encore rien de tout cela dans la région. Malgré cela, une guerre a été imposée contre l’Iran, ses ulémas, ses chefs et les principaux piliers du pays, en même temps du blocus. Les sanctions contre l’Iran ne sont pas dues à son appui au Hezbollah, au Liban et à la Palestine. Elles ont commencé en 1979, alors que le Hezbollah est né en 1982, le Jihad islamique et le Hamas après cette date. Il faut faire attention à ce détail.

Le problème des Etats-Unis avec l’Iran, c’est qu’il s’agit d’un Etat indépendant. C’est cela la réalité. Elle n’est pas le gendarme des Etats-Unis, qui auraient permis à ceux-ci de ne pas déployer dans la région tous ces soldats et toute cette flotte. Que dit aujourd’hui Trump ? Il déclare : nous avons aujourd’hui un problème. Nos soldats et nos armes nous coûtent des trillions de dollars. Il faut trouver une solution. Le Shah était la solution. Trump veut donc un second Iran qui serait une solution à ce problème. L’Iran d’aujourd’hui ne peut pas être cette solution. C’est pourquoi la guerre contre elle, sous toutes ses formes, va se poursuivre tant qu’elle  continuera à privilégier sa dignité, sa souveraineté et son indépendance, à tous les niveaux, des ulémas, du peuple et des élites. Pour l’Iran, ces principes sont des lignes rouges sur lesquels elle ne cédera pas et auxquels elle ne renoncera pas. C’est pourquoi cette situation se poursuivra jusqu’à ce que les Etats-Unis soient vaincus, ainsi que leurs projets dans la région. Depuis 1979, les défaites se succèdent et il y en aura encore plus. L’Iran restera aux côtés des peuples et des mouvements de la région, assumant la responsabilité de cette position issue de la foi religieuse et de l’engagement islamique, du sens moral et de la civilisation. C’est cela l’Iran, c’est cela la République islamique.

A partir de là, nous considérons que le conflit dans la région va se poursuivre et il peut prendre différentes formes. Mais en tout état de cause, la République islamique est l’Etat le plus puissant dans la région et l’axe de la résistance dans la région est plus puissant qu’il ne l’a jamais été, en dépit de ce qui s’est passé et continue de le faire dans plusieurs Etats et peuples de cet axe. Israël se dirige vers plus de panique et de peur et elle le sait. L’entité sioniste sait que certains de ceux avec qui elle est heureuse de normaliser ses relations aujourd’hui sont en réalité des impuissants qui ne peuvent rien changer aux rapports des forces dans la région. Ils ont beaucoup d’argent et possèdent de nombreux médias, mais cela ne change rien aux rapports des forces en profondeur, qui constituent en réalité l’essence du conflit actuel dans la région.

Dans les risques, peut-on dire qu’Israël veut mener une guerre contre l’Iran ? Cela mérite un sourire.

Les Etats-régionaux veulent lancer une guerre contre l’Iran ? Cela aussi mérite un sourire. La guerre menée par Saddam qui était alors appuyé  par l’argent du Golfe, une décision américaine ( Il s’agissait en réalité d’une guerre américaine contre l’Iran), c’est fini. Qui peut encore tenter une telle aventure ? L’Arabie ? Les Emirats ? Ils veulent mener une guerre contre l’Iran, alors qu’avec nos frères opprimés au Yémen, dont les conditions de vie sont au départ  difficiles et qui sont maintenant soumis à un blocus, ils n’arrivent pas à remporter une victoire...

Certains veulent pousser vers une guerre américaine contre l’Iran. Il y a un grand débat sur ce sujet. Le Guide l’ayatollah Khaménéi dit qu’il n’y aura pas de guerre. Ce n’est certes pas une grandeur d’âme de la part de Trump, mais parce que la logique, les intérêts, les rapports de force l’imposent. L’Iran est puissante, elle a des capacités et elle est aussi puissante dans la région. Lorsqu’une guerre sera menée contre l’Iran, celle-ci ne sera pas seule  car le sort de notre région, de nos peuples, de nos lieux sacrés dépend désormais de celui de ce régime béni. C’est pourquoi une guerre américaine contre l’Iran ne sera pas une promenade. Le seul choix qui reste, c’est donc les sanctions. Trump mise sur une rébellion populaire contre le régime iranien. Il avait prédit il y a quelques mois, après le retrait des Etats-Unis de l’accord sur le nucléaire, qu’il y aurait chaque jour des centaines de milliers de personnes manifestant dans les rues en Iran. Où sont-elles ? Il a ensuite attendu les effets des nouvelles sanctions après le 14 novembre 2018, estimant que cette fois des millions de personnes vont descendre dans la rue et renverser le régime. Où sont-elles ? S’il y a dix personnes dans la rue en Iran, certaines chaînes satellitaires commencent à amplifier le phénomène. Mais il ne s’est rien passé non plus. Car les frères en Iran gèrent bien la situation, traitent les crises et cherchent des solutions. Il y a un commandement responsable des élites et un peuple responsables qui demandent des comptes. IL y a certes des problèmes et des difficultés, mais l’éveil, le sens des responsabilités et la conscience nationale permettent d’y faire front. Pourtant, le pari continue sur des conflits et une discorde internes. Mais je crois qu’avec la sagesse de son commandement et la patience du peuple, l’Iran parviendra à surmonter les obstacles. Et nous ? je ne cache pas que les sanctions et leurs conséquences en Iran ont un impact sur nous. Mais nous nous organisons en fonction de cette situation nouvelle et nous surmonterons les difficultés grâce à notre foi, notre patience et notre détermination qui ne faiblit pas. Finalement, l’horizon est à la victoire de cet axe et à l’échec du projet adverse, la défaite du projet américain et de tous ceux qui le soutiennent. Je parle de la situation dans toute la région. Je demande donc  à tous les Etats de cette région de prendre le temps de réfléchir et de revoir leurs options. Quand on a la chance d’avoir un Etat comme l’Iran avec l’imam Khomeiny qui dès le premier jour a tendu la main, il faut revoir ses options. L’Iran n’a pas appelé comme certains à un seul Etat islamique, ni à un califat ni à l’élimination des autres entités de la région. L’imam Khomeiny a dit : vous avez vos Etats, vos constitutions,, vos frontières, vos peuples , essayons de former ensemble une fédération des Etats islamiques. C’est cela son projet depuis le premier jour en 1979, une modernisation de l’Organisation du Congrès islamique pour qu’elle ressemble à l’Union européenne, chaque pays conservant ses frontières, son Etat, son entité, ses coutumes etc.

40 après la naissance de la République islamique, je peux dire en toute sincérité  aux peuples arabes que celle-ci ne veut rien de vous, ni votre gaz, ni votre pétrole, ni vos métaux que les Américains et les Européens veulent piller, ni vos armes, ni votre argent, ni rien. Elle est au contraire prête à vous donner des armes et de l’argent, du gaz et du pétrole et à vous transmettre sa technologie. Depuis le premier jour, elle vous a tendu la main, celle de l’amitié et une guerre a été lancée contre elle. Les épées se sont dressées pour couper cette main. Le monde entier s’est ligué contre elle pendant 8 ans pour la détruire et détruire ses villes et villages. Des centaines de milliers de personnes ont été tuées, des femmes, des enfants, des hommes. Malgré cela, après la fin de la guerre, elle a de nouveau tendu la main de l’amitié, même à ceux qui avaient comploté contre elle. Quand on a un ami, un frère, une tel trésor de civilisation, de connaissances, de moyens matériels, on lui tourne le dos et on cherche à comploter pour le détruire ?

Nous avons au Liban de grandes échéances. Il y a quelques années, lorsque le frère Mohammed Fneiche était ministre de l’Energie, nous étions en train de mettre un point un plan pour l’électricité. Nous avions envoyé une délégation en Iran qui produit une grande quantité d’énergie électrique. Lorsque nous avons dit aux responsables iraniens quels étaient les besoins du Liban en énergie électrique, ils nous avaient répondu que c’est une affaire simple. La délégation était revenue au Liban avec des idées mais nul n’en a tenu compte. Aujourd’hui, je peux dire que l’Iran peut trouver une solution aux problèmes électriques du Liban. Mais le gouvernement ayant pour slogan «  Au travail » aura-t-il le courage d’adopter cette solution. Nous, qui sommes membres de ce gouvernement, nous l’avons. L’Iran est prête à nous aider. Mais je vous le dis, au gouvernement, chacun attend une erreur de la part de l’autre, même si pour cela, on empêche la solution d’un problème qui constitue un poids pour tous les Libanais. La république islamique est prête et elle peut facilement, en moins d’un an, résoudre ce problème non pas gratuitement, mais à des prix acceptables.

Les installations sanitaires qui sont catastrophiques, à cause ou non de la corruption, c’est un autre problème. Aujourd’hui, nous avons un problème dans les dépenses pour l’achat de médicaments. Jusqu’à quand devrons-nous continuer à importer les médicaments ? Pourquoi ne les fabriquons-nous pas ?  La Syrie, la Turquie, l’Iran le font. Pourquoi pas nous ? Pourquoi devons-nous continuer à suivre les autres ? L’Iran est capable de nous aider à faire un changement décisif et qualitatif dans ce domaine et cela nous aidera à baisser les factures des médicaments pour l’Etat et pour les citoyens. Cela pourrait nous faire économiser des millions de dollars chaque année. Je n’exagère pas. . Coopérons avec l’Iran. Mais je vois déjà le problème que ce sujet va provoquer.

 

Il y a aussi le problème des tunnels et des infrastructures routières. Le spectacle de Beyrouth sous la pluie est-il acceptable ? Les gens se lancent des insultes et passent 3 ou 4 heures sur les routes inondées et où les égouts débordent. Est-ce possible ? Je me rappelle à l’époque du gouvernement Mikati, une délégation iranienne est venue au Liban et elle a proposé de construire une série de tunnels pour régler le problème de la circulation à Beyrouth et dans ses environs pour les 50 prochaines années. La délégation avait même précisé que le Liban n’aurait rien à payer et qu’il s’agirait d’un crédit sur le long terme. La délégation s’était même engagée à réinvestir le crédit une fois qu’il serait remboursé dans des projets sociaux au Liban.

Le gouvernement libanais aura-t-il le courage d’accepter les propositions iraniennes ? Je pourrais continuer dans ce sens mais je n’ai plus de temps.

L’Iran est un frère et un ami. L’Irak coopère avec ce pays, la Syrie aussi. Pourquoi le Liban continue-t-il à avoir peur de le faire ?

Sur le plan militaire, les avions israéliens violent notre espace aérien. Si le Hezbollah avait une défense anti-aérienne – je maintiens le flou constructif à ce sujet- et s’il l’utilisait pour faire chuter un avion israélien dans l’espace aérien libanais, n’y aurait-il pas aussitôt un tollé et certains ne diraient-ils pas aussitôt que le Hezbollah veut entraîner le Liban dans une nouvelle guerre ? Mais le Liban est-il ou non un pays souverain ? L’armée n’a pas des armes de défense anti-aérienne. Je suis un ami de l’Iran et je pourrais parler avec les Iraniens pour obtenir des armes anti-aériennes pour l’armée libanaise. L’armée libanaise n’a pas le droit d’avoir des missiles téléguidés antichars, des missiles sol-sol et des missiles dissuasifs. Les Américains donnent à l’armée libanaise des armes qui leur conviennent, des véhicules blindés, des  munitions légères en provenance des dépôts américains en Allemagne. Je suis désolé si ce que je dis dérange certains au sein de l’armée, mais c’est dans leur intérêt. Je suis un ami de l’Iran et je peux amener de là- bas tout ce dont a besoin l’armée libanaise pour être l’une des plus puissantes de la région. Mais ce dont nous avons besoin au Liban, c’est le courage d’avoir une vraie souveraineté. Nous avons besoin de nous asseoir autour de la table du Conseil des ministres et d’évaluer les réels besoins des Libanais et leurs intérêts ainsi que l’intérêt national. Même si cela doit fâcher les Américains, les Européens ou d’autres. Nous devons répondre à nos besoins d’où qu’ils viennent. Si les Américains veulent nous donner une défense anti-aérienne soit ! Mais ils ne veulent pas le faire. Par contre, il est interdit de coopérer avec l’Iran, sur le plan de l’électricité, des médicaments, des tunnels, des armes. Et les Libanais doivent rester dans la misère en augmentant leur dette.

C’est la réalité.

En tout cas, nous avons un grand ami, sincère, qui veut nous aider sans contrepartie. Je suis secrétaire général du Hezbollah depuis 1992 et je peux affirmer que jamais le wali al Fakih ne m’a demandé quelque chose, ni de moi ni du Hezbollah. Qu’on arrête de nous lancer Wilayet al Fakih à la figure. C’est une fierté pour nous. Regardez nos frères palestiniens. Ils acceptent l’aide de l’Iran et l’Iran leur a-t-elle demandé quelque chose en contrepartie ? Pas du tout. Ce sont eux qui décident pour tout ce qui concerne la Palestine. L’Iran ne  leur dit pas de se battre ou de se réconcilier entre eux. Même chose pour nous. Nous sommes libres de nos décisions concernant le Liban. L’Iran ne nous dicte pas nos décisions et ne nous demande rien. Que l’on me donne un seul exemple d’une intervention iranienne dans les affaires libanaises ? Ou d’une demande iranienne au Liban dans l’intérêt de l’Iran ? Cela fait 40 ans qu’il en est ainsi et cela n’a jamais changé. Pourquoi ignorer un tel ami, un tel frère, fort, solide et capable qui peut être un soutien lorsque nous voulons protéger notre pays à travers l’armée et la résistance et lorsque nous voulons régler des problèmes de développement ? IL peut aussi nous soutenir sur le plan international. Pourquoi lui tourner le dos et remettre notre sort entre les mains de ceux qui ne nous disent pas ce qu’ils vont faire de nous ?

C’est le message que je voulais adresser ce soir. Les frères ont préparé un festival culturel et médiatique dans le complexe, ponctué de conférences et de débats, de présentations de livres. Ce soir c’est l’ouverture de ce festival sous le nom de 40 printemps ». je voudrais attirer votre attention sur un ouvrage qui a pour titre : « La victoire est dans la patience » qui retrace les mémoires de l’imam Khaménéi en arabe. Vous verrez qu’il possède cette langue mieux que beaucoup d’Arabes et de dirigeants notamment. Dans cet ouvrage, l’ayatollah raconte ses souvenirs lors de la victoire de la Révolution et après, jusqu’à son accession à la présidence. J’ai personnellement rencontré l’imam et j’ai pu l’entendre parler en arabe. J’ai même été surpris par sa maîtrise de cette langue. Il a même écrit l’introduction de sa main gauche. C’est du persan mais avec des lettres arabes. C’est très beau.

J’espère que vous apprécierez ce livre car le Guide a sciemment voulu s’adresser  aux jeunes arabes et aux peuples arabes dans leur langue. Il s’agit d’une expérience personnelle et des souffrances qui ont été les siennes et celles de nombreuses personnes qui ont accompagné l’imam Khomeiny dans la révolution.

Comme je ne peux pas être présent personnellement, le frère cheikh Naïm Kassem ouvrira officiellement ce festival.

Je suis désolé d’avoir été long mais j’ai parlé d’une expérience de 40 ans. J’ai parlé pendant une heure et demie. C’est notre parcours et notre destin. C’est notre chemin. Avec la révolution iranienne, nous sommes entrés dans l’ère des victoires, celle de la oumma et celle des opprimés et j’espère que ce parcours se poursuivra jusqu’aux victoires finales.

Allez en paix.

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