USA: les démocrates lancent une série d’enquêtes contre Trump
Par AlAhed avec AFP
Des soupçons de collusion avec la Russie à son entreprise familiale: les démocrates américains sont passés à la vitesse supérieure contre Donald Trump en lançant, et renforçant, lundi plusieurs enquêtes parlementaires potentiellement explosives.
Forts de leur majorité à la Chambre des représentants, les démocrates ont notamment réclamé à la Maison Blanche et au chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo qu'ils leur livrent les détails d'échanges entre le président américain et son homologue russe, Vladimir Poutine.
Ils ont également sommé 81 personnalités et organisations de leur livrer des documents pour alimenter une vaste nouvelle enquête lancée lundi, dont les deux fils du président républicain, Eric et Donald Jr., ainsi que son gendre Jared Kushner, qui est aussi l'un de ses principaux conseillers.
Avec ces documents, les démocrates veulent enquêter sur des soupçons d'«entrave à la justice, de corruption et d'autres abus de pouvoir de la part du président Trump, ses associés et des membres de son administration», a précisé la commission judiciaire de la Chambre des représentants.
Une enquête «bidon», a réagi Donald Trump tout en affirmant qu'il «coopérait» avec toutes les enquêtes en cours. Il a du même coup de nouveau rejeté les soupçons de collusion avec la Russie lors de la campagne présidentielle de 2016.
Sa porte-parole, Sarah Sanders, avait plus tôt confirmé avoir reçu une lettre de la commission judiciaire. Les services juridiques et les responsables de la Maison Blanche concernés «vont l'étudier et y répondront en temps voulu», a-t-elle précisé.
Les démocrates leur ont donné jusqu'au 18 mars.
La commission compte également enquêter sur de possibles enfreintes aux lois sur les rémunérations des présidents américains ainsi qu'aux règles de financement de campagnes.
Le volet sur les abus de pouvoir se centrera sur «les attaques contre la presse, le pouvoir judiciaire et les forces de l'ordre» ainsi que «l'usage à mauvais escient du droit de gracier et autres pouvoirs présidentiels», a précisé la commission.
Donald Trump avait par ailleurs suscité la polémique après un sommet avec Vladimir Poutine en juillet 2018, car il avait semblé prendre la défense du président russe, dont le pays est accusé de s'être ingéré dans la campagne présidentielle de 2016.
En janvier dernier, le Washington Post avait affirmé qu'il n'existait aucun rapport détaillé des échanges que ces deux dirigeants avaient eus à cinq endroits différents au cours des deux dernières années. Des informations que le Congrès a «le devoir constitutionnel» de vérifier, selon ces commissions.