L’Unrwa en passe de compenser la perte du budget américain
L’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) a presque réussi à surmonter la crise financière provoquée par le retrait des Etats-Unis, son premier contributeur, a déclaré jeudi son chef Pierre Krahenbuhl.
L’agence avait prévu un budget de 1,2 milliard de dollars (1 milliard d’euros) pour 2018, mais s’était retrouvée face à un trou de 446 millions de dollars après la décision du président Donald Trump.
L’Unrwa a alors demandé le soutien des membres de l’ONU et a collecté 382 millions de dollars supplémentaires, ce qui laisse un déficit pour l’année de 64 millions de dollars, a expliqué M. Krahenbuhl lors d’une conférence de presse à Genève.
Il a ajouté qu’il espérait réduire ce déficit dans les prochaines semaines.
«Je vais être honnête, je ne pense pas que beaucoup croyaient que nous pourrions surmonter ce trou de 446 millions au début de l’année», a confié M. Krahenbuhl, qui a pris la tête de l’Unrwa en 2014.
Il a remercié l’Union Européenne et quatre Etats du Golfe pour leur soutien.
Le Koweït, le Qatar, l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis ont ajouté chacun 50 millions de dollars à leur contribution, a-t-il indiqué.
Les Etats-Unis ont traditionnellement été le plus gros contributeur de l’agence.
Mais l’administration Trump a dénoncé la façon dont l’Unrwa opère et dont elle calcule le nombre de réfugiés palestiniens.
L’agence fournit de l’aide aux Palestiniens qui ont fui lors de la guerre de 1948, suite à l’occupation de la Palestine par «Israël», ainsi qu’a leurs descendants.
L’entité sioniste et les Etats-Unis s’opposent au fait que les Palestiniens puissent transmettre le statut de réfugié à leurs enfants, souhaitant réduire le nombre de personnes bénéficiant d’une aide de l’Unrwa, ce que les Palestiniens dénoncent comme une violation de leurs droits.
Source : AFP et rédaction