Oui, vous êtes capables d’aider les enfants affamés du Yémen !
L’équipe du site
«Ceux qui dépensent leurs biens dans le sentier d'Allah ressemblent à un grain d'où naissent sept épis, à cent grains l'épi. Car Allah multiplie la récompense à qui Il veut et la grâce d'Allah est immense, et Il est Omniscient». Saint Coran, Sourate al-Baqara, verset 261.
La pire crise humanitaire du siècle, c’est ainsi qu’est décrite la situation au Yémen. La famine ravage le peuple, des dizaines de morts et des millions de survivants transformés en de squelettes ambulantes. L’Arabie saoudite et la «coalition arabo-américaine» sont responsables du plus grand fléau humanitaire du siècle. La famine, la guerre, les massacres, le blocus, la situation sanitaire et alimentaire catastrophiques… voilà le quotidien des yéménites qui ne leur reste que les feuilles d’arbre pour se nourrir. Les images des enfants squelettiques sont choquantes, avec la mort de faim d’Amal Hussein la petite fille de 7 ans qui a fait la une des journaux internationaux, et de plusieurs autres enfants anonymes, l’humanité est devant un grand défi, restera-t-elle muette face à ce scandale ? Y-a-t-il pire qu’un enfant meurt de faim au 21eme siècle ? Au Yémen tous les soirs les mères bercent leurs enfants affamés, et entendent les pleurs et les cris des nouveaux nés. Tous les soirs la mort tourbillonne autour des maisons. C’est à ce stade-là, face à de telles épreuves que les humains doivent agir. Rester les bras croisés, c’est perdre tout sens d’humanité. Si nous sommes incapables d’arrêter les bombes et les massacres, nous pouvons entant qu’humain digne de ce terme donner l’aumône à ce peuple affamé.
Dieu tout puissant a dit dans son livre saint « Vous n'atteindrez la (vraie) piété que si vous faites largesses de ce que vous chérissez. Tout ce dont vous faites largesses, Allah le sait certainement bien. » (Coran 2/267)
Au Liban, la crise du Yémen a largement affecté les Libanais, qui ont eux-mêmes vécu la guerre il y a quelques années. C’est dans ce cadre, qu’une humble association appelé «7 sanabel» (les 7 sons de blé) a proposé aux Libanais d’aider le peuple du Yémen, afin que chacun puisse participer de son propre gré, et donner ce qu’il peut pour nourrir une famille au Yémen.
Le site al-Ahed a rencontré la responsable de l'association Mme Zahra Badreddine, afin de comprendre la nature et les objectifs de cette organisation. Selon Mme Badreddine, «7 sanabel» est une association à but non lucratif, basée à Beyrouth. Elle a été fondée en 2012, afin de venir en aide aux familles pauvres et démunies.
«L’un des objectifs de notre association est d'aider les personnes dans le besoin. Au moment de la crise au Yémen, un des bénévoles de l'association a suggéré de collecter des fonds pour aider le peuple du Yémen qui est dans le plus grand besoin. Grace aux réseaux sociaux, cette proposition s’est largement répandue et a été largement appréciée par les gens qui se sont précipités à donner de l ‘argent et de l’or pour aider les familles yéménites. Les libanais ont chaleureusement accueilli cette démarche, et ont senti qu’ils pouvaient enfin venir en aide à leurs frères yéménites», a-t-elle ajouté.
«Au début les gens étaient méfiants, même les plus proches… ils se demandaient comment on pouvait envoyer une telle aide vers un pays sous embargo. Nous leurs avons expliqué que l'argent était transféré par des canaux spéciaux vers les zones sûres, et les fonds sont utilisés pour acheter les aliments nécessaires tels que le riz, le sucre, d'autres éléments nutritifs, en plus des médicaments», a-t-elle expliqué.
«Jusqu’à présent nous avons envoyé trois lots et nous collectons maintenant des fonds pour le quatrième. Les gens ont été très généreux, ils étaient soulagés de pouvoir aider même si ce n’est qu’une somme d’argent modeste, les petits et les grands nous appelaient pour faire des dons… Une fois les fonds reçus, les yéménites ont documenté l’achat des aliments et l’ont filmé et nous en envoyé les vidéos pour rassurer les gens que leurs dons ont bien été reçus et distribués aux familles affamées», a déclaré Badreddine au site al-Ahed.
Elle a ensuite souligné qu’ «uniquement l’argent peut être envoyé, en raison du blocus. Nous ne pouvons pas livrer de la nourriture, ni des médicaments. Les personnes qui reçoivent les sommes se chargent d’acheter la nourriture à ceux qui en ont besoin… Une somme de 7 000 dollars a permis de nourrir 180 familles.»
La responsable de l’association «7 sanbel» a par ailleurs souligné qu’aider le peuple yéménite est une obligation non seulement humaine mais également religieuse. Notant que cette initiative concerne toutes les écoles, les universités et toute autre partie. Tous ceux qui souhaitent donner un coup de main, ou offrir des dons peuvent appeler l’association (7 Sanabel) sur ces numéros :
00 961 71021536
00 961 76835300
00 961 70678100
00 961 70653690
L’association a noté que seuls ses représentants peuvent récupérer les dons, et pour ceux qui se trouvent hors Beyrouth ou même à l’étranger, ils peuvent envoyer les dons via le service de transfert d'argent en ligne [OMT].
Bien que les capacités de l’association ne couvrent que de petites zones, ses responsables espèrent que leur initiative contribuera à élargir l’aide fournie aux personnes affamées et à aider le peuple à surmonter la guerre brutale qui lui est imposée.
À cet égard, selon les dernières estimations de l'UNICEF, le nombre de personnes en manque de nourriture atteint les 22,2 millions, dont 11,3 millions d'enfants.
Plus en détails, l'agence de l'ONU a déclaré que le Yémen souffre d’une des plus grandes crises humanitaires du monde. Près de 80% de la population a besoin d'assistance humanitaire. La guerre a provoqué le déplacement de plus de 2 millions de personnes, plus d'un million de fonctionnaires du secteur public sont sans salaire depuis deux ans et l'accès aux ports et aux aéroports est entravé, ainsi que les livraisons d’aide humanitaire.
La crise a engendré de nombreux problèmes touchant la majeure partie de la population, tels que, l'insécurité alimentaire croissante, le manque d'eau, la propagation de maladies, les épidémies, le choléra qui a atteint plus d'un million. En outre, 16 millions de personnes n’ont pas accès à l’eau propre. Les enfants sont les premières victimes, plus de 6 000 ont été tuées ou mutilées depuis le début de l’agression. Près de 394 000 enfants de moins de 5 ans souffrent actuellement de malnutrition aiguë et ont besoin d'un traitement urgent.
Malgré cette crise, et l’aspect squelettique de la population, les yéménites restent forts, leur volonté n’a pas été brisée, et la famine n’a pas difformé leur foi et leur croyance. Aider ce peuple grandiose, même avec une petite somme d’argent pouvant nourrir un enfant affamé est le moins qu’on puisse faire, face aux sacrifices des yéménites qui soulèvent la bannière de l’Islam et refuse l’arrogance et l’injustice et l’humiliation.
Rappelons-nous que «La sadaqa éteint pour ses auteurs la chaleur des tombeaux, et au Jour de la Résurrection, le fidèle croyant trouvera refuge à l'ombre de la sadaqa dont il s'est acquitté».
Source : French.alahednews