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Le Canada appelle à nouveau à la libération du blogguer saoudien Raif Badawi

Le Canada appelle à nouveau à la libération du blogguer saoudien Raif Badawi
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La libération du blogueur saoudien Raif Badawi, emprisonné depuis 2012 et dont la femme et les trois enfants vivent au Canada, est une «priorité» pour tous les Canadiens, a déclaré vendredi le premier ministre canadien Justin Trudeau.

M. Trudeau a indiqué lors d’une conférence de presse qu’il avait soulevé «directement» le dossier de Raif Badawi avec le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane (MBS) lors du sommet du G20 fin novembre en Argentine.

Il a dit avoir souligné «à quel point les relations entre le Canada et l’Arabie saoudite ont, pour les Canadiens, un visage et c’est celui de Raif Badawi».

«Régler ce dossier-là et libérer Raif Badawi, c’est une priorité pas juste pour moi et sa famille, mais pour tous les Québécois et tous les Canadiens», a dit M. Trudeau, à l’issue d’une réunion de son Conseil des ministres à Sherbrooke, à 160 kilomètres à l’est de Montréal, où réside la famille de M. Badawi.

M. Trudeau en a profité pour s’entretenir avec Ensaf Haidar, épouse de M. Badawi, et a dit ne pas pouvoir «imaginer» ce qu’elle et ses enfants sont «en train de vivre avec l’emprisonnement depuis si longtemps» du blogueur.

Le premier ministre a précisé avoir suggéré à MBS d’accorder un pardon royal à M. Badawi, qui a obtenu le prix Sakharov 2015 du Parlement européen.

Citoyen saoudien, Raif Badawi est emprisonné depuis 2012 en raison de commentaires postés sur son blogue.

Il a été condamné en novembre 2014 à dix ans de prison et à 1000 coups de fouet pour «insulte à l’islam». Il avait reçu 50 coups de fouet en janvier 2015, mais les autres séances, qui devaient être hebdomadaires, avaient été suspendues après une vague de protestations dans le monde.

Farouche défenseur de la liberté d’expression, Raif Badawi avait demandé sur son site internet la fin de l’influence religieuse dans le royaume saoudien, régi par le wahhabisme.

Les relations entre Ottawa et Riyad traversent une crise diplomatique sans précédent depuis l’été 2018. L’Arabie saoudite a annoncé en août l’expulsion de l’ambassadeur du Canada, a rappelé le sien, a forcé le départ de milliers d’étudiants et a gelé tout nouveau commerce ou investissement avec le Canada.

Cette décision faisait suite à un tweet d’Ottawa appelant à la libération immédiate de militants saoudiens des droits humains arrêtés peu avant. Parmi eux, Samar Badawi, sœur de Raïf Badawi.

La décision du Canada il y a une semaine d’accorder l’asile à la jeune Saoudienne Rahaf Mohammed al-Qunun, qui a fui sa famille, risque de raviver la crise diplomatique entre les deux pays.

Source : AFP

 

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